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Les 10 dates de Roberto Mancini

Par Markus Kaufmann
Les 10 dates de Roberto Mancini

Une semaine après avoir signé un retour inattendu sur le banc de l'Inter, Roberto Mancini fête aujourd'hui ses 50 ans à San Siro. Cinq décennies de mèches bien coiffées, vestes cintrées, jolies écharpes et 4-3-1-2, mais aussi de belles talonnades, des coups d'œil et des buts. « Si je préférais jouer plutôt qu'entraîner ? Évidemment ! Mais attends, tu joues au ballon, quoi. En tant qu'entraîneur, tu dépends des autres. Tu ne peux pas comparer. Rien ne peut remplacer cette sensation d'avoir le ballon entre les pieds. C'est impossible. » Dix dates pour le buteur au numéro dix.

Le Scudetto avec la Sampdoria

1991

Avant d’avoir porté les plus beaux costumes sur les bancs italiens, anglais et turcs, Mancini portait l’un des plus beaux maillots du monde : celui de la Sampdoria, l’équipe de sa vie. « J’étais à peine plus qu’un enfant quand je suis arrivé, et j’étais un homme quand je suis parti. » Arrivé à 18 piges et reparti à 33 ans pour vivre des derniers défis à la Lazio, puis à Leicester City, Mancini a marqué la plus belle époque de la présidence de Riccardo Garrone. Un seul numéro 10, 173 buts et plus de 560 rencontres pour cette « Sampd’Oro » . Entre le Napoli de Maradona et le Milan de Capello, Mancini trouve aussi le moyen de remporter le Scudetto sous les ordres de Vujadin Boškov en 1991. Avec Gianluca Vialli, les deux attaquants sont surnommés « les jumeaux du but » . ɐpoque folle.

La finale de C1 perdue avec la Sampdoria

1992

En 1989, la Samp s’incline en finale de Coupe des coupes contre le Barça. En 1990, elle remporte cette même Coupe des coupes contre Anderlecht, grâce à un doublé de Vialli. Deux ans plus tard, à Wembley, elle retrouve le même Barça de Cruijff, cette fois-ci en finale de la grande C1. Une défaite en prolongation sur un coup franc de Koeman. 1-0, à l’italienne. Aujourd’hui, il dit que c’est la récompense qui lui manque le plus, « parce que je l’ai vue à deux pas et je n’ai pas pu la prendre » , et le match qu’il aimerait pouvoir rejouer, « en espérant que Vialli mette au moins une des occasions qu’il a ratées… » Pas de cadeaux entre jumeaux.

Vidéo

Les « coups de talon »

1998-1999

À l’été 1997, Roby Mancini suit Sven-Göran Eriksson et rejoint la Lazio. Où il va continuer d’étaler toute sa classe. Le 29 novembre 1998, derby romain. L’empire est neutralisé à 3-3, mais Mancini inscrit un doublé d’une rare beauté : une reprise de volée en pleine course du pied gauche, et une fine déviation du talon droit. Deux mois plus tard, le 16 janvier 1999, le Mancio récidive : sur corner, face aux cages parmesanes gardées par un jeune Gigi Buffon, il envoie un missile du talon sous la barre. « Le coup du talon, je pense que c’est un mouvement naturel. Tu l’as ou tu ne l’as pas. C’est un coup en plus de certains attaquants, assez rare c’est vrai. Ibra l’a, et je l’ai aussi. »

Le Scudetto à Rome

1997-2000

À Rome, le Mancio vit la fin de carrière rêvée. Il remporte une Coupe d’Italie (1997-98), une Supercoupe d’Italie (1998-99), une Coupe des coupes (1998-99), une Supercoupe d’Europe (1999-00). Mais il manque le Scudetto. Et Mancini va décrocher son second championnat d’Italie en mai 2000. Au terme d’une remontée folle (les Romains avaient 9 points de retard sur la Juve à huit journées de la fin), la Lazio remporte le Scudetto sur le fil. Un titre que le peuple laziale attendait depuis 26 ans. Mancini ponctue ainsi son aventure en Serie A par un sacre, après 541 matchs disputés parmi l’élite.

Vidéo

La remontée de la Pazza Inter

2005

Dans le froid milanais d’un 9 janvier 2005, l’Inter accueille la Sampdoria au stade Giuseppe-Meazza. Après dix-sept journées, l’Inter compte cinq victoires et douze matchs nuls, poussant la presse italienne à surnommer Mancini le « Mister X » . Mais à la 87e minute, le 4-3-1-2 des Nerazzurri perd 0-2 malgré les efforts d’Adriano, Stanković, Emre et Cambiasso. À la suite de l’entrée en jeu de Recoba, en six minutes, Obafémi Martins, Christian Vieri, puis El Chino renversent le score, poussés par un élan de grinta et de folie. Une victoire 3-2 au mental (face à « sa » Sampdoria) qui symbolisera par la suite l’ère milanaise de Mancini, et qui constituera le fondement de la création d’une équipe : la Pazza Inter (la folle Inter).

