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Le Brésil passe en souffrant

Alexandre Pauwels
Le Brésil passe en souffrant

On voyait le Brésil étriller le Honduras, on pensait même à une raclée. Mais non. La Seleção n’a trouvé son salut que dans les décisions arbitrales, qui lui ont permis de se qualifier pour les demies (3-2). Sans ça, qui sait…

Brésil – Honduras : 3-2

Buteurs : Martinez (12e) et Espinoza (47e) pour le Honduras, Damião (37e, 60e) Neymar (50e sp) pour le Brésil

Affiche sud-américaine alléchante pour un quart de finale des JO, entre le Brésil et le Honduras. Sur le papier, il n’y avait pas photo entre les stars brésiliennes ultra-favorites et les inconnus honduriens. Cependant voilà, ces derniers sont plutôt adeptes de la surprise. Du genre à battre le Brésil en quarts de finale de Copa América en 2001, par exemple. Mais la magie du football n’a pas opéré ce coup-ci. On y a cru un long moment, pourtant, puisque le Honduras a tout de même mené deux fois au score. Mais des coups du sort sont venus mettre un terme aux espoirs des Catrachos. En l’occurrence, une expulsion et un péno, qui ont revigoré à chaque fois les timides Brésiliens. Assez pour gagner, et s’envoler pour les demies (3-2).

But surprise et expulsion bénéfique

En fait, dès le départ, la triplette brésilienne Neymar – Hulk – Leandro Damião fout la misère à ces pauvres Honduriens. Au bout de 30 secondes, Damião a déjà l’occasion d’ouvrir le score, mais rate un face-à-face tout fait. A la 4e minute, Oscar voit sa frappe à bout portant contrée par un défenseur. Bref, ce Brésil ultra-offensif ne change pas ses habitudes (3 buts en moyenne par match jusque-là), et cherche directement à se mettre bien, face à des Honduriens empruntés. On sent la claque venir, ou du moins, le but brésilien. Mais les anonymes catrachos, on l’a dit, sont adeptes de la surprise. Tant qu’à faire, autant inscrire un but surprenant, sur une action surprenante, à un moment improbable. Sur une action anodine à l’entrée de la surface brésilienne, cafouillage, balle en l’air, et Martinez claque une volée à l’aveugle, lobant Gabriel (0-1, 12e). Le Brésil prend alors un sacré coup sur la tête.

Parce qu’après l’ouverture du score, la fameuse attaque de la Seleção galère à retrouver ses automatismes, et surtout l’espace nécessaire à son épanouissement. Les Honduriens, quant à eux, ne dominent pas franchement, et se contentent de gérer leur avantage avec sérieux. Du moins, jusqu’à ce que leur défenseur Crisanto soit expulsé après un second jaune (32e). Là, on se dit que les espaces créés par cette expulsion vont enfin profiter à des Auriverde timorés. Bingo, quelques actions plus tard, Hulk déborde côté droit, balance un centre à ras de terre qui profite à Damião, qui n’a qu’à pousser le ballon dans des cages laissées à l’abandon par Mendoza (1-1, 37e). Voilà que la Seleção reprend le contrôle, sans pour autant retrouver son jeu. En résumé, une domination stérile, bourrée de maladresses techniques (que de déchets chez Neymar notamment). Un défaut que Mano Menezes a sans doute relevé pour pousser une belle gueulante à la mi-temps.

Re-surprise et clap de fin

Dès la reprise, le Brésil se fait toutefois prendre à froid, par Espinoza : le chevelu hondurien est tout seul dans la défense auriverde, arrive en bout de course aux alentours de la surface, et balance une frappe à la « on verra bien, de toute façon j’ai pas le choix » . Ben tiens, ça file au ras du poteau (1-2, 47e). Pas le temps cependant d’apprécier cette nouvelle surprise. Parce que le Brésil, quasiment sur l’action suivante, obtient un pénalty (discutable) après une faute sur Damião. Et bim, Neymar transforme (2-2, 50e). Voilà la Seleção relancée, encore une fois grâce à une décision arbitrale. Pour prendre un avantage décisif, elle n’aura cette fois pas besoin de l’homme en noir. Seulement du talent de son attaque, qui pour une fois exploite parfaitement les espaces : Neymar dribble, accélère, et livre un bon ballon à Damião dans la surface, qui efface d’abord son vis-à-vis d’un contrôle dos au but, avant de battre Mendoza tranquillement (3-2, 60e).

Si on ne pouvait trop s’avancer à prévoir la victoire brésilienne dans ce match décousu, le score ne bougera plus. Alors voilà, pas de surprise à l’arrivée, le Brésil est qualifié pour les demi-finales des JO (3-2). Ça, on pouvait s’y attendre. Mais pour le coup, le favori a clairement montré ses limites, tant défensivement qu’offensivement. La Seleção a évolué dans un bordel tactique sans nom, et doit sa qualification davantage à des coups de pouce qu’à son véritable talent. Un talent qu’on espère bien revoir, pour de vrai, mardi prochain face à la Grande-Bretagne ou la Corée.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Alexandre Pauwels

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