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Le Napoli roule, la Roma coule

Eric Maggiori
Le Napoli roule, la Roma coule

Une semaine après sa victoire contre l'Inter, la Roma chute à Sienne (1-0) lors de l'un des deux derniers matches de la 23ème journée de Serie A. Dans l'autre rencontre, le Napoli dispose facilement du Chievo (2-0), mettant un terme à une série de cinq matches sans victoire en championnat.

Walter Mazzarri avait demandé une victoire. « Il faut gagner, peu importe la manière » avait-il affirmé avant la rencontre. Ses joueurs l’ont écouté. Le match face au Chievo n’a pas été fameux, mais la victoire est là. Les buts ne sont pas beaux, mais les trois points sont là. Et c’est tant mieux. Car lors des derniers mois, le Chievo était devenu l’une des bêtes noires de l’équipe napolitaine. Ce coup-ci, pas de tir en lucarne de Moscardelli ni de coup de tête de Pellissier. Naples a parfaitement géré son match, scorant en première période par Britos et Cavani. Il faut dire que Naples n’est pas tombé sur un Chievo très entreprenant, même si la défense napolitaine, menée par un Aronica des grands soirs, a été quasi-impeccable. Impeccable, ce n’est pas vraiment l’adjectif qui pourrait qualifier la Roma. Une semaine après avoir écrasé l’Inter (4-0), les Romains devaient confirmer à Sienne, premier non-relégable.

Alors, la confirmation est arrivée ? Non. Ou plutôt, la confirmation que la Roma est une putain d’équipe inconstante. Défaite 4-2 à Cagliari, victoire 4-0 contre l’Inter, et défaite 1-0, ce soir, à Sienne. Allez y trouver une quelconque cohérence. Privée de De Rossi, mais aussi d’idées et de vélocité, la Louve a été incapable de se créer une occasion sur la pelouse de Sienne, là même où la cousine de la Lazio en avait pris quatre il y a un mois. La Roma n’en a pris qu’un, un but sur pénalty de Calaio, mais aurait pu aussi en prendre quatre tant les Toscans ont raté d’occasions, notamment en première période. Coup d’arrêt pour la Roma, qui reste sixième, et qui voit surtout la troisième place s’éloigner. Les joueurs de Luis Enrique sont désormais à sept points de la Lazio, à trois semaines d’un derby déjà très attendu. Le Napoli, en revanche, brise la malédiction et se relance, en revenant à une petite longueur des Giallorossi. La troisième place est encore loin, le beau jeu aussi, mais cette victoire est un strict minimum pour préparer le choc de Ligue des Champions contre Chelsea, la semaine prochaine.
Destro pas très adroit

Première constatation. Que l’on joue en Toscane ou en Campanie, il fait froid, ce soir. Les acteurs se sont bien équipés pour l’occasion, et Luis Enrique, allez savoir pourquoi, s’est même fait une petite moustache. 20h45, le match débute à Sienne, mais pas encore à Naples. De toute façon, peu importe, il ne se passe rien dans les premières minutes. Mais cela ne va pas tarder : à la 8e minute, Destro, l’attaquant de Sienne, est bien lancé en profondeur et tente de lober Stekelenburg. Comme le portier romain fait 1m94, le lob termine au-dessus. Normal. A 430 kilomètres de là, Inler tente de réveiller le San Paolo avec une frappe lointaine. Au-dessus aussi. A croire que les mecs se sont passé le mot. En revanche, au niveau de l’intensité, ce sont deux discours opposés. A Sienne, le match est plaisant, animé, tandis qu’à Naples, c’est plutôt l’ennui. Et cela se concrétise au niveau des occasions : au quart d’heure de jeu, Calaio se retrouve seul face à Stekelenburg. Le lob n’a pas marché, alors l’attaquant tente la frappe croisée. Trop croisée, malheureusement. La Roma est amorphe et ça, cela fait marrer le Napoli, qui, au moment où les Giallorossi subissent les foudres senese, ouvre le score.

