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Le Pérou en bronze

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Le Pérou en bronze

Dans un match pourtant assez équilibré, le Pérou a fini par étriller le Vénézuela (4-1) réduit à dix en deuxième période. Toujours aussi appliqués et réalistes, Guerrero et consorts n'ont pas volé leur troisième place.

Pérou-Vénézuela: 4-1

Buts: William Chiroque (41e) et Paolo Guerrero (64e, 89e, 90e) pour le Pérou. Juan Arango (79e) pour le Vénézuela.

Pour des favoris dépités, les matches pour la troisième place relèvent souvent de l’obligation dont l’on s’acquitte avec désinvolture. Ce samedi, le cas de figure est tout autre, avec deux sélections qui ont étonné leur continent en se glissant jusqu’au dernier carré. Deux sélections qui n’ont rien à se reprocher si ce n’est d’être tombées sur meilleur que soi en demies pour le Pérou, et d’avoir manqué de réussite pour le Vénézuela.

Pour ce type d’équipes, la troisième place représente bien une récompense digne de s’efforcer 90 minutes supplémentaires et non un vulgaire pis-aller, d’où un engagement évident dès le coup d’envoi, et des équipes-type ou presque, alignées par Markarian et Farias. Reste qu’une petite finale entre deux sélections dont les principales vertus sont l’ordre et la conviction, pouvait difficilement accoucher d’un spectacle à racheter une stérile Copa América.

Par leur capacité à verticaliser le jeu, les Vénézuéliens font rapidement suer froidement l’arrière-garde péruvienne, mais le manque de soutien offert à Maldonado et Miku, ce dernier préféré à l’excellent, Salomon Rondon, condamne la quasi-totalité des offensives de la Vinotinto à l’impuissance. De désespoir, les attaquants vénézuéliens multiplient les hors-jeu plutôt que les occasions nettes. Côté péruvien, la suspension de Vargas ampute largement les capacités créatives du collectif. Chiroque se démène bien pour tenter de pallier l’absence du meilleur joueur inca, voire de la Copa América, mais manque trop souvent de pertinence dans ses derniers choix. Il va toutefois illuminer le match au crépuscule de la première période (43e), en profitant d’un dribble hasardeux de Luis Seijas pour signer une interception et dévaler le terrain, avant de servir dans la surface José Paolo Guerrero, dont l’imposante silhouette aimante les défenseurs vénézuéliens qui en oublient Chiroque seul au deuxième poteau. En voulant frapper au but, l’attaquant d’Hambourg signe finalement une passe décisive pour le milieu offensif de Juan Aurich, qui devant un cadre grand ouvert ne manque pas la cible (1-0).

Avec une période entière devant lui pour égaliser voire mieux, le Vénézuela dispose du temps nécessaire pour se faire une place sur le podium, mais dès la 58e minute, la sélection de Farias subit un coup sans doute fatal, avec l’exclusion de son capitaine, Tomas Rincon, qui avait déjà vu rouge contre le Chili. Sanctionné pour un tacle loin d’être assassin mais un peu trop viril, le coéquipier de Guerrero à Hambourg donnait de la matière à Twitter pour Hugo Chavez. Face à un Vénézuela sévèrement handicapé, le Pérou lui épargnait l’agonie en l’achevant dès la 64e minute, sur une frappe croisée surpuissante de Guerrero (2-0).

Vraiment fini ? Pas totalement, car si la Vinotinto n’est pas un canal chaviste, c’est bien dans une optique « Patria o Muerte » à réchauffer le coeur d’Hugo et Fidel dans leur chambre d’hôpital, qu’elle refusait d’abdiquer. Les entrées d’Arango et de Rondon redonnaient du talent à la sélection de Farias qui se créait une petite poignée d’opportunité avant de réduire le score par l’inoxydable Arango, magnifiquement servi par la promesse de Wolfsburg, Yohandry Orozco (78e). Dans la foulée, Cichero se trouvait à deux doigts d’égaliser, quand le portier péruvien repoussait devant son but un coup-franc d’Arango, mais le latéral ne parvenait pas à rabattre le ballon dans le cadre. C’en était cette fois vraiment fini pour les représentants de la République bolivarienne.

Car l’inépuisable gladiateur, Paolo Guerrero, allait s’octroyer la fin de match en inscrivant deux buts coup sur coup (90e, 92e), et signer ainsi un triplé qui le propulsait largement en tête du classement des buteurs avec cinq réalisations. Patient, toujours conscient de ses limites, mais aussi du talent de Guerrero, comme celui de Vargas lors des matches précédents, le Pérou se voit récompenser de sa coupe impeccable par une troisième place à la saveur de victoire finale pour un pays bon dernier des éliminatoires d’Amérique du sud il y a seulement un peu plus d’un an.

Par Thomas Goubin

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

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