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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire de l’AC Milan (29 au 15e)

Par Adrien Candau et Valentin Pauluzzi

Des frappes de Viking de Nordahl aux dribbles de Gullit, du calme olympien de Baresi aux buts de rapace d’Inzaghi, le Milan aura vu passer des wagons de champions, chacun unique en son genre. Restent deux couleurs, qui les rassemblent tous. Le rouge et le noir. À la folie.

#29 - George Weah

Un vrai performeur. Puissant, virtuose, imprévisible, King George a le sens du spectacle. Comme lorsqu’il marque face au Hellas Verone après une hallucinante chevauchée de 85 mètres en 1996. Ou lorsqu’il prend spontanément la main de Zvonimir Boban pour fêter son second pion inscrit face à la Juventus en 1999, dans ce qui est considéré comme l’une des célébrations les plus iconiques de l’histoire du Milan. En Lombardie, Weah se distingue aussi de par sa personnalité solaire et son sens de l’humour, notamment en commençant ses interviews en déclamant : « Ciao a tutti, belli e brutti » (Salut à tous, beaux et moches, ndlr). À 34 ans, ses performances commencent néanmoins à décliner et il finit par quitter Milan pour Chelsea en janvier 2000. Sans oublier d’offrir un dernier frisson aux tifosi, en plantant à la 90e minute le but de la victoire face à l’Inter, lors du premier derby milanais de la saison. AC

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#28 - Mauro Tassotti

Fidèle parmi les fidèles, Mauro Tassotti aura tout vécu avec l’AC Milan. Les années de galère précédant l’ère Berlusconi, à faire l’ascenseur entre la Serie A et la Serie B. Puis le temps des prodiges, initié par Arrigo Sacchi en 1987 et prolongé par Capello. Arrière droit dur sur l’homme, parfois violent, comme en atteste son coup de pied sauté sur le joueur de l’Inter Gabriele Oriali en 1981, Tassotti ne cessera jamais d’évoluer et de progresser, gagnant en tranquillité et en maîtrise technique, ce qui lui permet d’offrir un apport offensif conséquent depuis son aile. Surtout, il assimile à la perfection l’art de la défense en zone et forme avec Paolo Maldini, Alessandro Costacurta et Franco Baresi l’une des – si ce n’est la – ligne défensive la plus brillante de l’histoire du Milan. Infatigable, « Tasso  » ne prendra sa retraite de joueur qu’en 1997, après 17 ans passés sous les couleurs rossonere. Pour initier un nouveau cycle de 18 ans, où il exerce diverses fonctions au sein du Milan. AC

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#27 - Pierino Prati

S’il y a un match qui achève d’ancrer la légende de Pierino Prati à l’AC Milan, c’est bien la finale de la C1 1969 disputée au stade Santiago Bernabéu. En face du club lombard se dresse l’Ajax de Cruyff, qui sur-dominera le football continental au début des années 1970. Mais ce soir-là, les Hollandais tombent sur un Prati complètement injouable. En état de grâce, l’ailier italien fait preuve d’un sens du but diabolique pour frapper à trois reprises. Sa seconde réalisation, une frappe de poney qui suit une talonnade géniale de Gianni Rivera, illustre parfaitement la symbiose totale qui existe entre ses équipiers et lui. Milan humilie l’Ajax quatre buts à un et remporte la deuxième Coupe des clubs champions de son histoire. Prati, lui, reste le dernier joueur à avoir inscrit un triplé en finale de C1 : « Après tant d’années, ce record m’appartient toujours. C’est une immense fierté. » AC

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#26 - Carlo Ancelotti

« Footballeur n’est pas un métier comme les autres… J’ai grandi dans une ferme et je peux vous certifier que le football offre une vie bien plus simple. » Élevé à la dure par un père agriculteur, Carlo Ancelotti se joue d’un physique fragile et de nombreuses blessures pour devenir un joueur majeur du Milan de Sacchi : milieu polyvalent, technique, accrocheur et tactiquement brillant, il participe à certains des succès les plus mémorables du Diavolo, notamment en marquant le premier des cinq buts que le Milan plante au Real Madrid en demi-finale retour de la C1 1989. Ce n’est qu’après cent douze matchs en rouge et noir, des titres en pagaille et dix buts inscrits, que Don Carlo met fin à son aventure au Milan en 1992. Pour y revenir seulement neuf ans plus tard, comme entraîneur cette fois-ci. Et reconduire le club sur les sentiers de la gloire européenne. AC

