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Lazio : les cinq raisons d’un début de saison raté

Par Éric Maggiori
Lazio : les cinq raisons d’un début de saison raté

Il ne faut pas se leurrer : le début de saison de la Lazio est raté. Élimination au tour préliminaire de la C1, défaites lors de tous les gros matchs, l'équipe de Pioli n'y est pas. Voilà pourquoi.

Un recrutement pas franchement à la hauteur

Le 31 mai dernier, la Lazio s’impose 4-2 sur la pelouse de Naples au terme d’une finale pour la Ligue des champions. Les Laziali fêtent ça avec leurs tifosi jusqu’à tard dans la nuit, et du côté de Rome, on imagine alors que cette qualification va permettre de rameuter des gros noms dans la capitale. Oui, sauf que les gros noms ont surtout débarqué de l’autre côté du Tibre, rive AS Roma. La Lazio, elle, décide de ne recruter aucune star, et mise essentiellement sur la jeunesse : Kishna, Milinković-Savić, Morrison et Patric, même pas un siècle à eux quatre. Matri est ensuite arrivé lors des dernières heures du mercato. À côté de cela, de vieux roublards comme Cana, Novaretti, Ciani et Ledesma s’en vont (en plus de Cavanda), rajeunissant considérablement l’âge moyen de l’équipe. Problème, ce n’est pas forcément avec des paris que l’on atteint des objectifs importants, mais avec des grands joueurs. Ainsi, la Lazio perd ses deux premiers objectifs de la saison, la Supercoupe d’Italie et la qualification en Ligue des champions. Depuis, Kishna et Milinković ont montré des choses intéressantes, Morrison et Patric n’ont pratiquement pas joué. Le président Lotito doit donc se rendre à l’évidence : quoi qu’il en dise, cet été, il a affaibli son équipe au lieu de la renforcer. Et là où cela devient grave, c’est qu’il avait déjà fait le coup en 2008, lorsque son club s’était déjà qualifié pour la Ligue des champions. La peur du haut niveau ?

Les blessures de joueurs clefs

Depuis le début de la saison, voilà la liste des joueurs laziali à être passés par l’infirmerie : Marchetti, De Vrij, Basta, Biglia, Parolo, Candreva, Djordjevic, Klose. Oui, à quelques joueurs près, il s’agit de l’équipe type. Trop de blessures à répétition, ce qui, forcément, fait s’interroger sur la préparation physique des joueurs. Surtout, ces joueurs-clefs se sont blessés à des moments extrêmement importants. Après avoir gagné 1-0 face à Leverkusen lors du barrage aller de C1, la Lazio s’est présentée à la BayArena sans Marchetti, Biglia, Mauri et Klose. Quatre piliers de l’équipe, le genre de joueurs qui auraient pu, par leur expérience, aider la Lazio à se qualifier. La blessure la plus grave est évidemment celle de Stephan De Vrij. Touché au genou, le Hollandais vient d’être opéré. Sa convalescence devrait durer entre six et huit mois. Sachant que les Pays-Bas n’iront pas à l’Euro, autant dire qu’il ne forcera pas pour être au top pour juin. On le reverra donc la saison prochaine, ce qui est un énorme coup dur pour la Lazio, puisque, l’an passé, il s’était imposé comme le leader de l’équipe et l’un des tout meilleurs défenseurs de Serie A. Il va d’ailleurs falloir lui trouver un remplaçant en janvier.

Des joueurs cramés

La saison dernière, à partir du mois de janvier, la Lazio a régalé. Un jeu spectaculaire, porté vers l’attaque, et un collectif huilé qui fonctionnait à merveille. Le tout porté par des joueurs en feu. Deux noms au-dessus des autres : ceux de Felipe Anderson et Candreva. Les jumeaux. Dix buts chacun en championnat. L’un à droite, l’autre à gauche. Des courses folles, des frappes de poney. La Lazio a été portée par ses deux fusées. Mais pendant l’été, quelque chose s’est brisé. Les deux compères sont méconnaissables. Felipe Anderson n’a brillé cette saison que très rarement. Certes, les quelques fois où il s’est « allumé » , son talent a resurgi et la Lazio en a bénéficié, comme lors de cette merveille face au Genoa.

