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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire de l’Ajax (du 24e au 4e)

Par Matthieu Rostac

Club le plus titré des Pays-Bas, garant d'une identité de jeu indévissable et d'une éternelle légende, l'Ajax Amsterdam a enfanté des génies, créé des monstres, mais avant tout marqué l'histoire du football à jamais. Présentation des Godenzonen, les « Fils du Dieu » ajacide. Les vrais.

#24 - Ruud Geels

Au Panthéon des buteurs de l’Ajax Amsterdam, il y a Henk Groot, il y a Johan Cruyff, il y a Piet van Reenen, il y a Sjaak Swart. Mais il y a aussi Ruud Geels. Révélé au Feyenoord avec lequel il remporte la Coupe d’Europe en 1970 – premier club néerlandais à remporter une compétition européenne, soit dit en passant – Geels débarque à l’Ajax en provenance du Club Brugge en 1974. Le natif de Haarlem a beau avoir une tête horrible, elle reste son outil de travail principal, celui qui l’a transformé en buteur implacable au fil des saisons. Pas sexy pour un sou, pas très copain avec les potaches Krol et Suurbier, presque aux antipodes du totaalvoetbal, Geels sera néanmoins l’un des piliers du club amstellodamois en pleine reconstruction pendant ses quatre saisons. Pas obligatoirement leader sur le terrain, les chiffres parlent avant tout pour lui : 123 buts marqués en 131 matchs, ce qui lui permit de terminer quatre saisons de suite meilleur buteur d’Eredivisie avant de repartir en Belgique à Anderlecht comme il était arrivé à Amsterdam : tranquillement, comme si de rien n’était.

#23 - Søren Lerby

Si Frank Arnesen représentait la force créatrice des Danois de l’Ajax, Lerby serait lui le symbole de son abnégation. Infatigable, leader charismatique, l’actuel agent de Dries Mertens est notamment connu pour avoir disputé deux matchs pros le 13 novembre 1985 sans sourciller, avec la sélection danoise le matin, puis avec le Bayern l’après-midi. Mieux, il avait le signe des grands : il portait la chaussette basse. Capitaine ajacide durant deux saisons, il remportera également cinq titres d’Eredivisie.

#22 - Zlatan Ibrahimović

C’était le 22 août 2004, mais sûr que les défenseurs du NAC Breda s’en souviennent encore, comme un bon gros flashback chez un vétéran de la Guerre du Vietnam dans un film d’Oliver Stone. Ce jour-là, Zlatan Ibrahimović avait décidé de soigner sa sortie : en partance après que Rafael van der Vaart l’avait accusé d’une blessure intentionnelle pendant un amical entre la Suède et les Pays-Bas, Zlatan brise les reins de la moitié de l’équipe jaune et noir avec une série de crochets avant de glisser le ballon dans le petit filet. Quelques jours plus tard, il glisse en réunion de crise à l’Ajax devant son entraîneur Ronald Koeman, son directeur sportif Louis van Gaal et Rafael van der Vaart, donc : « Écoute Rafael, t’es un gringalet et si t’essaies de m’entuber, je vais faire pareil. Et la prochaine fois, je t’arrache la tête ! » Le pire, c’est qu’il ne s’agit aucunement d’une surprise pour les dirigeants de l’Ajax. Pour l’ultime fois, Zlatan a fait du Zlatan, comme l’expliquait David Endt : «  Avant qu’on le fasse signer en 2001, un de nos recruteurs est parti lui rendre visite pendant que l’équipe de Suède était en stage de préparation en Espagne. Il est revenu et nous a dit : « Wow, il est phénoménal. Mais fou, aussi. » Ça nous allait parce qu’on ne voulait pas un joueur parfait, mais un joueur hors norme. » Trois saisons à régaler l’Amsterdam ArenA de ses arabesques, trois saisons de combat de coq et de concours de voitures de sport avec Mido et Andy van der Meyde aussi.

#21 - Luis Suárez

Bredouille lors de la saison 2007-2008, l’Ajax avait pourtant l’une des plus belles paires d’attaquants de son histoire : Huntelaar-Suárez. Ce dernier avait fait des pieds et des mains pour signer dans le club de la capitale, portant un recours à la KNVB après le refus de Groningen de le laisser partir. Forcément, après que les Ajacides ont déboursé 7,5 millions d’euros pour s’attacher ses services, Suárez leur a rendu la pareille. Huntelaar parti au Real Madrid, l’Uruguayen peut enfin montrer la pleine mesure de son talent, atteignant l’indécent score de 49 buts en 48 matchs lors de la saison 2009-2010. En seulement trois saisons et demie, celui qui mord la vie à pleines dents du côté du FC Barcelone a fait son entrée dans le club huppé des joueurs à plus de 100 buts pour l’Ajax (111 pour être précis), confortablement installé entre Dennis Bergkamp et… Klaas-Jan Huntelaar. Pas dégueu.