Vidéo

Le Scudetto à la dernière journée

2008

« Avec l’Inter, on avait un avantage important, et on a gâché cette avance au profit de la Roma. Finalement, on gagne à la dernière journée, en deuxième mi-temps… On jouait à Parme, qui jouait ce jour-là son maintien, et à la mi-temps, la Roma menait 1-0 contre Catane. Donc c’était compliqué. En première mi-temps, on aurait pu quand même marquer, on était plus forts, mais il pleuvait énormément, les conditions étaient difficiles. Et Ibra était sur le banc. On savait que lui pouvait changer le match, mais il n’allait pas bien. Je le fais entrer vers l’heure de jeu, et sur l’un de ses premiers ballons, il marque. Puis en met un deuxième. Un souvenir magnifique. »

La FA Cup de la délivrance pour City

2011

Arrivé en décembre 2009 à Manchester, Mancini emmène City à la cinquième place, à deux doigts de la C1 en 2010. Puis, c’est l’heure du changement : exit Robinho, Bellamy, Bojinov, Petrov, Given ou Ireland (mais aussi Adebayor, Santa Cruz et Bridge en janvier), bienvenue à Balotelli, Kolářov, J.Boateng, Yaya Touré et David Silva (et Džeko en janvier). Pour sa première saison complète en Premier League, le City de Mancini termine deuxième à égalité de points avec Chelsea et à neuf longueurs de Manchester United. Surtout, les Citizens remportent leur premier titre depuis 35 ans : une FA Cup gagnée 1-0 face à Stoke City. Yaya Touré, du gauche, plein de rage.

Le derby remporté 1-6 à Old Trafford

2011

Le 23 octobre 2011, Manchester City se déplace chez son voisin historiquement encombrant, Manchester United. Après avoir allumé sa maison à l’aide de feux d’artifice, Mario Balotelli décide de faire péter Old Trafford : un but de grande classe, l’expulsion de Jonny Evans et puis le rouleau compresseur. 1-6 ! Alors que l’équipe d’Alex Ferguson n’avait pas perdu à domicile depuis avril 2010, ce match reste l’un des moments de football européen les plus mémorables de cette dernière décennie. Aujourd’hui encore, Mancini croit donc en Supermario : « Moi, je mise toujours sur Balotelli. Je ne l’abandonne pas, parce que je sais qu’il a le potentiel d’un Ballon d’or » , a-t-il déclaré cette semaine en Italie. Always him.

Le titre de champion de Premier League

2012

L’histoire est connue. Alors que Manchester United est virtuellement champion et attend le résultat de l’Etihad Stadium sur la pelouse de Sunderland, alors que City perd 1-2 à cinq minutes du temps réglementaire contre QPR, et alors que le coup de tête de Džeko ne suffit pas à la 93e minute, c’est Agüero qui vient forcer un une-deux avec Balotelli et délivrer les siens. À l’ultime seconde. À la différence de buts. À l’italienne.

Une histoire de coupes prolongée à Istanbul

2014

En tant que joueur, Roberto Mancini a remporté un record de six Coupes d’Italie (quatre avec la Samp, deux avec la Lazio), mais aussi deux Coupes des coupes. En tant qu’entraîneur, il détient aussi le record des Coupes d’Italie gagnées (4 : Fiorentina pour sa première saison de coaching, Lazio, et Inter deux fois). En Angleterre, la FA Cup est le premier trophée qu’il a remporté. Alors, en arrivant à Galatasaray en septembre 2013, et avec déjà dix points de retard sur Fenerbahçe, Roberto Mancini avait dû se fixer l’objectif de revenir une coupe en main. Après avoir éliminé la Juventus sous la neige stambouliote, il s’était incliné à Stamford Bridge face à Mourinho en Ligue des champions. Il ne restait plus qu’elle : la Coupe de Turquie qui fuyait Galatasaray depuis neuf longues saisons. Un but de Wesley Sneijder plus tard, Roberto Mancini gagnait son treizième titre en douze saisons de coaching. Son vingt-sixième en cinquante années de football.

Tous propos de Roberto Mancini recueillis par MK (extraits de l’entretien paru dans le So Foot Junior n°1)

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