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Le rendez-vous de Francis Gillot

Par Laurent BRUN, à Bordeaux
Le rendez-vous de Francis Gillot

Francis Gillot raconte la vie. Soit un type qui a un avis sur tout ou presque, et qui ne se prive pas d’en faire part. Même quand on ne le lui demande pas. Après deux journées de championnat et à quelques heures de la réception de Bastia (20h00), J-Lo refait l’histoire du foot et du reste, à sa façon. Vision panoramique de ce que le Droopy bordelais nous apprend sur le monde. Du moins le sien…

Des fautes et des nains

C’est un euphémisme que de dire que Bordeaux n’a pas super bien débuté sa saison. Un point au compteur en deux matchs, c’est léger. Sans oublier une défaite lors du Trophée des champions, face au PSG. Alors, en dépit de belles promesses de jeu – avec un effectif réduit –, et à leur décharge, les Girondins, qui ont déjà joué contre les deux plus gros cadors du championnat (avec Monaco), sont encore en rodage. Mouais. Pour preuve, leurs prédispositions à encaisser des buts en fin de partie, soit par manque d’endurance sur quatre-vingt-dix minutes, soit par manque de concentration. Soit les deux. Entendons par là des errements, des fautes à la con et, surtout, un déficit de taille. Ennuyeux quand il faut disputer le ballon dans les airs. Explications. « On est pénalisés par nos gabarits : on a des latéraux qui sont petits, l’un des deux(défenseurs) centraux qui est petit… Un milieu de terrain avec Landry Nguemo et André Poko où l’on n’a pas de taille non plus. Donc c’est un gros-gros problème, surtout quand on a en face Ibra, Alex, Thiago Silva où là, c’est 1,90 m ! On est en difficulté sur coups de pied arrêtés… » Sympa pour Sané et Diabaté. Nain porte quoi.

Un objectif de losers ?

« On sait que les trois/quatre premières places seront compliquées à aller chercher, mais c’est un challenge. On va faire le maximum avec ce qu’on a. Mais il n’y a pas d’angoisse. » L’explication date du début du mois. « On va voir où on en est en fonction du match de Bastia. Il faut gagner et décoller de ce bas de classement, même si ce n’est que le début. Il faut prendre confiance en prenant des points. » Celle-ci date de jeudi. En gros, J-Lo ne raisonne même plus à long terme, mais bien match par match. Alors, il y a angoisse ou pas ? « Aujourd’hui, les objectifs sont définis : il y a quatre ou cinq équipes devant et après, il y a les autres… Entre 5 et 12 (sic), il y a sept/huit équipes qui sont du même niveau que nous… L’année dernière, on pouvait finir 7es comme 11es, et celle d’avant, 5es comme 10es. C’est à 3/4 points près… » You know what, I’m Happy ! Bon ben, ça sent bon la dépression, au Haillan. Pour l’ambition, on repassera. À moins que ce ne soit réellement ça, l’ambition à la sauce bordelaise. Lucide, réaliste, raisonnable ? Peut-être… Sans grosse enveloppe recrutement, avec les dernières acquisitions (Rolan et Orban) pas encore prêtes pour le grand bain, c’est pas évident. Mais avec un Jérémie Bréchet qui postule pour figurer parmi les meilleurs passeurs de Ligue 1, les Marine et Blanc peuvent espérer des jours meilleurs…

Salaires, agents et… bonne équipe

Pour avoir un minimum d’ambition, il faut se donner les moyens. Et c’est là que ça commence à déconner, quand on en parle avec le père Francis. Parce que le type, il n’est pas dupe. Ni sadomaso. « On ne part pas dans l’idée de n’avoir personne, hein… On n’est pas négatifs à ce point-là, quand même ! Le club le sait… On n’est pas assez cons pour ne pas faire une bonne équipe ! Que ce soit le président ou l’entraîneur ! » CQFD. « On sait ce qu’il se passe, et on fait avec nos moyens… Si vous ne pouvez pas vous acheter une Porsche, vous achetez une autre voiture, c’est comme ça ! C’est vrai que l’on ne peut plus acheter des joueurs à dix millions d’euros… »

C’est sûr, les Girondins roulent en Kia… Alors, Bordeaux déjà hors-course ? « Quand je vois Payet à Marseille, je me dis que chez nous, aujourd’hui, on ne peut pas ! Peut-être que ça va revenir, mais là, on ne peut pas. Je m’adapte donc à l’effectif ; je suis entraîneur, pas manager… On ne m’a pas donné dix millions pour recruter. On m’a dit de faire avec ça et de faire du mieux possible ; c’est ce que j’essaie de faire avec mon staff et mes joueurs. » Plus un pour lui ; jusque-là, ça n’a pas trop mal marché.

Entraîneur, pas manager

J-Lo n’a pas les coudées franches, on l’a compris. Et quand une tierce personne influente se mêle du quotidien, il prend sévèrement les glandes. « Un entraîneur ne pèse rien à côté d’un agent… Ce sont deux conseillers, mais il y a en a un qui sera plus écouté que moi, hein ! Donc, c’est ça le problème. Moi, je ne parle pas des finances, mais du sportif, alors peut-être que ça intéresse moins le joueur… » Le bras de fer, c’est terminé. Quand Plašil ou Obraniak ont envie de goûter à d’autres horizons, que Saivet, Carrasso ou Sané sont sollicités, la bataille est quasi perdue d’avance. « Aujourd’hui, si un joueur veut partir, on ne peut pas le retenir. Ça ne dépend pas de nous… Je n’ai pas de rancœur, ce sont les règles du jeu ; il faut accepter. Je n’ai pas d’opinion sur ce qui se fera. On n’est pas sur le même pied d’égalité que les agents, et j’ai perdu d’avance. Je ne suis ni manager ni décideur… C’est une histoire de dirigeants. »De thune, aussi. Et si le Dynamo Kiev a emporté la mise avec Trémoulinas, d’autres sont à l’affût pour ses potes… Jusqu’au 2 septembre, le coach va donc serrer bien fort les fesses.

La Ligue 1, comme les autres ?

Quand il est mal luné, Francis ne parle pas des autres. « PSG, Monaco, je ne compare pas, ça ne m’intéresse pas. » Quand il est mieux dans ses basques, il dit : « PSG et Monaco sont de très gros clients. » Paradoxe, contradiction, on n’est plus à ça près, dans le vestiaire de Chaban-Delmas. Mais si on le titille un peu, il développe, le coquin. « Dans tous les championnats, en Espagne, en Italie, en Angleterre, il y a toujours deux ou trois équipes, voire plus, qui font la course en tête ; après, ce sont les équipes moyennes, dont on fait partie… Mais à partir du moment où l’on a des joueurs que l’on achète 60 millions d’euros, ou 100 millions pour le Real Madrid(et Gareth Bale, ndlr), évidemment qu’on n’est plus dans la même cour qu’eux ! Sur un match, on peut les inquiéter quand ils ne sont pas bien, mais sur un championnat, c’est impossible ! » Putain de crise. « Aujourd’hui, on n’achète pas des joueurs à plus de 5 millions d’euros… Mais si l’on ne prend pas ces joueurs-là, qui feront la différence, on devient une équipe moyenne. Après, on se débrouille, c’est la démerde… »

VDM.

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