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La Lazio dans le dur

Par Éric Maggiori
La Lazio dans le dur

Ce mercredi soir, la Lazio, deuxième de Serie A, reçoit Parme, dernier. Sur le papier, une confrontation démesurée. Pourtant, depuis deux semaines, les Laziali sont dans le dur. Le sprint final va être long. Très long.

Le 12 avril dernier, tout est beau au stadio Olimpico. Le public (près de 50 000 spectateurs), le jeu de la Lazio, les buts, le maillot, le temps ensoleillé. Tout. L’équipe régale, démolit 4-0 Empoli, et enchaîne une huitième victoire consécutive en Serie A. On se croirait en 1999. Cerise sur le gâteau, au même instant, la Roma est tenue en échec sur la pelouse du Torino, et les Laziali s’emparent pour la première fois de la deuxième place du championnat, en passant devant leurs cousins détestés. C’est la fête au stade, et à ce moment-là, personne ne se doute que, à peine deux semaines plus tard, la Lazio serait dans le dur. À l’heure de recevoir Parme, le classement affirme pourtant que l’équipe de Stefano Pioli est toujours deuxième et que, comme il y a deux semaines, elle compte un point d’avance sur la Roma. Alors, quoi ? Alors, les Biancocelesti, après avoir engrangé 24 points sur 24 de février à avril, n’ont pris qu’un point lors des deux derniers matchs. Une défaite face à la Juventus, 2-0, et un match nul à domicile face au Chievo, 1-1. Si la Roma n’a pas profité de ces deux faux pas (elle n’a, elle aussi, pris qu’un point lors des deux derniers tours), le Napoli a fait carton plein et en a profité pour revenir à trois longueurs des Laziali. Rouvrant ainsi totalement la course à la Ligue des champions.

Aucune victoire sans De Vrij

Comme ça, vu de l’extérieur, la situation ne semble pas catastrophique. Une défaite à Turin face à la Juventus n’a rien de surprenant. Un nul à domicile face au Chievo est plus embêtant, mais peut se comprendre au vu de la débauche d’énergie des joueurs pour combler les 15 points de retard qui les séparaient de la Roma début février. Non, ce qui est plus inquiétant, c’est la suite. Pendant deux mois, la Lazio a tourné à plein régime, avec une équipe type virevoltante, des joueurs en feu (cf Felipe Anderson) et une dynamique forte. Mais cet équilibre parfait a été brisé dès lors que quelques joueurs clefs ont dû faire un arrêt au stand. De fait, la victoire 4-0 face à l’Empoli, aussi belle soit-elle en apparence, a laissé des traces. Car la Lazio y a perdu Stefan de Vrij, blessé au genou, et Marco Parolo, victime d’une fracture d’une côte. Deux joueurs fondamentaux, comme le prouvent les statistiques : De Vrij a manqué quatre matchs cette saison. Bilan : trois défaites et un nul. Aucune victoire sans le défenseur néerlandais.

Pour ne rien arranger, Lucas Biglia s’est blessé à l’entraînement et ne sera pas disponible avant au moins deux semaines, tandis que le capitaine, Stefano Mauri, a ressenti une douleur juste avant le match face au Chievo et a dû aller s’installer en tribunes. Sans quatre titulaires habituels, la Lazio a dû remettre sur la pelouse des joueurs cantonnés au banc, comme Ledesma ou Onazi. Des joueurs qui étaient titulaires avec les anciens coachs, Edy Reja et Vladimir Petković et que les tifosi espéraient ne plus revoir sous Pioli. Par la force des choses, l’entraîneur des Biancocelesti a dû les faire jouer, et la différence s’est immédiatement fait sentir. Le jeu était plus lent, moins léché, plus prévisible. Et sur le plan défensif, chaque attaque adverse faisait passer un frisson dans le Stadio Olimpico. Surtout, le constat est éloquent : avec son équipe type, la Lazio peut amplement viser la deuxième place. En revanche, avec son équipe « bis » , elle redevient une équipe banale, qui se battrait avec l’Inter ou le Torino pour être septième.

Lazio-Roma et Napoli-Lazio aux deux dernières journées

Tout ceci ne serait pas forcément « grave » si la Lazio n’avait que la Roma comme rivale. De fait, les joueurs de Rudi Garcia sont dans une situation encore plus inconfortable, avec seulement trois victoires sur ses quinze derniers matchs de Serie A. Non, le problème vient du Napoli. Les joueurs de Benítez, après une mauvaise passe en mars, sont en train de connaître une fin de saison-canon. Après avoir démonté Wolfsburg en quarts de finale de Ligue Europa, ils ont donné la leçon à la Fiorentina (3-0), à Cagliari (3-0) et à la Sampdoria (4-2). Trois victoires qui leur ont permis de revenir à deux points de la troisième place occupée par la Roma, et à trois longueurs de la Lazio. Alors, certes, les Napolitains, contrairement aux Romains, ont deux options pour se qualifier pour la prochaine C1 : soit terminer dans les trois premiers, soit remporter la Ligue Europa. Mais comme Benítez est un homme prévoyant, il préfère assurer sur les deux tableaux. Pas question de snober le championnat pour se concentrer sur la C3, ce serait trop risqué.

Ainsi, la Lazio doit regarder dans son rétroviseur. Évidemment, elle garde son destin entre les mains. Si elle remporte tous ses matchs, elle sera deuxième. Mais son calendrier est flippant, et laisse présager une fin de championnat en feu d’artifice. Après avoir joué Parme, ce mercredi soir, la Lazio ira dimanche à Bergame pour jouer une Atalanta (entraînée par Reja, justement) qui a besoin de points pour assurer son maintien. Après ces deux matchs « abordables » , les quatre dernières journées réservent autant de chocs : réception de l’Inter (de Mancini, un autre ex) et déplacement chez la Sampdoria (de Mihajlović, encore un ex) en apéro, un derby romain de tous les dangers en plat de résistance, et, comme le calendrier fait bien les choses, un Napoli-Lazio à la dernière journée en dessert. D’ici là, Stefano Pioli espère avoir récupéré ses blessés et rechargé les batteries. Histoire d’entamer ce sprint final à armes égales avec ses adversaires.

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Par Éric Maggiori

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