#20 - Ronald de Boer

Malgré son poste d’attaquant capable de se balader sur toute la ligne offensive, Ronald de Boer a finalement peu marqué dans sa carrière. Mais quand il marquait, il faisait ça bien. Notamment lors de la victoire fleuve face à Willem II le 9 avril 1995 : dans la surface de réparation, le frère de Frank lève le ballon, réalise un coup du chapeau avant de claquer un ciseau dans le filet opposé. Avant tout, a contrario de nombreux joueurs dans les années 90 cédant (et personne ne peut les blâmer) aux appels du pied des grands clubs européens, Ronald de Boer fut l’un des derniers joueurs à quitter le navire ajacide en 1999 avant d’évoluer pour une saison avec son frère et son Pélican de mentor au Barça.

#19 - Marc Overmars

S’il est originaire de la province de Gelderland et qu’il doit ses premières années de footballeur professionnel au club local – et plus beau patronyme du football hollandais – Go Ahead Eagles, Marc Overmars reste avant tout un Ajacide. Recruté par Louis van Gaal qui voit en lui des myriades de possibilités offensives, il reste cinq ans à l’Ajax à bouffer de la craie sur son aile gauche, se permettant le luxe de refuser une offre de Manchester United en 1995 pour se concentrer sur la réussite de son club d’alors, avant de finir à Arsenal puis Barcelone. Vingt ans plus tard, il est l’un des principaux artisans de la renaissance du club amstellodamois, en compagnie d’Edwin van der Sar, après la révolution de velours ratée de Johan Cruyff.

#18 - Wim Suurbier

Sur le terrain, Wim Suurbier était ce prototype de latéral moderne, capable de défendre proprement, debout, tout en enchaînant les longueurs pendant 90 minutes pour apporter le danger offensif. Avec Swart et Neeskens, il terminait cet inamovible côté droit de l’âge d’or ajacide. En dehors du terrain, c’était tout l’inverse : Suurbier était le comique de service, voire un sacré branleur. Avec Krol, ils improvisaient le duo resté dans les annales sous le nom de Snabbel et Babbel. À la Coupe du monde 1978, une envie très pressante l’a poussé à pisser par la fenêtre du bus en marche, devant un parterre de camarades qui n’en demandaient pas tant. Mais son meilleur canular reste le soir où, cramé au volant de sa voiture, l’homme aux 509 matchs joués avec l’Ajax se fait arrêter par la police en compagnie de René van der Gijp. Ni une ni deux, ils sautent sur la banquette arrière. Suurbier baisse la vitre et gueule « Henk, Henk, ça va ? » pendant que le gardien de la paix avance vers la voiture, prétendant que le chauffeur s’est enfui à toute vitesse. « Bon, qu’est-ce qu’on fait ? » demande le policier. Réponse de Suurbier : « Moi, je conduis pas ! Je suis soûl comme un cochon ! » Avant de se faire ramener chez lui, dans sa propre voiture par le policier… « Il pouvait être une bête lubrique jusqu’à 3 ou 4h30 du matin, mais le lendemain, il était toujours là lorsque son équipe jouait à 15h30. Il allait au-delà de ce que Dieu pouvait accepter » , résuma un jour Willy van de Kerkhof.

#17 - Edgar Davids

Dans l’histoire du football, toute grande équipe a son garde-fou, celui qui ose mettre la tête là où d’autres ne mettraient jamais le pied. L’Ajax de Louis van Gaal en avait deux, chacun dans leur style propre : le roublard Frank Rijkaard, mais surtout, le hargneux Edgar Davids. C’est d’ailleurs dans ses années ajacides que le milieu relayeur myope récoltera le surnom de Pitbull. Un vrai poison pour les attaquants adverses, mais un vrai plaisir pour les vangaaboys. Avec Clarence Seedorf et Patrick Kluivert, il complète cette génération montante de joueurs de l’Ajax d’origine surinamaise qui finiront par faire le bonheur des plus grands clubs européens.

