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La passation de témoin Enrique-Valverde ?

Par Robin Delorme
La passation de témoin Enrique-Valverde ?

Un temps adversaire sur les prés, actuellement rivaux de bancs de touche, les entraîneurs des Blaugrana et des Leones devraient se croiser l’été prochain. Car, appelé à prendre le large, Luis Enrique devrait laisser sa place à Ernesto Valverde, un coach que le Barça considère comme « l’un des siens ».

C’était il y a un peu plus de trois ans, c’était il y a une éternité. En cette douce soirée de septembre, l’Athletic Bilbao reçoit le Celta de Vigo. Une rencontre dont l’attractivité, n’en déplaise aux Galiciens, demeure l’inauguration du nouveau San Mamés, remis à neuf pour son centenaire. Déjà, sous les deux guérites de l’antre des Leones, Ernesto Valverde et Luis Enrique se toisent et livrent une bataille tactique qu’aucun maître tacticien blaugrana ne renierait. Quelques saisons se sont écoulées depuis ce succès basque, mais les deux entraîneurs ne se quittent toujours pas, comme en atteste ce nouveau duel de Copa del Rey entre leurs poulains respectifs. « C’est l’un des entraîneurs les plus haut de gamme du football espagnol, j’aime son idée du jeu, son caractère et sa manière de transmettre à ses joueurs, caresse, dans le sens du poil, l’actuel coach barcelonais. C’est même logique de le voir lié au Barça, il n’y a besoin que de regarder comment jouent les équipes qu’il a entraînées. » Rarement aussi délicat, l’Asturien le sait bien : son successeur se retrouve aujourd’hui être son adversaire.

De Cruyff à Zubi, la Fourmi se construit

La bascule entre les deux hommes, qui se croisent déjà sur les prés d’Espagne et de Navarre entre 1989 et 1997, peut même s’accélérer dès ce huitième de finale retour de Coupe. La faute, d’abord, à un début d’exercice catastrophique, selon le barème en vigueur au Mes que, qui fait de ce Barça millésime 2016-2017 le pire du club depuis 2008. Que ce soit dans le jeu, là où les préceptes de Pep Guardiola semblent balayés au gré des exercices de Lucho, ou dans les résultats, surtout dans une Liga qu’ils laissent filer aux mains des Madridistas, les Blaugrana inquiètent dans de nombreux secteurs. Premier fusible, car premier fautif, Luis Enrique s’imagine déjà prendre une année sabbatique à la fin de cet exercice et, donc, laisser vacante la place qu’il occupe sur le banc du Camp Nou. Aussi bien dans l’esprit de l’Asturien que dans ceux des membres de la direction, un cycle s’apprête à se conclure et ouvre la porte à de nombreuses spéculations. L’une, plus insistante que toutes les autres, évoque l’arrivée d’Ernesto Valverde à la tête du onze culé. Une option, toujours hypothétique, qui remporte tous les suffrages auprès de la nébuleuse barcelonaise.

Car plus qu’un entraîneur chevronné et apprécié, le FCB aperçoit El Txingurri ( « La Fourmi » , en basque) comme la relève naturelle du natif de Gijón. Mieux, il s’inscrit dans la lignée de Pep Guardiola et Tito Vilanova, d’anciens tacticiens azulgranas qu’il côtoie ou croise lors de son bref passage dans la Dream Team de Cruyff, lors de ses deux seuls exercices du côté de la Ciudad Condal entre 1988 et 1990. Pas loin de l’erreur de casting, la faute à un physique brinquebalant, il en conserve tout de même l’essence de la philosophie du « Hollandais volant » et se construit un solide réseau parmi les anciens Blaugrana. Andoni Zubizarreta, alors portier barcelonais, fait même mieux puisqu’il l’intègre dès l’entrée dans le nouveau millénaire au sein de la direction technique de l’Athletic Bilbao, puis milite pour sa nomination sur le banc de San Mamés. Autant dire que pour ces Leones au jeu alors rugueux et belliqueux, le changement de style prend la forme d’une révolution. Le résultat, lui, est une réussite, mais s’accompagne malheureusement de luttes intestines qui le pressent, tout comme son amigo Andoni, à prendre ses cliques et ses claques en 2005.

Zubizarreta : « Ernesto, que vas-tu faire à Valence ? »

Ce départ de la capitale basque, Ernesto Valverde le vit à sa façon. Autrement dit, il profite de tout ce qui s’offre à lui pour grandir et faire grandir. De l’Espanyol à l’Olympiakos en passant par Valence, il se consacre comme un entraîneur confirmé au style raffiné. Autant dire que durant ces huit années, qui le conduisent de Bilbao à… Bilbao, il tape dans l’œil des directions sportives blaugrana. Déjà, après le départ de Guardiola, Andoni Zubizarreta lui ouvre les portes du vestiaire des Culés avant de, finalement, opter pour la continuité Tito Vilanova. À la chute du Tata Martino, rebelote : Zubi s’empresse de le contacter et lui demande, par texto, « Que vas-tu faire à Valence ? » Fidèle à ses engagements, il repousse, encore une fois, les avances barcelonaises et opte pour une nouvelle pige chez des Leones qu’il aime à en rugir : « Gagner avec l’Athletic est différent de gagner avec n’importe quelle autre équipe. Et perdre avec l’Athletic fait encore plus mal. » Une relation amoureuse qu’il ne faudrait pas reproduire à Barcelone, sous peine de connaître le destin qui appelle actuellement Luis Enrique.

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