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Le raccroc de Lyon

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Le raccroc de Lyon

Il y a le bilan brut : une deuxième place synonyme de 12e qualif de rang pour la Champions', et une demi-finale de C1, la toute première de l'Histoire du club. Bon. Mais Lyon a bien trop galéré cette saison pour se contenter de son printemps flatteur. Passage en revue des éléments d'une saison lyonnaise riche d'enseignements.

Franchement, on ne veut pas être désagréable pour les autres clubs de Ligue 1 mais la qualification de l’Olympique Lyonnais pour la prochaine Ligue des Champions est une vraie bonne nouvelle pour le football français. Car, quoi qu’on pense de Jean-Michel Aulas, du jeu parfois dégueulasse proposé par les Gones et du public de Gerland, il ne faut pas se mentir : Lyon reste la seule équipe hexagonale crédible sur la scène européenne. On n’est pas naïf, Marseille va encore trimer en poule pour très probablement se retrouver en Ligue Europa dès la fin de la phase de poules tandis qu’Auxerre aura bien de la chance s’il parvient seulement à accéder à ladite phase. La Champions’ reste la vraie spécialité de l’OL, qualifié pour la douzième fois de rang et rescapé des poules sans discontinuer depuis la saison 2003-2004. Une constance unique en France et extrêmement rare en Europe. Et pourtant, il y a quelque chose de changé sur les bords du Rhône…

Aulas-Lacombe-Puel, meilleur trio de France

Aulas s’est longtemps fait le chantre de la culture du résultat. Mais depuis 2007, il faut bien le dire, le boss lyonnais dégoupille. Si, si, depuis 2007. L’année du départ de Gérard Houllier. L’année de l’arrivée d’Alain Perrin. Deux symboles du changement de tendance de l’ancien roi de France. Pour n’avoir pas su conserver Gégé, artisan des plus belles années lyonnaises. Pour avoir dégagé sans ménagement Perrin malgré un doublé sans précédent au club. Pour surtout avoir ensuite défendu bec et ongles Claude Puel pourtant auteur de deux saisons blanches et d’une baisse très significative dans la qualité de jeu gone, longtemps une référence absolue en France. Car c’est bien avec un sourire carnassier et revanchard qu’Aulas a déroulé son argumentaire d’autosatisfaction de la saison écoulée. Du grand Aulas : « Évidemment, décrocher le titre de champion de France aurait été très bien. Mais finir quatrièmes comme Lille ou sixièmes comme Bordeaux aurait fait très mal. Je n’attache pas d’importance aux trophées lorsqu’on ne les gagne pas (sourires). Nous n’avons rien gagné mais nous avons progressé dans les deux compétitions reines. Ce qui est essentiel, c’est la qualification pour la prochaine Ligue des Champions. C’est un aboutissement. Nous avons pris des risques en début de saison, nous avons beaucoup travaillé et, malgré des passages à vide, nous terminons sur la meilleure saison que l’OL n’a jamais faite : demi-finale de la Ligue des Champions et deuxième de ce championnat de France, c’est une grande performance. Elle est due à la qualité de nos joueurs, à notre stratégie mais surtout à Claude Puel. Dans sa manière de gérer, il ne s’est jamais affolé, quelques fois sous la pression. En football, quand il y a une spirale négative, c’est très difficile de rectifier, on l’a vu avec Bordeaux. J’espère que les gens qui se sont trompés vont le reconnaître. Cette équipe est managée de main de maître » . Ok, ok, ne nous fâchons pas. Car c’est pas faux : le dérapage lyonnais de novembre-décembre aurait été fatal à n’importe quel autre club français (suivez notre regard). Et en cela, le trio Aulas-Lacombe-Puel a tenu la baraque comme personne et cela confirme bien qu’à sa tête, Lyon reste sans équivalent. Mais pour le reste ?

Hazard ou réalité footballistique ?

Contrairement aux grandes années lyonnaises, l’OL d’aujourd’hui ne compte véritablement que trois joueurs de classe internationale : Hugo Lloris, Jérémy Toulalan et Lisandro Lopez. Sidney Govou, dans les 23 Bleus de la Coupe du monde, et Michel Bastos, retenu par Dunga ? Mouais… Govou a des poils blancs sur la barbe et se fait serrer par la patrouille quand il se met une mine : si ça, c’est pas un vrai signe déclin ? Quant à Bastos, la vérité c’est que Dunga n’avait vraiment plus rien en magasin au poste de latéral gauche pour appeler l’ancien Lillois dans la période où celui-ci squattait le banc lyonnais. Comme quoi… Pour le reste, l’OL n’est plus composé que de bons joueurs de Ligue 1 et il ne faut pas chercher plus loin le championnat de galériens vécu par Cris et ses potes qui ont plus mis de tripes, pour ne pas dire autre chose, que de vraie qualité de jeu pour aller chercher la place de dauphin si longtemps compromise. Une qualité indéniable, soyons clairs, et typiquement lyonnaise pour le coup quand tout le club sait se mobiliser pour assurer l’essentiel à l’heure où Bordeaux n’a jamais pu enrayer la spirale infernale. Mais il ne faut pas se tromper, le chantier est vaste pour refaire de la place des Terreaux l’unique lieu où l’on fête un sacre dans ce pays. A la louche, Puel va avoir besoin d’un autre grand attaquant (car Gomis pour épauler Lisandro, soyons sérieux…), un animateur de couloir de très haut niveau (Delgado trop léger, Bastos pas assez brésilien) et un bon gros 6 à l’ancienne (Mahamadou Diarra back in town ?). Pour l’attaquant, Gignac aurait le profil, enfin le Gignac de l’an dernier hein, pas celui de cette saison, mais lequel est le vrai ? Quant au fuoriclasse de couloir, là ça risque d’être coton. Aulas a bien ciblé Eden Hazard : « Il nous intéresse mais jusqu’ici, le prix nous faisait peur. Peut être que mon ami Michel Seydoux va limiter ses ambitions. Il était persuadé d’être en Ligue des Champions mais il ne l’est plus. Peut être que le prix des joueurs reviendra à des tarifs qui correspondent à ce que peut faire l’OL » . Hélas, le gamin vient de signifier que lui n’était pas intéressé par l’OL. Ou quand un gamin de 19 ans se permet de snober le club le plus puissant de France. Signe terrible que les temps ont bien changé pour Lyon…

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