#16 - Wesley Sneijder

L’Ajax du début/milieu des années 2000 avait Ibra l’attaquant fou furieux, Rafael van der Vaart l’adoré capitaine, John Heitinga le valeureux défenseur. Mais il n’y avait qu’un seul roi à l’Amsterdam ArenA à cette époque : Wesley Sneijder. « Un vrai petit chef du vestiaire » , confirmera David Endt, mais avant tout un wunderkind ajacide pur jus, très conscient de ses qualités, véritable tête de mule avec une patte capable du toucher le plus soyeux comme des chiches les plus violentes. Entre 2002 et 2007, avant de partir au Real Madrid contre 27 millions d’euros, Wesley Sneijder sera à l’image de cet Ajax Amsterdam : il impressionnera beaucoup, mais repartira souvent dans la peau du vaincu.

#15 - Clarence Seedorf

16 ans, 7 mois et 28 jours. C’est l’âge de Clarence Seedorf lorsqu’il revêt pour la première fois la liquette ajacide face à Groningen le 29 novembre 1992. Clarence Seedorf s’impose deux ans plus tard comme l’un des rouages les plus importants de la mécanique Van Gaalienne, même si rétrospectivement, l’ancien de l’AC Milan semble avoir été sous-utilisé à l’époque (en témoigne sa sortie tactique prématurée lors de la finale de C1 1995). Capable d’évoluer sur toute la ligne du milieu et même de dépanner en défense centrale, Seedorf aspirait à un poste plus offensif quand son entraîneur voyait en lui le nouveau Frank Rijkaard. Les deux hommes partiront finalement au même mercato estival 1995, l’un à la Sampdoria, l’autre à la maison après une carrière bien remplie. Avec des si on mettrait Paris en bouteille, mais honnêtement, on ne peut pas s’empêcher de penser que si Clarence Seedorf avait été là au Stadio Olimpico de Rome en 1996, l’Ajax serait probablement reparti avec une seconde coupe aux grandes oreilles consécutive…

#14 - Gerrie Mühren

Avec Piet Keizer et Rudi Krol, Gerrie Mühren composait ce couloir gauche de l’Ajax Amsterdam avec lequel « on ne savait jamais à quoi s’attendre » , comme l’écrivit Johan Cruyff dans son autobiographie Mémoires. Débarqué de son petit village de pêcheurs de Volendam, l’aîné des Mühren a la lourde tâche de remplacer l’icône du club vieillissante Bennie Muller, mais s’en accommode très bien. Il offre notamment à l’Ajax sa quatrième place en finale de Coupe d’Europe en 1973 d’une frappe lointaine face au Real Madrid. Un but éclipsé par un autre geste signé Gerrie Mühren : sur un ballon anodin, le milieu gauche se met à jongler nonchalamment avant de passer la balle. « Ça symbolisait le fait que l’Ajax se tenait au-dessus du puissant Real Madrid » , résumera plus tard l’intéressé.

#13 - Patrick Kluivert

Seulement trois saisons passées à l’Ajax, 70 matchs joués et un départ à 21 ans pour l’AC Milan. Pourtant, l’actuel directeur sportif du PSG symbolise à lui seul la fraîcheur soufflée par l’Ajax de Louis van Gaal sur l’Europe du football au milieu des années 90. Un joueur tout en vitesse et intuition, doté d’une excellente touche de balle, à peine majeur, mais qui jouait déjà comme un briscard. Signature d’une emprise générationnelle ajacide, c’est lui qui marquera l’unique but qui enverra le club amstellodamois sur le toit de l’Europe en 1995 face à un vieillissant AC Milan. Clairement, Bruel n’était pas le seul Patrick à faire hurler les midinettes à l’époque.

#12 - Edwin van der Sar

Si le premier grand gardien enfanté par les Godenzonen s’appelle Pieters Graafland, ce dernier s’est surtout fait remarquer en poste au Feyenoord. Van der Sar, lui, aura attendu d’avoir 28 ans pour quitter les pénates ajacides. C’est qu’avec l’Ajax, le double mètre originaire de Voorhout a gagné tout ce qu’il était à peu près possible de gagner – il est d’ailleurs le gardien avec le plus grand palmarès de l’histoire du football derrière Vítor Baía. À Amsterdam, il gagnera le surnom de ijskonijn, littéralement « lapin des glaces » , expression qui caractérise les portiers doté d’un incomparable sang-froid. Fort sur sa ligne et dans les airs, leader de sa défense, EVDS et Louis van Gaal auront convaincu le monde entier de l’importance de posséder un gardien libéro dans son équipe type.

#11 - Johnny Rep

S’il reste avant tout dans l’inconscient collectif pour ses fulgurances avec l’équipe des Pays-Bas lors des Coupes du monde 1974 et 1978, Johnny Rep aura mis tout le monde d’accord sur son talent pendant ses quatre saisons passées à l’Ajax. Il y gagnera d’ailleurs un surnom, le « petit roitelet huppé » , pour sa capacité à marquer dans les moments cruciaux. Notamment lorsqu’il désamorce la finale de C1 1973 face à la Juventus d’une superbe tête lobée. Sans conteste, l’ailier néerlandais valait mieux qu’une foutue chanson de Mickey 3D.

