- Politique
Le budget des sports à la baisse
Sans grande surprise, Mme Valérie Fourneyron a présenté à la presse un budget en baisse de 5% pour le programme sport (l’autre volet de ses compétences concerne désormais la jeunesse).
Certes, contrairement à ses prédécesseurs, la ministre assume le reflux de l’enveloppe allouée par Bercy, tout en essayant de l’adoucir en l’enveloppant dans la contrainte générale du contexte économique : « Un budget de responsabilité, enfin, qui contribue, à sa hauteur, au nécessaire effort de redressement des comptes publics opéré par l’ensemble du gouvernement. »
Pour le reste, l’ensemble de ce qui est annoncé répond à la feuille de route proposée lors de son investiture : recentrage des missions sur le sport pour tous, santé et réorientation en ce sens également du CNDS avec un coup de frein au soutien accordé à la construction de grandes installations (aréna, stades, etc..) – en ligne de mire les engagements pris sur les stades de l’Euro 2016, même s’il sera difficile de revenir dessus.
Parmi les mesures de restrictions financières, si le musée du sport à Nice semble de plus en plus compromis, on notera surtout que, s’engouffrant dans le sillage d’un arrêt du Conseil constitutionnel jugeant invalide le contrat de concession, le gouvernement en profite pour mettre fin à l’indemnité versée au consortium du Stade de France pour absence de club résident, soit 12 millions d’euros en 2012 (115 millions en tout depuis 1995), soit la moitié des 23 millions d’économies pour 2013.
Ce dernier peut se faire du souci au regard de ses relations actuelles avec la FFR (qui se cherche un autre point de chute en région parisienne) et une FFF soucieuse, sous l’impulsion de Noël Le Graët, de renégocier les conditions de location. Ou quand la rigueur des comptes publics oblige le privé à redécouvrir les joies du libre marché.
Nicolas Kssis-Martov