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#25 - Dida

Qu’aurait pu gagner le Milan d’Ancelotti avec un gardien du calibre de Buffon ? Une question légitime tant l’irrégularité a caractérisé la carrière du Brésilien. Néanmoins, c’est vite oublier qu’il a fait jeu égal avec Gigi de 2002 à 2005, jusqu’à ce fumi reçu sur l’épaule par un ultra interiste lors du second Euroderby. Un véritable traumatisme. Dès lors, il alternera cagades mémorables et arrêts inhumains. Un jour, il réussira même à sortir sur civière… alors qu’il était tranquillement assis sur le banc de touche, et à un moment donné, l’Australien Kalac lui est même passé devant dans la hiérarchie. Un ascenseur émotionnel qui lui confère une place toute particulière dans le cœur des supporters rossoneri et qui n’efface pas les trois parades lors de la séance des tirs au but en finale de Ligue des champions 2003 contre la Juve. VP

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#24 - Cesare Maldini

Technique, élégant, aérien, Cesare Maldini annonce l’émergence d’une nouvelle vague de défenseurs italiens tenants d’un style de jeu plus créatif et audacieux. À son arrivée à Milan en 1954, le jeune Maldini s’impose rapidement dans l’axe rossonero. Mais ses facilités balle au pied l’amènent à prendre des risques inconsidérés, qui occasionnent quelques erreurs que les journalistes italiens désignent ironiquement Maldinate. Qu’importe, Maldini s’affranchit des critiques pour devenir le défenseur phare du Diavolo, tandis que son charisme lui permet d’hériter du capitanat en 1961. Et c’est brassard au bras qu’il conquiert la première C1 de l’histoire du Milan en 1963, avant de quitter la Lombardie trois années plus tard. Cesare ne le sait alors pas encore, mais l’histoire des Maldini avec le Milan ne fait en réalité que commencer… AC

#23 - Karl-Heinz Schnellinger

Vainqueur de la Bundesliga en 1962 avec Cologne, Karl-Heinz Schnellinger devient l’un des premiers footballeurs allemands à tenter l’aventure étrangère en signant à Mantova, puis à la Roma. Mais c’est au Milan, où il est recruté en 1965, que sa romance avec l’Italie débute réellement. Puissant arrière gauche, excellent tacleur, il est surnommé Volkswagen par les tifosi en raison de l’exceptionnelle régularité de ses performances. À l’aise dans la langue de Dante, fondu de cuisine italienne, son intégration dans la Botte frise la perfection, alors qu’il remporte la C1, la C2 et le Scudetto avec Il Diavolo. Schnellinger sera aussi l’un des principaux protagonistes du match opposant l’Italie à l’Allemagne en demi-finales du Mondial 1970, où il égalise à la 90e minute, avant que la Nazionale ne l’emporte en prolongation. Après une ultime saison au Milan en 1974, il ne tarde pas à prendre sa retraite de joueur. Et s’installe définitivement en Italie, le pays où « résident toutes ses affections » . AC

#22 - José Altafini

Un doublé face au Benfica d’Eusébio qui permet au Milan de remporter le premier trophée européen de son histoire. 161 réalisations sous le maillot rossonero. Quatorze banderilles inscrites lors d’une seule édition de la C1 en 1963, record qui ne sera battu par Cristiano Ronaldo que 50 ans plus tard. Il serait facile de résumer l’histoire de José Altafini en chiffres. Capable d’inscrire des buts à la pelle comme d’aider à la construction du jeu, l’Italo-Brésilien est considéré comme l’un des tout meilleurs attaquants de sa génération. Mais ne se prenait pas trop au sérieux. Blagueur potache, l’une de ses plaisanteries préférées consistait à se planquer à poil dans le casier de son entraîneur Nereo Rocco : « Quand il l’ouvrait, je sortais en criant. C’est devenu un classique, il faisait à chaque fois un énorme bond et puis il rigolait avec nous. » Et tant pis si tout le monde ne goûte pas à la vanne : «  Un jour, j’ai fait le coup à Niels Liedholm. Mais il a juste dit, calmement : « Ce n’est pas ton casier. » » Imparable. AC