#10 - Frank de Boer

Avant de devenir le recordman de trophées consécutifs (quatre) avec l’Ajax en tant qu’entraîneur entre 2010 et 2014, Frank de Boer a été le gars sûr de Louis van Gaal. À l’Ajax, au FC Barcelone puis en équipe des Pays-Bas. « On me surnommait le fils de Van Gaal » , assurait-il à So Foot en 2014. Et pour cause, prolongement sur le terrain des préceptes du Pélican en compagnie de Danny Blind, il se murmurait même que FDB décidait avec lui des onze de départ et des salaires. Ce qui provoqua une énorme fronde du groupe surnommé De Kabel, composé de Patrick Kluivert, Clarence Seedorf, Winston Bogarde, Michael Reiziger et mené par le virulent Edgar Davids, que la presse s’était empressée de mélanger avec des histoires fallacieuses de racisme au sein de l’équipe. Nonobstant ces histoires extra-sportives, Frank de Boer était un excellent footballeur, solide défensivement et capable de superbes saillies offensives, gâté d’une précision de passe rare pour un arrière à l’époque.

#9 - Sjaak Swart

Derrière le comptoir de son magasin de cigares sur la Pontanusstraat la journée, Sjaak Swart a longtemps revêtu le costume de Mister Ajax les soirs et week-ends. Débutant sa carrière en même temps que l’Eredivisie voyait le jour en 1956, Swart la terminera dix-sept saisons et 603 matchs plus tard avec une troisième et dernière Coupe d’Europe dans son escarcelle. Record à battre. Sur son aile droite, il abreuva de centres Wim Bleijenberg, Henk Groot, Cees Groot puis Johan Cruyff près de deux décennies durant, sans oublier de planter un nombre incalculable de banderilles (228 buts). Véritable visage de l’Ajax en compagnie de Bennie Muller – ils sont tous deux originaires d’Amsterdam et juifs –, Sjaak prend son rôle de mémoire vivante du club très à cœur et il n’est pas rare de le croiser dans les couloirs du Toekomst, en train de commenter les images en noir et blanc qui recouvrent les murs.

#8 - Frank Rijkaard

L’histoire ajacide de Frank Rijkaard s’est écrite en deux temps. En 1980, alors qu’il n’est pas encore majeur, Frank Rijkaard met tout le monde d’accord sur son utilité dans la défense mise en place par Leo Beenhakker, quand il ne dépanne pas au milieu de terrain. Quelques années plus tard, alors qu’il vient de fêter ses vingt ans, il est élu quatrième meilleur joueur du championnat par la bible du football néerlandais Voetbal International, avant de remporter trois titres d’Eredivisie avec l’Ajax (1982, 1983, 1985). À seulement 23 ans, Frank Rijkaard est un peu revenu de tout et irait bien voir du pays. Son pote Ruud Gullit le rencarde alors pour signer au PSV, proposition qu’il accepte en échange… d’une stéréo et de 30 000 florins. Le tout sans en parler à l’Ajax, qui découvre le pot aux roses et rachète le contrat de sa pépite pour 2,5 millions de florins. En conséquence, les tensions montent entre Rijkaard et son coach Johan Cruyff, avant que le joueur ne quitte prématurément un entraînement pour ne plus jamais revenir. La suite, on la connaît : un repositionnement en milieu récupérateur de l’AC Milan d’Arrigo Sacchi qui fera de Rijkaard l’un des tout meilleurs à son poste dans les années 90. Remords ou non, l’ancien sélectionneur des Pays-Bas et entraîneur du Barça revient à l’Ajax à la demande de Louis van Gaal pour entourer sa jeune garde. Il y restera deux saisons pleines à chapeauter Davids et Seedorf, notamment. En baroud d’honneur, Rijkaard offre en 1995 la coupe aux grandes oreilles à son club formateur face à celui qui l’a révélé au plus grand nombre. Rijkaard est enfin devenu un homme qui sait soigner ses sorties.

