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La révolution tranquille de Séville

Par Robin Delorme
La révolution tranquille de Séville

Auteur d’une fin de saison tronquée par les envies de départ de Jorge Sampaoli, le FC Séville ne change pourtant pas sa ligne de conduite. En s’offrant les services d'Eduardo Berizzo, un autre disciple de Marcelo Bielsa, il s’assure même un changement dans la continuité.

Après quelques semaines de turpitude et de chantage de la part du sieur Jorge Sampaoli, le FC Séville retombe sur ses pattes. Et de quelle manière ! Englué dans une fin d’exercice en eau de boudin, où l’entraîneur argentin fonctionne plus au chantage affectif qu’au résultat sportif, et ce, jusqu’à l’officialisation de sa signature pour prendre la tête de l’Albiceleste, le fanion de Nervion se sort de cette mauvaise passe par un recrutement aux petits oignons : depuis le 8 juin, le Toto Berrizo est à la tête de l’armée du Sánchez-Pizjuán. Le changement dans la continuité, donc, puisque l’ancien tacticien du Celta de Vigo, Argentin de naissance, prend la suite de son compatriote parti diriger sa sélection nationale. « Mon défi est évident : je veux que Séville continue de gagner, car il est toujours plus difficile de continuer à gagner que de commencer, entame l’intéressé en préambule de sa présentation. Quant au style de jeu, beaucoup de choses m’unissent à Sampaoli. J’ai beaucoup de points communs avec lui. » Pour sûr, l’ancien et le néo-entraîneur sévillan poursuivent l’évangélisation du Bielsismo au cœur de la capitale andalouse.

Monchi : « Nous étions sur le point de signer Bielsa »

Entre stupeur et festivité, le FC Séville ne sait pas quelle galaxie il vient d’intégrer. Nous sommes en 2007 et le club andalou, longtemps resté dans l’anonymat de la Liga, vient de décrocher sa seconde Coupe de l’UEFA consécutive. Un double sacre qui, inévitablement, le fait rentrer dans la cour des grands. Mais aussi dans la cour des proies à dévorer pour toutes les grosses écuries continentales. Si bien qu’après le départ de Juande Ramos pour Tottenham, Monchi, déjà à la tête du secrétariat technique des Palanganas, s’imagine révolutionner le club en allant recruter un certain Marcelo Bielsa. « Nous étions sur le point de le signer, confirme-t-il en janvier dernier au micro de la Cadena Ser. Nous avons parlé durant un certain temps, mais finalement nous n’avons pu faire fructifier ces contacts. Ce pari, je l’ai retenté l’été dernier avec Sampaoli. » Mais plus encore qu’un essai, c’est une réussite puisque neuf années après avoir failli habiter le FC Séville, le Bielsismo fait enfin son apparition sur le banc du Sánchez-Pizjuán. La mutation des Sévillans est en route.

Bien que lambine, cette attente de neuf ans n’en demeure pas moins prolifique pour l’armoire à trophées des Andalous. Pourtant, cette période ne fait pas la part belle aux amateurs du professeur de Rosario. Pêle-mêle, Michel, Marcelino ou encore Emery occupent le banc sévillan sans jamais mettre en place un jeu léché, propre des admirateurs du Loco. Ce qui intervient finalement après un cycle de trois Ligue Europa remportées consécutivement et une qualification, enfin, pour la compétition reine du continent. L’arrivée l’été dernier de Jorge Sampaoli, maître à penser de la Roja chilienne, redistribue alors les cartes et annonce une nouvelle ère sur les rives du Guadalquivir. Un nouveau départ qui s’entame sous les meilleurs auspices grâce à un jeu rock’n’roll, entre prises de risque à la relance et enchaînements dans les petits espaces, mais qui se termine sans trophée ni passion. La faute, d’abord, à un Jorge Sampaoli qui crame ses poulains durant les deux premiers tiers de la saison et, surtout, à sa volonté de prendre les commandes de la sélection argentine alors même que l’exercice n’est pas encore arrivé à son terme. En d’autres termes, un beau gâchis.

Du changement dans la continuité

Reste que le départ du natif de Santa Fe est géré dans la plus grande quiétude par la nouvelle direction sportive du FC Séville. Car fervent partisan du « changement dans la continuité » , José Castro, président de l’entité de Nervion, décide tout d’abord de remplacer Monchi, parti vers les cieux romains, par son ancien adjoint, Oscar Arias. Loin des tumultes barcelonais ou madrilène, le nouveau directeur sportif s’attelle à maximiser les préceptes de son prédécesseur : autrement dit, il reste dans la même ligne éditoriale en recrutant un autre disciple de Marcelo Bielsa. Le meilleur, sans doute, à en croire son parcours d’ancien joueur et d’ancien adjoint du Loco. Récent demi-finaliste de Copa del Rey et de Ligue Europa avec le Celta, Eduardo Berizzo a, pour lui, la chance de ne pas avoir à remodeler l’état d’esprit de ses troupes, déjà au fait des exigences du Bielsismo. « Il y aura des renforts, mais les caractéristiques de beaucoup de nos joueurs correspondent à ce que recherche notre entraîneur » , confirme ainsi Oscar Arias. Il n’en demeure pas moins qu’il devra faire mieux que son prédécesseur. Et ne pas quitter le navire avant qu’il ne soit à bon port.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Par Robin Delorme

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