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La pura vida de Toulalan à Málaga

Par Robin Delorme, à Madrid
La pura vida de Toulalan à Málaga

Parti se refaire une santé sur la Costa del Sol après le fâcheux épisode Knysna, Jérémy Toulalan a rapidement réussi son adoption espagnole. Suite à la crise qui a secoué Málaga cet été, l’ancien Canari a même accepté une baisse de salaire. Histoire de profiter du soleil andalou. Mais pas que.

La vie réserve parfois de drôles de surprises. C’est ce que doit se dire Jérémy Toulalan. Rappel des faits : après la grève du bus sud-africain, « la Toul » est black-listée : il avoue de lui-même être l’un des protagonistes de la parodie offerte en mondovision par l’équipe de France. Selon les dires de la ministre de l’époque, Roselyne Bachelot, il fait partie de « cette bande de caïds » . Un statut qui ne colle pas forcément avec l’étiquette du joueur en marge, préférant Jacques Brel à David Guetta. En fin de cycle sur les bords du Rhône, le garçon au cuir chevelu poivre et sel attend pourtant un an avant de prendre ses cliques et ses claques. Direction Málaga. Sous le cagnard andalou, il paraphe un contrat juteux – 4,2 millions d’euros l’année –, retrouve un projet sportif solide – le nouveau proprio qatari achète des noms ronflants en pagaille – et, donc, un cadre de vie idyllique. Un an et demi plus tard, les choses ont bien (mal) changé chez les Boquerones. Mais Jérémy est toujours là. Et ne s’en plaint pas.
« Sans Pellegrini, l’équipe serait morte »
Car avant les péripéties qui touchent actuellement le club andalou, il y a eu une vie. Une vie qui n’a duré qu’une saison, certes, mais qui a permis à la carrière de Toulalan de prendre un nouveau souffle. Six mois après son arrivée, il n’en faisait aucun mystère : « Mon départ à l’étranger ? C’est quelque chose que j’ai vécu de manière naturelle, même si je suis un joueur qui aime rester longtemps dans un club. Aller à l’étranger est toujours un défi de taille, d’une certaine manière tu mets en danger ta stabilité, mais cela te permet de mieux connaître tes limites professionnelles et personnelles. » Des barrières qui sont assez vite franchies. Le Nantais s’adapte illico à son nouvel environnement. Il s’impose comme l’un des milieux les plus solides du championnat. Bref, la Toul prend une part prépondérante dans le bon parcours de Málaga. Un Málaga avec lequel il terminera quatrième de la Liga, et donc ultime qualifié pour la Ligue des champions. Une première dans l’histoire du club. Il se met alors à rêver d’un retour en Bleu pour l’Euro. Un retour au premier plan qui ne suffit pas : Laurent Blanc lui préfère ce bon vieux Alou Diarra. Le début des emmerdes.
Durant une inter-saison qui aura vu le cheick Abdullah Bin Nasser al-Than quitter le navire andalou avec toute sa fortune, Málaga troque son costume de nouveau riche pour celui de nouveau pauvre. Du tout au tout. Les gros salaires Rondón, Cazorla, Van Nistelrooy se font la malle. Toulalan, dont les émoluments prennent un beau pourcentage dans la masse salariale du club, est un temps annoncé ailleurs, loin de la Costa del Sol. Certaines infos un peu folles l’envoient même du côté de Barcelone : oui, en Espagne, Toulalan est considéré comme l’un des meilleurs milieux défensifs. Un entre-deux vite réglé : « J’avais de sérieux doutes quant à mon avenir. J’ai parlé avec le club et ils m’ont fait comprendre qu’ils avaient besoin de vendre des joueurs. Mais quand j’ai parlé avec Pellegrini, tous les doutes se sont dissipés. » Toujours dans ce même entretien accordé à As, Toulalan fait pleuvoir les louanges envers son technicien chilien : « Sans Pellegrini, je crois que l’équipe et le club seraient morts. » Car avec Pellegrini, Toulalan a trouvé un nouveau padre spirituel : « Il me fait penser à un entraîneur que moi je n’ai pas eu, mais qui a été important pour le FC Nantes, Reynald Denoueix. « On s’en sortira toujours par le jeu », dit-il. Il préfère bien jouer et perdre que mal jouer et gagner. »
« Tou, Tou, Toulalan »
Depuis le début de temporada, Málaga allie pourtant gagne et beau jeu. Malgré une petite baisse de régime actuelle, les Boquerones pointent à la cinquième place de la Liga et sont assurés de terminer leur première campagne de Champions en tête de leur groupe. Une situation bien loin des doutes aoûtiens. Tout juste revenu de blessure, le patron du milieu de Málaga rassure ces mêmes supporters : des aficionados qui sont tombés sous le charme du grisonnant Jérémy. Au rythme des « Tou, Tou, Toulalan » , le public de la Romaleda s’époumone à la gloire de son Français. Des chants qui ont même redoublé depuis que l’intéressé a accepté de baisser son salaire pour que les finances du club rentrent (presque) dans les clous. Une décision assez rare dans le monde du ballon rond qui prouve l’attachement de Toulalan au fanion de la Costa del Sol. Lui qui « cherchait une certaine tranquillité » et qui l’a « trouvée, avec une équipe très performante » veut « à long terme aider les joueurs, les entraîneurs et les employés à faire grandir Málaga » . Amen.
Les « Tou, Tou, Toulalan » arrivent à partir d’1’20

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