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Le bilan de l’arbitrage

Par Aymeric Le Gall
Le bilan de l’arbitrage

Les sifflets se sont bien tenus pour cet Euro. Les joueurs aussi. On fait le bilan arbitrage de cette édition 2016.

Péno ou pas ? Jaune ou rouge ? Scandale planétaire ou simple erreur humaine excusable ? Telles sont les questions qui accompagnent souvent la fin des grandes compétitions comme l’Euro. Sauf que ce coup-ci, les rageux ou autres adeptes de la théorie du complot ne vont pas avoir grand-chose à glisser sous leurs crocs acérés. En effet, lors de cet opus 2016, les hommes en noir sortent tous du conseil de classe en sautillant avec, dans leurs mains, un bon bulletin final. Ici, pas de Schumacher passant à travers les mailles de la police comme au Mondial 82 et pas de but salement refusé comme ce fut le cas pour l’Angleterre et le pauvre Lampard face à l’Allemagne, en 2010, en Afrique du Sud.

Bravo, messieurs les arbitres

Il restera toujours à redire (oui, l’arbitre est un homme comme les autres et l’erreur est humaine), et les Français les plus ronchons pourront toujours se remémorer amèrement cette main imaginaire de Koscielny, sifflée et sanctionnée d’une biscotte, en finale contre le Portugal. Mais il n’empêche, cet Euro 2016 a été dirigé d’une main de maître par les arbitres. Outre une véritable absence de grosses boulettes, il faut aussi saluer le choix des gendarmes d’avoir fait la part belle au jeu en laissant celui-ci se poursuivre avant, éventuellement, de revenir en arrière et de sanctionner une faute quand l’avantage n’avait rien donné.

Cela a notamment permis d’éviter aux spectateurs d’assister à des phases de jeu saccadées. Ce qui n’est pas un mal, vu le niveau global des prestations des équipes, qui lui a souvent été au centre des critiques des observateurs pendant la compétition. Pour faciliter la tâche de ceux qui n’ont pas le même maillot, mais la même passion, la goal-line technology a été mise à leur disposition, mais ils n’ont cependant jamais eu à se servir. Pour ce qui est des positions de hors-jeu, l’UEFA a récemment publié un chiffre qui met indubitablement les arbitres à l’honneur. En effet, avec 94,2% de décisions jugées correctes, c’est peu de dire que les arbitres de touches ont eu l’œil avisé et le lever du drapeau habile.

Les agneaux ont remplacé les loups

Plus généralement, le comportement global de tous les acteurs doit être salué. Même si on aura évidemment vu quelques tacles bien salaces et deux ou trois coups de coudes mal placés – big up Thiago Motta. À l’arrivée, donc, le résultat est on ne peut plus positif et cela n’est pas passé inaperçu chez les arbitres. Samedi dernier, à 24 heures d’arbitrer la finale entre la France et le Portugal, Mark Clattenburg se félicitait d’avoir eu affaire à des élèves disciplinés et sages comme des images Panini : « Il n’y a pas eu de désaccord, pas d’attroupement autour de l’arbitre et c’est quelque chose de magnifique à voir. Cela donne une bonne image du sport et rend notre travail beaucoup plus facile. »

Avant que l’arbitre anglais ne salue les acteurs principaux de cet Euro, l’UEFA avait elle aussi dégainé la machine à louanges et « complimenté les joueurs et les entraîneurs pour une amélioration du fair-play et des comportements vis-à-vis des adversaires et des arbitres pendant le tournoi » . Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, en somme. Alors ok, ça ne fait pas très « Joey Barton style » tout ça, mais de temps en temps, ça fait du bien de ne pas assister à des matchs comme le Pays-Bas–Espagne en finale du Mondial 2010, où chaque choc – agression ? – des Hollandais était susceptible de provoquer une baston générale sur le terrain. Pourtant, du point de vue des statistiques, cet Euro n’aura pas véritablement bouleversé les habitudes. Avec 205 cartons jaunes sortis des poches des arbitres durant les 51 matchs disputés, soit une moyenne de 4,01 jaunes par rencontre, l’Euro 2016 se situe un peu au-dessus de frères aînés (3,93 en 2008 et 3,8 en 2012). En revanche, seuls trois rouges (dont un seul direct) ont été distribués par les hommes en noir, soit le même chiffre qu’en 2008 et 2012, mais avec 20 matchs de plus disputés par rapport aux éditions précédentes.

Clément Turpin sorti au premier tour

Enfin, un petit mot sur Clément Turpin, le seul arbitre français de la compétition. Qualifié de justesse en décembre 2015 pour faire respecter la loi sur les pelouses de l’Euro, le Français de 34 ans aura dirigé deux rencontres de poules (Autriche-Hongrie et Allemagne-Irlande du Nord) avant de voir qu’il n’était pas retenu, comme cinq autres de ses confrères, pour jouer du sifflet à partir des huitièmes de finale. En vacances avant de partir pour Rio où il officiera pendant les Jeux olympiques en août prochain, Clément Turpin, par la voix de la FFF, n’a pas souhaité répondre aux questions de So Foot. Quoi qu’il en soit, si cette sortie prématurée du Bourguignon peut être vécue comme un petit échec par le monde du foot hexagonal, le bilan n’en reste pas moins meilleur qu’au Mondial 2014 où aucun sifflet tricolore n’avait été qualifié.

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Aymeric Le Gall

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