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Le pack de six

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Le pack de six

Ils sont six, il n'y en aura qu'un. Un petit point sépare Valenciennes ,13ème, de Nancy, 18ème et premier rélégable. Une lutte sans merci au service du suspense et des spéculations. Tentative d'explication.

De la peur. A une époque de l’année où la treizième place est plus souvent synonyme d’ennui, de ventre mou, et de course aux droits télés, six équipes bataillent pour ne pas descendre. Valenciennes, Monaco, Auxerre, Caen, Nice et Nancy, se tiennent en un petit point. Un scénario tout à fait improbable que beaucoup ont essayé d’expliquer. Nivellement par le bas, par le haut, niveau de jeu déplorable : toutes les spéculations et analyses sont bonnes pour expliquer les maux d’une Ligue 1, tête de turc d’un football hexagonal en crise. Comme souvent dans le football, pas de vérité exacte, ni d’explication scientifique. Juste des faits et de lourdes conséquences.

A en croire la vox populi, les six clubs qui voient planer sur eux le spectre de la Ligue 2 sont victimes de la prétendue médiocrité d’un championnat qui souffre trop souvent d’une comparaison aussi douloureuse qu’illogique avec ses homologues européens. En partant de ce postulat, l’embouteillage de bas de tableau, dans lequel sont englués certains piliers de ce drôle de bar qu’est la Ligue 1, comme Auxerre ou Monaco, est dû à l’homogénéité d’un championnat faible, de l’ogre lyonnais au petit poucet arlésien. Aucune équipe ne se détachant réellement, tant sur le point de vue du jeu (exceptés Lille et Lorient), que sur celui de l’efficacité, toutes les équipes sont capables de battre n’importe qui, en haut, comme en bas de tableau. Ok, peut-être pas Arles-Avignon. Moins de points pour les équipes de haut de tableau donc, ce qui explique par exemple le fait que le Napoli, 3ème de Série A avec 68 points ou Arsenal, 3ème de Premier League avec 67 points, règneraient en tyran sur le football gaulois. C’est donc inévitablement que l’effet inverse se produit dans le bas du tableau. Les grosses équipes, moins dominatrices, se cassent les dents sur les petites, qui ramassent petit à petit un stock de points suffisant pour se mêler à une lutte gigantesque pour le maintien. De cette homogénéisation du niveau découle une peur de la descente plus générale et une multiplication des matches nuls. La suite pourrait être mathématique. L’accumulation des résultats nuls (15 pour Monaco et Valenciennes, 18 pour Auxerre, 12 pour Nice), empêche le creusement des écarts.

Voilà comment à cinq journées de la fin, il est impossible de prédire qui de Valenciennes, Monaco, Auxerre, Caen, Nice ou Nancy, rejoindra Arles-Avignon et Lens dans le train vers la Ligue 2. La hiérarchie est floue et les enjeux nombreux, à tous les étages. Les résultats, quels qu’ils soient, se retrouvent exacerbés. La moindre victoire prend des airs de passeport pour le paradis, quand la plus courte défaite est un adieu à la Ligue 1. Sévèrement défait à domicile face à Caen (0-4) la semaine dernière, l’OGC Nice d’Eric Roy en a fait la lourde expérience : « Pour nous, c’était l’opportunité de regarder vers le haut, de faire parler de nous en bien, de chercher à faire mieux que nos 44 points de l’an passé. Ce sera plus compliqué désormais. Le maintien se jouera sur tous les matches. Et tous seront difficiles » . Les défaites sont donc cruelles, et les victoires à prendre avec des pincettes. Une joie modérée qu’explique parfaitement Frank Dumas, entraîneur de Caen et grand vainqueur de ce duel à la mort : « ce n’est pas une fin, juste une étape. Il fallait une révolte, une réaction et un résultat. C’est fait. Nous allons savourer ce soir et passer très vite à un autre rendez-vous crucial face à Lens. On sort de la zone rouge » . Jouer sa saison sur une poignée de matches est un cauchemar. Un spectre que redoute Grégory Pujol, buteur Valenciennois : « C’est difficile d’aller jouer une saison, tous les espoirs d’une ville, d’un club et de ses supporteurs, sur un seul match. La fin de saison se jouera surtout au mental » .

Comme dans toute étape décisive, il s’agit de ne pas craquer. Et si le mental a bien évidemment son importance, une réalité pourrait être encore plus cruelle. Celle du calendrier. A ce petit jeu, le Stade Malherbe de Caen pourrait bien avoir tiré le gros lot. Deux déplacements à Lyon et à Rennes et la réception de Montpellier et de l’OM lors de la dernière journée. Un remake de 2009, où les Normands avaient déjà perdu leur place en Ligue 1 face au néo-champion bordelais lors de la dernière journée. Une dernière journée décisive selon Philippe Montanier, entraîneur du VAFC : « J’ai pas l’impression que ça va décrocher. Ça se jouera certainement à la dernière journée » . Comme dans la plupart des autres championnats européens où le dernier ticket pour la deuxième division fait couler l’encre et la sueur. Un mimétisme qu’on ne cherche pas à expliquer hors des frontières d’un hexagone, obsédé et complexé par ses pseudo-faiblesses. Nivellement ou pas, c’est le suspense qui sort grandi de cet embouteillage. Personne ne s’en plaindra. Sauf un.

Swann Borsellino

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