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Le Morel à zéro

Par Swann Borsellino
Le Morel à zéro

Arrivé à Marseille cet été en provenance de Lorient, Jérémy Morel vit une saison difficile sur la Canebière. Souvent pris à défaut sur son côté gauche, il va une nouvelle fois faire trembler les supporteurs phocéens ce dimanche, lors du déplacement au Parc des Princes. Retour sur la saison compliquée de celui que Laurence Boccolini appellerait « le maillon faible ».

1,8 millions d’euros. Soit l’équivalent de deux beaux appartements parisiens, de neuf Aston Martin, de 1640 Smic, de 600.000 Big Mac, ou de beaucoup de dragibus. Cette somme est celle que les dirigeants de l’Olympique de Marseille ont déboursée le 20 juin 2011 pour s’attacher les services de Jérémy Morel, latéral gauche estampillé FC Lorient since 2002. A priori, pas un mauvais joueur, plutôt l’archétype du mec sérieux que beaucoup classeraient aujourd’hui dans cette fameuse catégorie du « bon joueur de Ligue 1 » . Sous le soleil estival de Marseille, le Morbihannais est présenté en compagnie de Morgan Amalfitano et Nicolas Nkoulou, deux futurs cadres du club, et débarque à la Commanderie pour remplacer l’indéboulonnable Taye Taiwo, sept saisons de présence, de grosses cuisses et de tirs aux pigeons sur le flanc gauche de l’OM. Devenu un véritable cadre de l’effectif phocéen, le Nigérian à la voix de cartoon, souvent chahuté, n’en demeure pas moins un joueur solide, qui connaît la maison, et qui semble très difficile à remplacer. D’autant plus qu’au départ de Taiwo s’ajoute celui de Gabriel Heinze, capable, malgré sa lenteur, de bonnes piges au poste d’arrière gauche. Oui, l’OM commence sa saison 2011-2012 avec une doublette Morel-Traoré à la place de Taiwo et Heinze. De quoi avoir une sacrée pression.

L’attente de jours meilleurs

Pourtant, tout commence bien pour Jérémy Morel. Les matchs amicaux ne sont pas mauvais, et l’ancien lorientais s’offre le luxe de scorer lors de sa première sortie officielle, lors de l’incroyable victoire phocéenne à l’occasion du trophée des champions face à Lille (5-4). C’était là son premier et son dernier but de la saison. Les mauvaises langues parleront même de son dernier vrai apport offensif. Car peu après le mois d’août, la cité phocéenne comprend vite que Morel n’est pas un cador. Ancien attaquant reconverti au poste de latéral gauche, l’ex-merlu était censé apporter offensivement, grâce à un profil « à la Trémoulinas » . La vérité est toute autre puisque quand le compère d’André Ayew sur le flanc gauche de l’OM peine au moment de distiller des centres de qualité, que Loïc Rémy attend toujours. Touché par les critiques, Jérémy Morel a tenté d’expliquer ce problème offensif dans les colonnes de La Provence, à l’occasion d’une des rares interviews qu’il accorde en face à face : « À partir du moment où tu commences à louper un, puis deux, puis trois centres, tu te dis que tu ne dois pas rater le prochain et, à force de te le mettre dans la tête, tu finis par le louper… Ce n’est pas évident. Il faut attendre que ces mauvais moments passent et espérer de meilleurs lendemains » . L’espoir fait vivre.

Vivre avec la critique

Pourtant pas réputés pour être les plus patients de l’Hexagone, les supporters de l’OM ont attendu. Mais aujourd’hui, au moment de dresser un premier bilan de la saison du latéral gauche, certains préfèrent aller prier la Bonne Mère. Car a défaut d’apporter offensivement, Morel pourrait être rassurant défensivement, après tout c’est quand même ce que l’on demande à un défenseur. Mais là encore, le bât blesse. Souvent pris à défaut, que ce soit en vitesse ou dans le duel, l’arrière gauche marseillais connaît, depuis le match aller des huitièmes de finale de C1 face à l’Inter Milan, une période encore plus creuse. Mangé par Robben face au Bayern, en difficulté dans la relance, Jérémy Morel perd confiance et peine à affronter et à comprendre la critique : « Ils sont surtout sévères. La critique est facile. Quand on vient d’un club comme Lorient, on a tout à montrer. Dès que j’ai un coup de moins bien, on me tombe dessus et on s’acharne. J’ai la sensation qu’on ne me laisse rien passer » . Pas faux. D’autant plus qu’en ce moment, il pâtit de la comparaison avec son alter-égo du couloir droit, César Azpilicueta, plutôt performant depuis un trimestre.

Surrégime

Cela étant, s’il y en a bien un qui est indulgent avec son latéral gauche, c’est Didier Deschamps. Toujours prêt à soutenir son joueur, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille est le premier à monter au créneau au moment de défendre l’ancien lorientais devant un parterre de journalistes en colère. Certainement une manière d’exprimer sa solidarité à l’un des seuls joueurs en activité à enfiler une paire de Puma King fin 90’s, que portait justement DD. Cependant, ce que les gens savent moins, c’est que Jérémy Morel, animé d’un ardent désir de prouver sa valeur, a souvent joué blessé, ou tout du moins, a forcé alors qu’il ne devait pas. Joueur le plus utilisé de l’effectif marseillais derrière Steve Mandanda (2212 minutes de jeu en 26 matchs, dont 25 en qualité de titulaire), Jérémy Morel paye également la faiblesse de sa doublure : « Le gros problème c’est que j’ai été blessé trois semaine derrière (le match face à Paris, ndlr). Ca m’a coupé dans mon élan. Ce qui me gêne le plus, c’est de ne pas avoir pu continuer sur ma lancée. Un footballeur ça se passe à 90% dans la tête » . Car oui, l’ami Morel a eu le mérite de claquer une excellente prestation une fois dans l’année, face au PSG, contre qui il se « sentait bien » . Capable de meilleures performances lorsqu’il est en confiance, l’ancien lorientais pourrait profiter du déplacement au Parc des Princes pour prouver à tout le monde qu’il peut être ce « bon joueur de Ligue 1 » . Et ça, dans la tête des fadas de l’OM, ça vaut tout l’or du monde. Même 1 800 000 euros.

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Par Swann Borsellino

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