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  • Allemagne – 2. Bundesliga – Saison 2015/16

Le RB Leipzig n’a plus de temps à perdre

Par Régis Delanoë
Le RB Leipzig n’a plus de temps à perdre

La nouvelle saison de D2 allemande a débuté ce week-end avec un grand favori qui n'a pourtant jamais encore connu l'élite : le RB Leipzig, propriété de Red Bull et qui a enchaîné les montées depuis sa récente création. Il ne lui en reste qu'une à valider avant de se mêler aux meilleurs clubs allemands, son objectif avoué.

Pour celles et ceux qui n’ont encore jamais entendu parler du RB Leipzig, il est encore temps de potasser son histoire. Celle d’un anonyme club d’Allemagne de l’Est, le SSV Markranstädt, qui a été racheté en 2009 par Red Bull. L’idée du géant de la boisson énergétique autrichienne ? Mettre enfin les pieds dans le monde du football et y réussir comme il a déjà réussi dans les sports extrêmes et à moteur. Le Red Bull Salzbourg, c’est bien sympa, mais le championnat est trop mineur pour intéresser le grand public. Les New York Red Bulls, c’est cool aussi, mais il va encore sûrement falloir attendre longtemps avant que la MLS ne devienne incontournable. Alors il devenait nécessaire de s’implanter dans une des grosses nations de football d’Europe, et c’est l’Allemagne que l’empereur Dietrich Mateschitz a décidé de conquérir. En faisant à sa façon, comme il a toujours procédé : par un marketing particulièrement bourrin qui consiste à repeindre entièrement un club aux couleurs de la marque, ce qui différencie Red Bull de concurrents tels que Coca ou Pepsi qui, eux, se contentent de sponsoriser par des petites touches visibles sur le maillot d’équipes ou sur les panneaux en bord de terrain. Dès lors que Red Bull a racheté le SSV Markranstädt, il l’a renommé RB Leipzig. RB officiellement pour RasenballSport – « sport de ballon sur gazon » , un mot valise pour composer avec la loi qui interdit à des marques non allemandes de faire pareil naming – mais personne n’est dupe. Les couleurs et le blason ont aussi été modifiés, de même que le nom de la magnifique enceinte de la ville, rénovée pour le Mondial 2006, anciennement Zentralstadion et désormais renommée Red Bull Arena. Les Autrichiens ont le mérite d’annoncer la couleur et de ne prendre personne par surprise : ce club est leur chose et ils entendent bien le marketer autant qu’ils le peuvent.

Trois promotions en cinq saisons

Dès sa première saison d’exercice, en 2009/2010, le RB Leipzig passe de D5 à D4, un niveau où il reste trois saisons tout de même, avant de monter en D3 en 2013, puis en D2 dès l’année suivante, au printemps 2014. C’est donc un drôle de promu qui a découvert la relevée 2. Bundesliga la saison dernière et il s’en est pas fallu de peu de connaître une nouvelle montée, en élite cette fois, il y a quelques semaines. Après avoir squatté le podium pendant un bon premier tiers de la saison, l’équipe est finalement un peu rentrée dans le rang pour finir la saison à une honorable cinquième position, avec 8 points de retard sur la place de barragiste et 9 points sur la promotion directe en Bundesliga. Partie remise ? On est en droit de le penser. Tous les observateurs considèrent désormais le RB Leipzig comme le favori numéro un à la montée en 2016, devant les deux relégués Fribourg et Paderborn, mais aussi Kaiserslautern, Nuremberg ou Karlsruhe, d’autres gros du championnat qui ont déjà bien connu l’élite. Les raisons de ce statut de favori ? Parce qu’il est le plus riche des clubs. Parce qu’il s’est déjà plutôt pas mal débrouillé l’an dernier à un niveau qu’il découvrait alors. Parce que l’effectif est jeune et prometteur. Et parce que, aussi, l’équipe est soutenue par un public de plus en plus nombreux, même si cette arrivée d’un club fondé de manière aussi factice par une marque ne se fait évidemment pas sans se faire des ennemis dans toute l’Allemagne. C’est peut-être d’ailleurs là que réside le plus grand des défis pour ce nouveau club : réussir à se faire accepter et à se faire respecter.

Déjà le 7e club le plus dépensier d’Allemagne

Chacun est libre d’avoir son avis sur la légitimité d’une telle formation. En s’en tenant aux faits, il faut bien remarquer que le RB Leipzig impressionne, bien aidé par des ressources sans commune mesure avec la concurrence. Après avoir déjà pas mal recruté l’été dernier, il a encore déboursé environ 16 millions d’euros en cette intersaison pour se payer quelques bons jeunes, dont Davie Selke du Werder, Willi Orbán de Kaiserslautern, Atınç Nukan de Beşiktaş ou Dmitri Skopintsev du Zénith, auxquels s’ajoutent six joueurs du club frère le Red Bull Salzbourg, arrivés gratuitement ou en prêt. C’est évidemment, et de loin, le club le plus dépensier de la D2 allemande, et en Bundesliga, seules les pointures Bayern, Mönchengladbach, le Bayer, Schalke, Dortmund et Hoffenheim ont dépensé plus. Le RB Leipzig possède le plus jeune effectif de son championnat, avec moins de 24 ans de moyenne d’âge, et est désormais entraîné par une pointure : Ralf Rangnick, qui occupait jusqu’au printemps le poste de directeur sportif – poste qu’il occupait aussi à Salzbourg… – et qui a notamment coaché Hanovre, Schalke ou Hoffenheim par le passé.

25 000 spectateurs de moyenne la saison dernière

Dernier élément : dans une ville en pleine hype, le RB Leipzig est parvenu à se constituer une fan base assez rapidement. La saison dernière, il y avait 25 000 spectateurs de moyenne à la Red Bull Arena, ce qui constituait la quatrième affluence du championnat. Il y a même eu des pointes à près de 44 000 spectateurs, la capacité maximale du stade, par exemple lors du 16e de finale de Coupe d’Allemagne perdu avec les honneurs face à Wolfsburg (0-2). Clairement, le pari n’est pas encore complètement gagné pour le géant de la boisson énergétique, qui vise des titres nationaux, voire continentaux à moyen terme, mais il est en bonne voie.

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Par Régis Delanoë

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