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La Ligue 1 comme on l’aime

Par Mathieu Faure
La Ligue 1 comme on l’aime

19 matchs et déjà les premiers enseignements au sein du meilleur championnat d’Europe. Tout du moins, le plus intéressant à plusieurs points de vue. Même si tout n’a pas été parfait, on a quand même vu des choses sympathiques dans notre bonne vieille Ligue 1. Le seul championnat d’Europe où Vincent Aboubakar a marqué plus de buts que Falcao. Vivement la reprise.

On a beaucoup aimé

Laurent Blanc. Coach par défaut après le refus de tous les grands noms de la scène européenne suite au départ houleux de Carlo Ancelotti, le Président est arrivé sur la pointe des pieds dans la capitale. Au chômage depuis un an, Blanc jouait gros. Six mois plus tard, il est leader à la trêve avec 44 points, un jeu léché, une possession de balle barcelonesque et un schéma qui fonctionne (4-3-3). Son milieu à trois Verratti-Motta-Matuidi fait saliver toutes les équipes européennes. Bref, le PSG de Laurent Blanc joue au football, et plutôt bien. Aujourd’hui, on parle même de prolongation de son contrat. L’homme, pragmatique au possible, rappelle, à juste titre, que son PSG n’a encore rien gagné. Même dans la communication, Blanc est juste. Une locomotive qui fait du bien. En même temps, quand on se permet d’aligner Ibrahimović et Cavani, on peut tout se permettre. Même de planter des buts exceptionnels.

James Rodriguez. Claudio Ranieri restera l’homme qui a mis James Rodríguez sur le banc pendant un bon mois. C’était au début de l’automne. Au moment où le Colombien, acheté 45 millions d’euros à Porto, n’avait pas la « bonne mentalité » selon le Mister. Le numéro 10 n’a rien dit. Il a bossé. Puis, le talent a fait le reste. Son pied gauche est une merveille. Sa vision du jeu également. Avec lui, Ranieri s’est senti obligé de passer en 4-3-1-2. Le meneur de jeu est donc un dictateur. Il a fait de Monaco un superbe dauphin des Parisiens avançant à un rythme de champion. Le gaucher est l’arme absolue de l’ASM. On en a presque oublié que Falcao et João Moutinho jouaient en Ligue 1.

Enyeama et sa défense. Le Nigérian aura tout arrêté pendant cette phase aller. Bien protégé par le duo Kjær-Basa, le portier est la révélation défensive de ce début de saison. Pendant 11 matchs, il se permet même le luxe de ne pas prendre un seul but. Gaëtan Huard est en stress, il flippe à l’idée de perdre son fameux record d’invincibilité. N’Guémo le sauvera un après-midi de novembre. Très croyant, l’ancienne doublure de Landreau a complètement chamboulé les codes sportifs. Avec René Girard, le LOSC a également trouvé un style : solide et efficace. Ce n’est pas forcément très esthétique d’un point de vue offensif mais cette capacité à défendre ensemble est un modèle du genre. Après 19 matchs, Lille n’a pris que 8 buts dont 2 au Parc des Princes lors du match le plus fou de cette phase aller.

Florian Thauvin. Le môme ne devait pas se rater. Après avoir piétiné la morale et son contrat lillois sans y avoir jamais joué, Thauvin remerciait Vincent Labrune de lui « avoir sauvé la vie » en le rapatriant à Marseille contre 15 millions d’euros. La morale en avait pris un sacré coup dans la gueule et Thauvin représentait cette nouvelle race de footballeurs que l’on déteste. Dans tous les stades de France, le gaucher en prenait pour son grade. Mérité. Pourtant, il n’a jamais craqué. Même à Lille, quand dès l’aéroport, il fut insulté par les fans locaux. Dans un OM très moyen et affichant un « 0 » pointé en Ligue des champions, le champion du monde des moins de 20 ans s’est révélé. Il a les épaules larges et un talent gros comme ça. On n’oublie pas son ridicule feuilleton de l’été pour autant mais il a eu le mérite de répondre sur le terrain tout en fermant sa gueule. Tout l’inverse d’un Jordan Ayew.

Fabien Lemoine. Saint-Étienne prend de la consistance année après année. Cela devient une belle habitude. Et le nouveau patron du Forez n’a qu’un seul rein et porte les tempes grises depuis son adolescence. Pas forcément le joueur le plus sexy du championnat mais unique dans son rôle. Si Saint-Étienne pointe à une succulente cinquième place (avec un match en moins), Lemoine y est pour beaucoup.

Hervé Renard. Ok, le mec est arrivé à l’arrache et ne devrait pas réussir le pari complètement fou de sauver Sochaux de la relégation. Cela dit, quelle fraîcheur face au micro. Beau gosse, intelligent, drôle, perspicace, l’ancien sélectionneur de la Zambie est un régal pour les journalistes. Il fait un bien fou à un championnat qui tourne souvent avec les mêmes gueules sur les bancs depuis bien trop longtemps. En revanche, pour un Renard, on a été obligé de revoir Ravanelli… Ouais, c’était pas mal du tout.