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#21 - Frank Rijkaard

Si le trio de Hollandais qu’il a formé avec Van Basten et Gullit a marqué l’histoire du Milan, Frank Rijkaard a bien failli rester sur la touche au sein du club rossonero. En 1988, trois joueurs étrangers ressortissants de l’Union européenne sont autorisés à jouer dans le même club, contre deux auparavant. Silvio Berlusconi veut que le Milan mise sur Claudio Borghi, meneur de jeu argentin aussi virtuose que fantasque. Mais Arrigo Sacchi ne jure que par Rijkaard. Le mage de Fusignano n’en démord pas, et son président finit par se laisser convaincre. La suite coule de source. Sacchi recycle ce défenseur central de formation en milieu défensif dont la science tactique, la puissance physique et la technique épurée n’ont pas d’équivalent en Italie. Au Milan, « l’houragan Franklin » emporte ainsi tout sur son passage : deux C1, notamment grâce à son but décisif en finale face au Benfica lors de l’édition 1990, deux Coupes intercontinentales et deux Scudetti. Entre autres. AC

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#20 - Giovanni Trapattoni

Milanais pur-sang de Cusano Milanino où il réside encore aujourd’hui dans une coquette villa, le Trap est également un pur produit du centre de formation du Milan. Il y fait ses débuts et y passe toute sa carrière de 1957 à 1971 avant de finir sur une dernière saison dans la proche Varese. Titulaire à partir de 1960, « Giuan » était un milieu de terrain hargneux mais aussi un excellent contre-attaquant, et un des seuls à remporter les deux premières Coupe d’Europe des clubs champions du club en 1963 et 1969. Sivori, Angelillo ou Bulgarelli se sont longtemps souvenus de son marquage à la culotte, et même Pelé lors d’un amical Italie-Brésil. Blond aux yeux bleus avec des faux airs de Bourvil et spécialiste lui aussi en « tactique » , Trapattoni fut un pilier du Milan de Nereo Rocco auprès de qui il débutera son infinissable carrière d’entraîneur. VP

#19 - Demetrio Albertini

Le troisième larron de la vieille garde italienne qui prit sa revanche lors de la saison 1998-1999. Costacurta, Maldini et lui étaient considérés comme finis, mais c’est sur eux que Zaccheroni s’appuie pour remporter un Scudetto inattendu. Formé au club comme ses deux comparses, il partage avec eux le charisme, le fair-play et un professionnalisme exacerbé. Couvé par Sacchi avant d’être définitivement lancé par Capello, « Demi » prend les rênes du milieu de terrain, succédant à un certain Ancelotti. Métronome parfaitement réglé à la frappe de balle limpide, il remporte tous les trophées possibles en une décennie, et son destin semble celui de passer toute sa vie dans son club de toujours. Il devra finalement laisser sa place à Pirlo à l’été 2002, mais son jubilé quatre ans plus tard permettra de revoir une dernière fois à San Siro tous les grands champions de sa génération. Albertini ne saura retenir ses larmes. VP

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#18 - Herbert Kilpin

Premier entraîneur, joueur et capitaine du Milan. Ce British de Nottingham est le « papa » du Milan et l’un de ceux qui ont activement contribué à la diffusion du football en Italie. Bossant dans le textile, il s’installe d’abord à Turin où il crée l’Internazionale di Torino, atteignant par deux fois la finale du championnat d’Italie. Venu à Milan pour des raisons professionnelles, il se fixe pour objectif de monter une équipe compétitive dans la capitale économique italienne, ce qu’il fait avec l’aide du vice consul britannique le 16 décembre 1899. 3 titres et 3 places de dauphin en 9 saisons, tel est le bilan de cet ailier droit auteur de plusieurs buts décisifs et dont le secret était un verre de whisky avant et après le match. Parti en 1907, il passe l’arme à gauche à 46 ans et dans l’anonymat, emporté par son addiction pour les boissons alcoolisées. Ses restes seront retrouvés plus tard par un passionné d’histoire du Milan et transférés au Cimitero Monumentale, un arrêt obligatoire pour tout rossonero qui se respecte. VP

