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Le quart d’heure de gloire d’Argentinos

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Le quart d’heure de gloire d’Argentinos

Champion d'Argentine en titre, Argentinos Juniors fête les vingt-cinq ans de son couronnement en Copa Libertadores et de sa finale de Coupe Intercontinentale face à la Juve de Platini. L'apogée d'un club de quartier qui a sorti quelques pépites.

Le club qui a vu naître au football Diego Armando Maradona –qui fêtera samedi un demi-siècle– célèbre cette semaine le quart de siècle de son premier titre international : la Copa Libertadores, équivalent sud-américain de notre Ligue des Champions. Argentinos Juniors, petit club de La Paternal, quartier résidentiel sans histoire de Buenos Aires, grimpe le 24 octobre 1985 sur le toit de l’Amérique à l’issue d’une série d’anthologie. Vainqueur des deux derniers championnats locaux, l’équipe emmenée par Sergio Batista et Claudio Borghi, l’actuel coach de Boca Juniors (qui a décroché en mai dernier le titre de champion à la tête de son ancienne équipe), qui sort de deux demi-finales épiques face à Independiente, s’impose à domicile 1-0 face à l’América de Cali au match aller.

Scénario dramatique

Au retour, en Colombie, les Argentins, qui s’inclinent sur le même score, se sentent victimes d’un complot. José Yudica, l’entraineur de l’époque, se souvient : « Une honte. On nous a refusé trois buts. On aurait dû porter réclamation » . Un avis partagé par Adrian Domenech, milieu de terrain des Bichos Colorados (les Petites bêtes rouges). « Cette nuit-là, il n’y avait aucune possibilité de gagner » . Le résultat oblige les deux formations à disputer une belle sur terrain neutre, à Asunción. Les joueurs d’Argentinos, affectés physiquement, conservent péniblement le nul (1-1). Les quatre premiers tireurs de pénalty ne manquent pas leur cible. Le gardien d’Argentinos, Quique Vidallé, a choisi de plonger à sa droite sur tous les tirs. Comme sur celui d’Anthony De Avila, dont il détourne la frappe. Le tir converti par “Panza” Videla consacre finalement les Rouges pour la première et unique fois de leur histoire dans ce tournoi. « Nous venions de remporter le Metropolitano 84 et le Nacional 85, mais nous voulions démontrer que nous étions capables de réaliser quelque chose d’important. Que nous n’étions pas une équipe de cabotage » , souligne Domenech, sans oublier de nous préciser qu’il n’a aucun lien de parenté avec le capitaine des naufragés bleus d’Afrique du Sud.

L’hommage de Platini

La conquête du continent offre à Argentinos Juniors l’opportunité de disputer le titre de meilleur club du monde en décembre de la même année face à la Juventus de Michel Platini, meurtri par sa victoire amère en Coupe d’Europe des Clubs Champions dans l’enfer du Heysel. La rencontre se déroule à Tokyo. Les Argentins opposent leur vivacité et leur ténacité au talent de Platini & Co. A une poignée de minutes du terme, ils ont même l’avantage. Mais Michael Laudrup surgit pour envoyer les Italiens en prolongations. « C’est le match qui m’a fait le plus souffrir dans ma vie. Il restait neuf minutes et ont menait deux buts à un. On s’est regardés avec le médecin et on s’est dit : “Elle (la coupe) est à nous”. Mais quand ils ont égalisé, j’ai eu la sensation que nous ne pouvions plus l’emporter » , se remémore José Yudica. Les Bianconeri sont beaux joueurs et enfilent les maillots d’Argentinos pour la remise de la Coupe, à la demande de Platini. Domenech l’Argentin y voit une marque de respect. « Les statistiques retiennent toujours les noms des champions. Malgré notre défaite, nous sommes dans l’Histoire. Car nous avons disputé tous nos matches en respectant le style historique d’Argentinos Juniors, loin de vouloir gagner à n’importe quel prix » . Loin derrière les géants que sont Boca et River –voire Independiente, le Racing ou San Lorenzo–, Argentinos, qui a livré au monde des joueurs comme Maradona, Riquelme, Cambiasso ou encore Redondo, reste tout de même l’un des derniers garants du beau jeu. Une bouffée d’oxygène dans un championnat argentin en dépérissement…

Alejandro Carbone, à Buenos Aires

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