Diabaté et Aboubakar. 7 buts pour le premier, 11 pour l’autre. Énorme pour deux joueurs que l’on range plus souvent dans la catégorie « maladroits » . Avec eux, ce sont Bordeaux – surprenant 4e – et Lorient, toujours aussi bluffant avec sa neuvième place, qui bouclent une première partie de saison en trombe. Les deux attaquants africains ont sorti leur équipe de la morosité que tout le monde leur promettait.

Les promus. Outre le dauphin monégasque, Guingamp et Nantes ont assuré le coup pour leur retour parmi l’élite. Respectivement 11e et 7e, les deux équipes bretonnes ont passé leur temps à regarder devant plutôt que derrière leur épaule. C’est bon signe et cela traduit une volonté commune : jouer. Que ce soit Gourvennec ou Der Zakarian, les deux coachs ont proposé du beau jeu pour leur retour chez les grands. Et comme le talent n’était pas très loin (Djilobodji, Djordjevic, Sankharé, Beauvue), on a vu des belles choses en Bretagne. Tant mieux. Cela permet d’oublier le parcours de relégable du Stade Rennais qui fait tout à l’envers depuis le départ de Salma Hayek et de son décolleté. Comme par hasard.

Mickaël Landreau. Le gardien a rangé Jean-Luc Ettori aux oubliettes. Son record de 602 matchs en première division ? Effacé. À 34 ans, Landreau est le taulier et il devrait rester au sommet encore un certain temps. Un record qu’il avait entamé à Bastia à 17 ans et qu’il a logiquement battu à Furiani. Le hasard ? Pas vraiment. – Le verbatim de Dupraz. On l’aime bien, Pascal Dupraz. Le mec envoie du jeu chaque semaine. Comment ne pas aimer un homme capable de lâcher à la fin d’un match : « J’ai tremblé tout au long de la partie, c’est pour ça que je porte un slip marron ce soir. » Ou alors de se payer un confrère ainsi : « Si Mourinho me donne des conseils, franchement, je les prends, mais si d’autres se permettent sans cesse de juger le jeu des autres équipes, j’ai beaucoup plus de mal » Pascal le Savoyard, l’homme qui a permis à tout un peuple de renverser le PSG un soir de décembre. La seule défaite en championnat des Parisiens pour l’instant.

Ça, par contre, c’est à oublier, et vite

Les licenciements d’entraîneur. Ajaccio, Sochaux, Valenciennes, Montpellier et Marseille ont déjà viré leur entraîneur. C’est beaucoup trop. La Ligue 1 a cette fâcheuse manie de tout remettre en cause après trois résultats négatifs. Moralité, les quatre derniers du classement à la trêve on déjà changé de tête pensante. On a vu le résultat. Dans cette folie du licenciement, on ne peut que saluer l’abnégation des dirigeants niçois qui ont su garder la foi en Claude Puel quand ce dernier enquillait 7 défaites de rang. Que cette logique soit financière (virer demande du pognon) ou morale, on s’en fout. Puel est toujours sur le banc et c’est bien l’essentiel. Pour les autres, on aura grandement le temps de se marrer franchement en fin de saison…

La gestion de l’OL. Gomis et Briand invités à aller exercer leur talent ailleurs jusque sur le compte officiel de Jean-Michel Aulas sur Twitter. Depuis, les deux hommes sont (re)devenus titulaires et marquent des buts. Entre ça et les autres histoires bidons en provenance de Lyon : l’affaire de la Maserati d’Umtiti, le coup de l’écharpe de Joël Bats durant le derby, la communication démago d’Aulas, le cas Gourcuff, et, surtout, les résultats sportifs catastrophiques, on se demande où va le plus grand club français des années 2000. Aujourd’hui, Lyon est dixième. Voilà. C’est tout. Synonyme : la gestion du Stade Rennais depuis un an. Tout en freestyle.
L’arbitrage. Une Ligue 1 sans erreur d‘arbitrage ne serait pas une Ligue 1. Chaque journée de championnat a donné lieu à sa petite bourde. Que ce soit via un hors-jeu inexistant, une main dans la surface, des avertissements hasardeux, des expulsions loufoques, des buts accordés sans raison, des penalties oubliés pendant que d’autres étaient (trop) généreusement accordés, jamais le championnat n’a donné l’impression d’être aussi mal arbitré que cette année. Hasard ou coïncidence, l’arbitrage français est en train de disparaître des grandes compétitions européennes et internationales. Pour comprendre l’arbitrage Ligue 1, il suffit de se repasser le match OM-Sochaux ou alors le but du Nantais Lucas Deaux à Rennes. Tout y est.

Certaines pelouses. Geoffroy-Guichard en décembre, l’Allianz Riviera tout le temps, Annecy un match sur deux, le Vélodrome de temps en temps, les pelouses françaises sont décidément dégueulasses à souhait. Des champs. Dès lors, y pratiquer le football relève parfois du miracle. Déjà que les techniciens ne sont pas nombreux, si en plus on ruine leur outil de travail… Des jardiniers professionnels. Et vite. Sauf si les diffuseurs se décident à gueuler un peu. Après tout, avec ce qu’ils crachent pour diffuser la Ligue 1, ils seraient en droit de demander un minimum de respect.

Les notes de Manchester City-Real Madrid

Par Mathieu Faure

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