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Le Vélodrome, ce Chaudron

Par Florian Cadu
Le Vélodrome, ce Chaudron

En France, il existe le Vélodrome et Geoffroy-Guichard. Qui vivent grâce à des ambiances bien au-dessus de la moyenne hexagonale.

« Je crois qu’il n’y a même pas débat : Marseille et Saint-Étienne sont les seules vraies villes de football françaises. Et ça se traduit dans les tribunes, où personne ne peut rivaliser. On aurait pu ajouter Lens, mais ils sont un peu dans le dur depuis quelque temps… » Ces paroles, ce sont celles de Bernard Pardo, qui a joué dans les années 1985-1990 pour les deux clubs, et qui continue d’aller au stade en tant que spectateur. Mais elles traduisent bien la pensée de tous les amoureux du foot : si quelqu’un veut se faire plaisir dans un stade, c’est au Vélodrome ou à Geoffroy-Guichard qu’il faut se rendre.

Et cela ne date pas d’hier. Au temps de Pardo déjà, les ambiances dans les deux enceintes étaient énormes. Qu’importent les résultats de l’équipe : « Les Verts étaient en Ligue 2 quand je suis arrivé. N’empêche qu’on ne jouait jamais devant moins de 30 000 personnes. Je me souviens d’un derby contre Le Puy-en-Velay, qui comptait 20 000 ou 25 000 personnes. Bah, il y en avait 43 000 dans les gradins ! Un record à l’époque. » Comment expliquer ce fanatisme dans un pays qui est loin d’être considéré comme une terre de foot ? « Marseille et Sainté déchaînent les passions. C’est peut-être bateau à dire, mais c’est exactement ça, explique simplement le natif de Gardanne. Dans les bons moments comme les mauvais, le public se sent obligé de soutenir sa team. Contre vents et marées. »

Réalité vs papier

Si les fans sont sûrement devenus plus exigeants devant les émoluments toujours plus grands des joueurs, il est vrai que Marseillais et Stéphanois se font toujours mal à la gorge pour exprimer leur joie ou leur mécontentement. Une ambiance qui donnait des frissons à Garry Bocaly, défenseur de l’OM en 2005 : « J’étais ado quand je suis arrivé de la Martinique. Lors du premier match auquel j’ai assisté, je ne regardais même pas le ballon, je ne matais que les supporters. C’était magnifique. » Une sensation que le bonhomme a pu vivre sous plusieurs casquettes : « J’allais dans les virages pour ressentir cette ambiance au plus près. Je me suis régalé. J’ai également fait ramasseur de balle dans un Clásico, quand Heinze était à Paris. C’était impressionnant. Le « Aux armes ! », quelle folie ! »

Les choses ont-elles changé ? En tout cas, le championnat de France des tribunes, dont le classement est publié chaque semaine par la LFP, donne une tout autre vision et casse l’image hégémonique du duo OM/Saint-Étienne. Avant la rencontre entre les deux clubs, Marseille est en effet en sixième position, alors que les Verts pointent deux rangs derrière. Un classement pas franchement fiable, quand on sait que le PSG se place tranquillement sur la dernière marche du podium. Et on connaît le calme actuel régnant au sein du Parc des Princes… D’autant plus étrange que le critère « ambiance et animation » des supporters (les autres représentant la « fidélité » , l’ « engagement » et l’ « animation » propre au club) s’avèrent être le point faible des deux publics (moins de cinquante points, contre 63 pour Caen par exemple). Pourtant, la doublette avait brigué la première place en 2007, 2008, 2009 et 2011. Depuis ? Un seul podium en 2013, pour l’ASSE. Tout cela s’explique par l’attribution de malus pour des actes jugés dangereux ou interdits, comme les fumigènes. Regrettable, puisque les trois premiers récupèrent des dizaines de milliers d’euros en fin de saison, obligatoirement utilisés pour des actions de supporters.

Des joueurs charmés

Mais en réalité, le public se moque bien de ce genre de championnat. En janvier 2015, Christian Cataldo, président des Dodgers (groupe de supporters marseillais), déclarait ainsi au Phocéense foutre « de ces classements, surtout celui de la Ligue. Ça ne nous fait ni chaud ni froid. Pourvu que nos joueurs ressentent l’ambiance, c’est l’essentiel. » Et effectivement, le pari semble gagné haut la main. Nombreux sont les joueurs qui se disent épatés par les atmosphères du Vélodrome et de Geoffroy-Guichard. À l’instar de Jonathan Brison, latéral gauche de Sainté depuis 2012 : « Le Chaudron, c’est extraordinaire. J’ai envie de dire que c’est la meilleure ambiance de France. Pendant les derbys, c’est fou. Quand tu regardes les supporters dans les tribunes chanter… » Meilleure ambiance de France ? Pas pour Rémi Gomis, qui évolue au FC Nantes : « Les deux sont des trucs de tarés. Geoffroy-Guichard, c’est la ferveur. Ça bouillonne, le peuple vert est énorme. Mais moi, je préfère le Vélodrome parce c’est plus grand. Et depuis qu’il y a le toit, franchement, c’est costaud. » Niveau affluence, c’est kif-kif niveau pourcentage, même si la balance penche du côté des Marseillais en matière de chiffres nets. Cette année, c’est 44 811 personnes qui se déplacent au Vél’ chaque quinzaine en moyenne, pour une capacité de 65 960, soit environ 70% de places occupées, contre 29 940 dans le Chaudron (pour 42 000 places, soit 71%). « Le problème actuel de l’OM, c’est que les résultats à domicile ne sont pas là » , pointe Pardo. Enfin une différence entre les deux clubs.

Clauss : la poisse est prise

Par Florian Cadu

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