#7 - Ruud Krol

Quand tous les joueurs passés sous les ordres de Rinus Michels et Stefan Kovács ont fini par partir, pour causes de retraite ou d’herbe plus verte dans les championnats voisins, Rudolf Jozef Krol, lui, est resté. Douze ans passés (1968-1980) à protéger son couloir gauche, puis à jouer les essuie-glaces devant le gardien à De Meer. On aurait pu aussi choisir Barry Hulshoff, absent de ce classement, mais il n’avait clairement pas la finesse, le sens de la passe et du placement ni la vitesse de celui qui remporta six titres en Eredivisie, quatre Coupes des Pays-Bas et trois Coupes d’Europe. Au fil des saisons, Krol devint le leader incontesté, l’infranchissable capitaine d’un Ajax remis sur pied après sa période faste du début des années 1970 et qui atteindra les demi-finales de C1 lors de la saison 1979-1980 et remportera un ultime championnat quelques semaines plus tard. Avant d’aller finir ses vieux jours de footballeur au Napoli puis à l’AS Cannes, Rudi aura également éclaboussé de son talent la Coupe du monde 1978 où la Hollande arrivera en finale, personnellement « récompensé » par une place de troisième au Ballon d’or 1979. Définitivement le meilleur défenseur de l’histoire de l’Ajax.

#6 - Piet Keizer

On a souvent résumé le génie de l’Ajax des seventies à Johan Cruyff et à « l’autre » Johan, Neeskens. Or, le véritable couple du club amstellodamois, « royal » comme le disait la presse de l’époque, se compose du génie de Betondorp et de son « grand frère » Piet Keizer. Ce dernier lui offre ses premières clopes, ses premiers tours en mobylette alors qu’ils sont adolescents. Plus tard, sur son aile gauche, il lui offre ses premiers caviars en équipe senior. Mais voir Piet Keizer uniquement par le prisme d’El Flaco serait une erreur. Tout d’abord, Keizer fut le premier joueur professionnel à temps plein de l’Ajax Amsterdam, ce qui en dit long sur la nécessité du bonhomme dans l’effectif ajacide dans les années 60. En témoigne sa quatrième place au sein du prestigieux Club van 100, classement des joueurs ayant joué le plus de matchs avec l’Ajax (490 pour Keizer). Surtout, il fut un créateur à part entière, capable de dribbles fous, de crochets dévastateurs, de ciseaux imparables et autres gestes inattendus. Enfin, Keizer était un leader sur et en dehors du terrain, qui récupérera le brassard de capitaine de l’Ajax lors d’un vote au sein des joueurs, au nez et à la barbe de… Johan Cruyff, juste avant de prendre sa retraite à seulement 31 ans à la fin de la saison. Master trolling.

#5 - Dennis Bergkamp

Le hollandais non volant aura sans doute plus marqué l’histoire d’Arsenal, mais cette cinquième place est amplement justifiée tant Dennis Bergkamp symbolise l’Ajax Amsterdam dans sa plus pure essence. Joueur à l’élégance rare, presque anachronique, la pointe blonde était également capable d’évoluer à tous les postes du front de l’attaque et c’est d’ailleurs de cette manière que l’utiliseront consécutivement Johan Cruyff, Leo Beenhakker et Louis van Gaal. Un joueur qui, malgré son départ du club en 1993, est capable cinq ans plus tard de contrôler à la perfection une ouverture de cinquante mètres de son ancien défenseur et capitaine Frank de Boer face à l’Argentine en quart de finale de la Coupe du monde 1998. Et puis, Dennis Bergkamp à l’Ajax, c’est aussi un sacré pedigree : un titre d’Eredivisie en 1990, une Coupe des coupes en 1987 puis une Coupe UEFA en 1992.

#4 - Jari Litmanen

De son premier passage à l’Ajax entre 1992 et 1997, le Finlandais Jari Litmanen récoltera deux surnoms. Le premier : Merlin, pour sa capacité à transformer n’importe quel terrain de foot en scène d’illusionnisme. Plus que Dennis Bergkamp qu’il viendra remplacer, plus que les frères de Boer, plus qu’Edgar Davids, le nummer 10 était, dans une position entre le meneur de jeu et le neuf et demi, la pièce maîtresse de l’Ajax tout feu tout flamme de Louis van Gaal, l’un des principaux artisans du record d’invincibilité installé par l’Ajax en 1995 (52 matchs de championnat pour 19 matchs de Ligue des champions). Sur la scène internationale, les fans de football se souviennent encore de son impeccable copie rendue face au Bayern en demi-finale retour de C1 cette même année. « Dennis Bergkamp était brillant à l’Ajax, mais le meilleur numéro 10 qu’on ait jamais eu, c’était Jari » , confiera Frank Rijkaard au sujet de son coéquipier capable d’exécuter à la perfection tout ce qu’il est à peu près possible de faire sur un terrain. Seul bémol : la récurrence des blessures de Litmanen qui l’empêchera de mener pleinement la carrière qu’il méritait. D’où le second surnom, beaucoup moins flatteur, d’ « homme de verre » .

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