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Le Genoa nouvelle génération

Par Ugo Bocchi
Le Genoa nouvelle génération

On en parle toujours comme du plus vieux club d'Italie, une équipe bien brave, vacillant entre la zone rouge et la basse moitié du classement. Mais cette saison, le Genoa a décidé de mettre un terme à tout ça. Voilà comment et pourquoi.

« La Juve ? Nous allons encore les battre ! » C’était le 21 mars dernier. La veille du match retour face à la Vieille Dame. Gian Piero Gasperini, le coach du Genoa, affiche une ambition nouvelle. Son équipe, habituée à former la molle bedaine du classement de Serie A, se présente désormais comme le régicide. La seule équipe capable de battre la Juve. Et ça, c’est un réel, si ce n’est le principal, changement de cette équipe. Depuis son retour au club, si « Jean-Pierre » Gasperini, entêté maladif, ne parle plus que de son goût pour l’attaque, il s’acharne aussi à changer la réputation de son équipe. Fini le gentil sparring-partner. Place à l’impitoyable Genoa. Pas une révolution, juste une évolution qu’on a pu rapidement constater cette saison : après un départ moyen, puis un passage canon, les Grifoni gardent le rythme, gagnent quand il le faut et restent accrochés à la sixième place, qualificative pour la Ligue Europa. Un objectif affiché et jusque-là tenu.

Coups de poker

Viser plus haut, mais aussi taper plus fort. On le sait depuis quelques années maintenant, Gasperini est un adepte du pressing haut et des offensives répétées. Une défense centrale à trois joueurs qui permet de positionner son bloc dans le camp adverse et de récupérer des ballons aussi rapidement que possible. Ce système de jeu, c’est sa marque de fabrique. Il l’applique depuis ses premiers pas sur le banc de Crotone. Surtout que, depuis, il a su apprendre de ses erreurs et rendre cette méthode encore plus efficace. Le principe de cette mise à jour ? Toujours plus de verticalité. Toujours plus d’agressivité. Toujours plus de solidarité. Un énorme pari puisque son goût démesuré pour ce style de jeu lui a déjà coûté plusieurs licenciements. Cette année, le Genoa joue plus, se crée plus d’occasions, marque plus et encaisse moins.

Autre particularité et pas des moindres, pour ce Genoa version 2.0 : la confiance toujours plus poussée en ses joueurs et sa capacité à relancer des machines rouillées. Personne n’a, par exemple, jamais douté du potentiel de Falqué, Perotti ou Niang plus récemment. Mais il faut bien avouer que personne n’a jamais compris non plus comment pleinement les exploiter. Gasperini, comme il a pu le faire auparavant avec Diego Milito, sait comment discuter, redonner confiance et construire (en partie) son équipe avec ces âmes perdues. Et quand on regarde les chiffres, difficile de ne pas lui donner raison. Depuis le mercato hivernal, M’Baye Niang, c’est déjà cinq buts. Falqué, neuf depuis le début de la saison et quatre lors des cinq derniers matchs. Et Perotti, bradé par Séville, boudé par Boca Juniors, est sans aucun doute l’homme fort de ce renouveau avec ses quatre buts, cinq passes décisives et son nombre incalculable d’occasions créées.

Le roi de Gênes ?

Alors, bien sûr, on pourrait également parler de l’imperméabilité grandissante de Mattia Perin, de l’agressivité contagieuse de Roncaglia, du placement toujours plus juste de Burdisso ou encore du taux de passes réussies de la perle Bertolacci, mais ce serait oublier que la principale raison du succès rossoblù est avant tout collective. Gasperini a réussi à retrouver le mélange qui avait amené son Genoa en Ligue Europa lors de la saison 2008 / 2009, voire à l’améliorer encore un peu. La preuve avec cette victoire contre la Juve en début de saison. Désormais, le Genoa sait patienter et mieux défendre. Un comble pour un club italien. Et ce renouveau est d’autant plus réjouissant qu’il coïncide avec celui de la Sampdoria, l’autre club de la ville. En mettant aux prises deux équipes du haut de tableau, le derby de Gênes a retrouvé un certain éclat. Et en gagnant ce midi contre la Roma, le Genoa pourrait d’ailleurs dépasser son frère honni. Car là est le réel enjeu du jour pour les Grifoni.

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Par Ugo Bocchi

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