Corner de Lavezzi et coup de casque de Britos, qui inscrit son premier but de la saison. 1-0 : le Napoli ne pouvait pas débloquer la situation autrement que sur coup de pied arrêté. Et c’est très bien comme ça, vu que Mazzarri a dit que l’on s’en foutait de la manière. Les joueurs de la Roma, en revanche, n’ont pas retenu les conseils de Luis Enrique, qui avait demandé la même intensité que contre l’Inter. Toutes les occases sont pour Sienne, qui passe encore tout près de l’ouverture du score à la 22e minute. Giorgi part seul sur l’aile droite, se présente face au portier romain, la met au centre pour Destro qui envoie le cuir dans le virage. Bien joué. Ce sera la dernière émotion de la première mi-temps à l’Artemio Franchi. Le rythme se transfère au sud, et touche enfin un Napoli-Chievo qui manquait cruellement de folie. A la demi-heure, De Sanctis bloque une frappe de Pellissier. Facile. Mais tous les gardiens ne sont pas à la fête. Celui du Chievo, Sorrentino, va faire n’importe quoi contre Cavani. Alors que l’attaquant napolitain semble bien seul dans un angle fermé, le gardien le fauche par derrière dans sa surface. Pénalty, que l’Uruguayen transforme. 2-0. À partir de là, le Chievo attaque et De Sanctis doit sortir une reprise puissante de Sardo à bout portant. Mi-temps à Sienne, mi-temps à Naples, et scores pas forcément très logiques, d’un côté comme de l’autre.

Kjaer, une entrée décisive

21h50. La seconde période reprend à Sienne, mais pas encore à Naples. Pourtant, il ne fallait pas arriver en retard. Après deux minutes, Sienne se crée encore une occasion par Destro, qui rate à nouveau son face-à-face avec Stekelenburg. Cela commence à faire beaucoup. Des nouvelles de Naples ? Oui, le match vient de recommencer, encore rien à signaler. En revanche, à Sienne, c’est déjà le tournant de la partie. Kjaer, à peine entré en jeu, fait tomber Destro dans la surface. L’arbitre n’a pas de doutes : pénalty. Les images ralenties peuvent laisser perplexe quant au contact entre les deux hommes. Pas d’états d’âme pour Calaio, qui ajuste Stekelenburg et ouvre enfin le score. 1-0, et c’est mérité. La Roma ne semble pas avoir grand-chose dans les chaussettes pour réagir. Simplicio tente bien sa chance de loin mais trouve l’immeuble derrière le stade. Au San Paolo, Lavezzi lui montre comment cadrer une frappe : son pétard file dans la lucarne mais Sorrentino se rattrape de sa bourde sur le pénalty et détourne en corner. C’est à peu près tout pour ce début de seconde période napolitaine. Le suspense est clairement à Sienne, où la Roma tente enfin de donner un peu d’elle-même. Luis Enrique fait entrer Osvaldo et Bojan, et fait sortir Totti, très en dedans ce soir.

L’entrée d’Osvaldo donne du poids à l’attaque de la Roma, mais la manœuvre de l’équipe de Luis Enrique est d’une lenteur incroyable, à des années-lumières du jeu rapide et plaisant vu contre l’Inter. Du coup, pas d’occasions franches à se mettre sous la canine. Un peu comme au San Paolo, où Naples n’a pas grand mal à contrôler les quelques attaques du Chievo. Mazzarri profite du double avantage pour faire reposer Hamsik et Lavezzi, en vue des prochaines échéances. Tiens, un tir de Pjanic à signaler à Sienne. Pas précis, pas cadré. Mais c’est l’une des premières fois que l’un des joueurs de la Roma tente sa chance. A la 80e minute. Une minute plus tard, c’est au tour de Borini de s’essayer à la frappe. Ce coup-ci, c’est cadré, mais Pegolo se couche et capte la demi-volée du jeune attaquant romain. Les minutes passent, et la Roma ne parvient pas à recoller au score, pendant que le Napoli se la coulerait presque douce contre le Chievo, avec ses deux buts d’avance. Plus que cinq minutes. La Louve attaque tête baissée, mais est trop confuse. Sienne tremble à peine. Peut-être un peu sur un coup de tête de Kjaer dans les arrêts de jeu. Mais c’est bien tout. Après avoir fait tomber la Lazio, Sienne bat également l’autre équipe de Rome, et se donne de l’air au classement. La Roma sort tête basse, pendant que le Napoli célèbre sa victoire retrouvée. A chacun son lundi.

Eric Maggiori

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