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Le Real bombe le torse, Barral avait la dalle

Par Antoine Donnarieix
Le Real bombe le torse, Barral avait la dalle

Ce week-end de Liga détenait sans aucun doute une touche française. Le Real Madrid rend hommage à l'Essonne, Jérémy Mathieu fait office de Rackham le Roux, tandis qu'Antoine Griezmann a plus que jamais le vent en poupe. Oui, cette période de Pâques était sexy chocolat.

L’equipazo du week-end

On se disait bien que l’Atlético Madrid allait remontrer le bout de son nez un de ces jours. Ça semblait beaucoup trop suspect. Et voilà donc les Matelassiers de retour sur la grande scène. Après trois matchs nuls consécutifs, la machine à laver rojiblanca se remet à fonctionner à 3 points par match, contre Getafe avant la trêve internationale, et à Cordoue ce samedi. Trois nouveaux points qui, cumulés à la contre-performance de Valence, font des Colchoneros les nouveaux troisièmes de Liga. Grâce à qui ? Grâce à Toto Griezmann. Dès la quatrième minute, le Bleu intercepte une relance cordouane et croise parfaitement sa frappe pour voir les caméras zoomer sur sa coupe de renard blondinet. Quinzième but de la saison pour lui, à égalité avec Karim Benzema. Toujours en première période, Saul fera le break pour assurer une fin de match sans embûche (2-0). Si la conservation du titre semble d’ores et déjà un objectif irréalisable pour Diego Simeone et consorts, cette troisième place reste fondamentale dans l’optique d’une qualification directe en C1 l’an prochain. Arrivés en début d’année 2015, les investisseurs chinois seraient ravis d’apprendre cette première bonne nouvelle en tant que nouveaux propriétaires du club. Un mauvais présage cependant : 2015, c’est l’année de la chèvre dans l’Empire du Milieu.

Le Don Quichotte du week-end

Dans le bas du classement, Levante est une équipe prête à se battre avec ses armes. Conscients de ses lacunes à garder leur cage inviolée, les Granotes proposent du jeu pour se sortir du pétrin de la zone de relégation. Pour aider sa team, David Barral se démarque depuis le début de saison comme l’atout offensif numéro un des Valenciens. En déplacement ce samedi à Almería, un concurrent direct, le buteur a fait les choses en grand. Avec son deuxième triplé de la saison (17e, 53e, 75e), le chasseur de Levante fait passer son équipe de la dix-huitième à la quatorzième place, et monte son total personnel à 9 réalisations, pour un score final de 4-1. Sans victoire à l’extérieur depuis la 5e journée de Liga, les ouailles de Lucas Alcaraz devront maintenant confirmer ces trois points à domicile. Et ils pourront compter sur David Barral, visiblement toujours très affamé, comme le témoignait son tweet lâché en août dernier. « Ouah, il fait si chaud que si tu me demandais de choisir entre une chatte et une pastèque bien fraîche, je prendrais la chatte, je vais pas te mentir. » Tiens, ça tombe bien, la hausse des températures est à prévoir.

Vous avez raté Real Madrid – Grenade et vous n’auriez pas dû

On s’attendait à du spectacle certes, mais peut-être pas autant. Quoi qu’il en soit, le Real Madrid a rassuré ses supporters contre la modeste Grenade, plus mauvaise équipe à l’extérieur de Liga. Que ce soit clair : il s’agissait là d’une véritable mise à mort. 9-1. Du jamais vu depuis la saison 1967-1968. Une humiliation dont même le Brésil de 2014 pourrait se moquer. Et si Grenade aura bien du mal à se remettre d’une telle gifle pour se maintenir, l’écart était bien trop grand entre les deux collectifs dans la pratique. D’une, la Maison Blanche retrouvait enfin son joyau colombien, James Rodríguez. Le Colombien a régalé jusqu’à sa sortie à l’heure de jeu, où le Santiago-Bernabéu lui a évidemment réservé un tonnerre d’applaudissements. Avec James, le Real a retrouvé sa splendeur du début de saison. De deux, Cristiano Ronaldo ne peut que s’en réjouir : le triple Ballon d’or inscrit pour l’occasion un quintuplé et égale ainsi Fernando Morientes dans les souvenirs des Blancos. En 2001-2002 contre Las Palmas, l’ancien Monégasque était le dernier Merengue à réaliser la passe de cinq devant son public, ratant même un penalty. CR7 est posé sur le trône de Pichichi, avec 36 buts inscrits en 29 journées. Les autres buteurs ? Bale pour le premier, Benzema pour les pions numéro 5 et 7, et le pauvre Mainz contre son camp pour le grand huit. C’étaient neuf buts contre Grenade certes, mais neuf buts quand même.