Mais cela reste trop peu. FA a été inexistant lors de tous les grands matchs : face à la Juve, à Leverkusen, à Naples et au Milan AC, on ne l’a pas vu. Un fantôme. Les tifosi pourront juste se rassurer en se disant que, l’an dernier, le « vrai » Felipe Anderson n’est apparu qu’au mois de décembre, avec un doublé sur la pelouse de l’Inter. Pour Candreva, en revanche, c’est la nuit noire. L’ailier n’y arrive pas. Tous ses dribbles sont ratés. Il court dans le vide. Il rate des occasions faciles, comme ce jeudi face à Rosenborg. Ses frappes ne sont pas cadrées. Il s’entête à vouloir tirer tous les coups francs, mais ne marque jamais (alors que Biglia en a tiré un seul et a marqué). Il exaspère même ses coéquipiers en ne faisant jamais la bonne passe au bon moment. Bref, le magnifique joueur admiré depuis son arrivée à Rome est porté disparu. Un peu de repos (comprendre : de banc) ne lui ferait pas de mal.

L’absence de Mauri

C’est l’un des grands mystères de l’été et de ce début de saison. À la fin de la saison dernière, la Lazio annonce qu’elle ne prolongera pas le contrat de son capitaine Mauri. Il faut dire que le joueur est à nouveau mouillé dans l’affaire du Calcioscommesse et risque une nouvelle suspension. Si les dirigeants préfèrent nier en bloc, il est évident que ce scandale était la cause de la non-prolongation. Or, au beau milieu de l’été, Mauri est blanchi. Quelques jours plus tard, ô miracle, la Lazio le rappelle et il signe pour une nouvelle année. Problème : Mauri n’a pas participé à la préparation estivale, et n’a depuis jamais réussi à se remettre dans le bain. Si, l’année dernière, il semblait avoir retrouvé ses jambes de 20 ans, cette saison, il porte lourdement ses 36 printemps… voire plus. Et le capitaine n’a pas été remplacé. Il était le seul capable de jouer entre les lignes, de faire le liant entre le milieu et l’attaque. Un couteau suisse qui excellait dans le jeu sans ballon et dans les appels dans le dos de la défense. Personne n’a, actuellement, les mêmes capacités que lui à la Lazio. Forcément, lorsqu’on ne remplace pas poste pour poste un trequartista qui avait assuré 9 buts et 7 passes décisives en 29 matchs, cela se ressent.

Un entraîneur un peu dépassé tactiquement

Lorsqu’il débarque à Rome, Stefano Pioli ne fait pas se lever les foules. Les tifosi sont mêmes plutôt sceptiques, et ce ne sont pas les trois défaites lors des quatre premières journées de la Serie A 2014/15 qui vont aider à faire disparaître ces doutes. Mais le coach a bûché, et son travail a fini par payer. Il a ainsi développé un 4-2-3-1 avec Biglia et Parolo en sentinelles, un trio Candreva-Felipe Anderson-Mauri qui alternaient leur poste en cours de match, et Klose devant. Un schéma qui a fait des merveilles lors de la deuxième partie de saison. Mais cette année, l’ancien coach de Bologne semble en confusion tactique. Certes, les blessures ne lui ont jamais permis de pouvoir aligner son équipe type, ce qui est clairement une circonstance atténuante. Mais la semaine dernière, il a pris coup sur coup des leçons tactiques d’Edy Reja et de Siniša Mihajlović. Le premier lui a montré comment endormir une équipe et lui faire mal en contre, le second a tout simplement fait déjouer sa formation et lui a donné un cours de cynisme, avec trois buts en quatre occasions. Pour la première fois depuis un an et demi, les supporters commencent même à critiquer les choix du coach. Pourquoi insister sur des joueurs totalement hors de forme comme Candreva ? Pourquoi s’obstiner à ne pas donner sa chance à Morrison ? Pourquoi jamais deux attaquants ? Alors, pour le derby, Pioli a choisi : ce sera un 4-3-3. En conférence d’avant-match, l’entraîneur a d’ailleurs parlé d’un match « qui pourrait tout changer pour la suite de la saison » . En bien, comme en mal.

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