#17 - Roberto Donadoni

« Il est le meilleur joueur italien des années 1990. » La phrase est de Michel Platini. Rapide, excellent dribbleur, très à l’aise dans la dernière passe et capable d’évoluer à droite comme à gauche, la flèche Donadoni a quelque chose d’inarrêtable. Un peu comme le Milan de Sacchi et de Capello, avec qui il enquille six scudetti et trois C1 en douze saisons. Un âge d’or où le natif de Bergame reste quasi sans discontinuer un joueur primordial des Rossoneri. Sans doute parce que Donadoni a l’intelligence de ne jamais se reposer uniquement sur ses facilités techniques, comme l’explique son coéquipier Demetrio Albertini : « Il donnait toujours l’exemple, malgré ses qualités incroyables. Il avait la technique suffisante pour jouer avec des joueurs de la trempe de Baggio, Mancini et Zola, mais aussi la hargne d’un milieu défensif. Il était complet, flexible et se donnait à fond à l’entraînement » . Finalement, le seul grand regret de Donadoni sera son palmarès resté vierge avec la Nazionale. « Il Dona » frôle bien la perfection lors du Mondial 1994, mais l’Italie et lui doivent s’incliner au terme d’une séance de tirs au but maudite, marquée par l’échec de Roberto Baggio. AC

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#16 - Gennaro Gattuso

« Ce n’est pas moi qui cours, ce sont les autres qui marchent. » Ou qui prennent le temps de poser leur football sans se faire happer par la frénésie. Tout le contraire de cette boule de nerfs qui arrive au Milan l’été 99 en provenance de la Salernitana et après un séjour aux Rangers n’ayant fait qu’accentuer son sens du combat. Au sein d’un milieu aussi soyeux (Rui Costa, Seedorf, Pirlo, etc.), le Calabrais cavale effectivement pour quatre. Il mord les chevilles, postillonne au museau de ses adversaires, s’engueule avec l’arbitre, mais transmet son envie à toute une équipe. Techniquement hors sujet par rapport au reste du 11, « Rino » n’avait pourtant pas les pieds carrés, en attestent ses rares mais jolies réalisations. 13 ans de combat pour ce faux dur qui sanglote au moment des adieux. Ce n’était qu’un au revoir puisqu’il vient de prendre en main les U19 du Milan qui s’apprêtent à se faire botter le cul. VP

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#15 - Juan Alberto Schiaffino

Quand il débarque à Milan en 1954, Juan Alberto Schiaffino est déjà une légende du football mondial. À 29 ans, Don Juan a déjà près de dix ans de professionnalisme derrière lui. Mais il a surtout remporté la Coupe du monde 1950 avec l’Uruguay, où il a marqué le premier but des siens lors de la finale face au Brésil. Numéro dix hors norme, enclin à ignorer les consignes tactiques des Mister milanais quand il le juge nécessaire, Schiaffino fait sien le tempo du match, qu’il commande tel un chef d’orchestre exalté. Sa vision du jeu n’a peut être alors pas d’équivalent dans le gratin du football mondial, son coéquipier Cesare Maldini allant même jusqu’à déclarer « qu’ il avait un radar à la place du cerveau  » . Avec Milan, Schiaffino, encore aujourd’hui considéré comme le meilleur footballeur uruguayen de l’histoire, remporte ainsi trois scudetti en six saisons, puis s’en va achever sa riche carrière à l’AS Roma. Avant de partir pour la capitale, il n’oubliera cependant pas de passer le relais au poste de meneur de jeu à un gamin d’à peine 17 ans dont le talent crève déjà les yeux, un certain Gianni Rivera. AC

Par Adrien Candau et Valentin Pauluzzi

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