Le geste olé

Elles sont terriblement sous-estimées, mais c’est pourtant une évidence. Les interventions défensives valent des buts. Contre le Celta Vigo dimanche soir, Gerard Piqué l’a encore prouvé. Dans un match très serré où le Barça aura parfois souffert comme rarement cette saison, Shakiro s’est mué en patron de la défense blaugrana à la 71e minute de jeu. Un tacle millimétré sur Charles Dias de Oliveira, et hop, l’action poursuit son cours, comme si de rien n’était. Sur le contre, le Barça obtient un coup franc. Celui-ci est botté par Xavi et repris victorieusement de la tête par Mathieu pour le seul but du match (1-0). Piqué viendra célébrer le but avec son compagnon de défense d’un traditionnel « Vamos ! » . La rage de vaincre pour Gérard.

La polémique de la machine à café (con lèche)

Un derby est-il forcément conditionné par une succession de coups et de plaintes envers l’arbitrage ? On serait tenté de dire que non. Pourtant, quand on se penche sur la rixe de voisinage entre Valence et Villarreal, il y a matière à débattre. Durant tout le match, les deux équipes se sont regardées dans le blanc des yeux, avec du défi et un désir de marcher sur l’autre évidemment, mais dans le mauvais sens du terme. Du coup, la rencontre s’est résumée à quelques coups de pied arrêtés çà et là, permettant à Manu Trigueros ou Pablo Piatti de mettre la balle dans le paquet. Et même sur ce genre d’action, la balle peinait à arriver jusqu’au point de penalty. Résultat ? Un contenu très décevant, faisant basculer Mestalla dans l’ennui total (0-0). Dommage, parce que c’était un derby, un vrai. Et là, les 41 830 spectateurs se sont clairement fait entuber devant ce spectacle aussi pauvre. Pour Marcelino cependant, l’explication est toute trouvée. « Je crois qu’une pelouse aussi sèche rend le jeu difficile. » Le Xavi 2.0 en somme.

L’analyse définitive du week-end

À peine monté, tout de suite condamné à la descente. Visiblement, le séjour de Cordoue en Liga se résumera à des vacances passées sur Ibiza : flamber sans compter pendant tout l’été, et se retrouver comme un trimeur dès la rentrée pour remplir de nouveau son portefeuille. Avec seulement 18 points pris en 29 rencontres, les Blanquiverdes comptent huit points de retard sur le premier non-relégable, le Deportivo La Corogne. Longtemps à la lutte en enchaînant les matchs nuls sans trouver toutefois régulièrement le chemin de la victoire, les coéquipiers de Nabil Ghilas sont dans une situation critique. Après Albert Ferrer, puis Miroslav Djukic, successivement renvoyés du club andalou cette saison, José Antonio Romero apparaissait en conférence de presse sans avoir trouvé le remède au cauchemar vécu par son club : dix défaites consécutives en championnat. « Il faut continuer à travailler et être prêt à tout. Nous devons transformer chaque aspect en énergie positive pour continuer à progresser. » Progresser, c’est bien, éviter de perdre, c’est mieux.

Le chiffre pas si inutile

5. Soit le nombre de matchs où le Rayo Vallecano aura été mené, avant de revenir à la marque, puis l’emporter. Cette fois, c’était contre Eibar (1-2). Les Rayistas ont du cœur à l’ouvrage, mais ça, tout le monde commence à être courant.

Le coup dur

Iker Muniain est sorti prématurément lors du succès du FC Séville contre l’Athletic Bilbao (2-0). Touché et évacué sur civière, le visage caché dans ses mains, la jeune pépite des Leones en aura probablement pour plusieurs mois, la faute à une torsion du genou gauche. Des examens complémentaires seront réalisés ce mardi pour connaître l’ampleur des dégâts. Le compte à rebours pour la Coupe du Roi contre le FC Barcelone, le 30 mai prochain, a déjà commencé.

Et sinon, qué passa ?

« On ne s’attendait pas à un tel désastre. C’est ma plus grosse claque prise comme footballeur et entraîneur. J’imagine que pour les joueurs aussi. Nous allons continuer notre chemin, en restant optimistes et se dire que nous avons perdu trois points, sans avoir pris neuf buts. C’était honteux. » Abel Resino, lucide entraîneur de Grenade.

Buteur providentiel du Rayo pour enchaîner une troisième victoire consécutive, Manucho s’est senti pousser des ailes avant de recevoir le Real Madrid à Vallecas ce mercredi. « Il faut penser au Real à présent, avec la dynamique que nous avons et le travail quotidien que nous faisons, nous pouvons gagner. » David plus fort que Goliath ?

Onze matchs sans la moindre victoire pour Eibar. Si Cordoue tient le strapontin du plus mauvais élève, les Armeros ne sont pas loin derrière. Danger, zone rouge à l’horizon.

Avec son nul obtenu à Málaga (1-1), la Real Sociedad a pris 10 points sur 12 possibles. What’s going on, David ?

Lors de la victoire de Getafe contre le Deportivo La Corogne (2-1), le défenseur Alexis a fêté son but en brandissant le maillot de Juan Valera, toujours blessé depuis janvier et obligé de passer sur le billard ce lundi pour réhabiliter sa hanche gauche à l’aide d’une synovectomie. L’amitié sans frontière.

⇒ Résultats et classement de Liga

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Gerard Piqué : la révolution en pantoufles
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