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La Juve doit-elle se passer de Pirlo ?

Par Morgan Henry
La Juve doit-elle se passer de Pirlo ?

Blessé à la cuisse depuis la fin du mois d'août, Andrea Pirlo n'a plus joué de match officiel depuis le 24 juin dernier et ce virulent Italie-Uruguay en Coupe du monde (0-1). Remplacé par des milieux plus jeunes et tout aussi convaincants à la Juve, le maestro ne donne plus l'impression d'être indispensable. C'est grave, docteur ?

On y a cru, et puis finalement non. Mardi après-midi, alors que le staff et l’effectif bianconero s’apprêtaient à monter dans l’avion en direction de Madrid où les attendait mercredi soir l’Atlético (1-0), la presse italienne a officialisé le forfait d’Andrea Pirlo pour cette seconde journée de Ligue des champions. Seconde journée de Ligue des champions, et sans doute sixième de Serie A, puisque le maestro risque d’être encore patraque pour la réception de la Roma ce dimanche. Entre tristesse et résignation, le cœur des tifosi balance. Et leur esprit, forcément, s’interroge. Comment gérer le cas Pirlo ? Comment le réintégrer dans une équipe à qui pratiquement tout sourit ? Qui sacrifier à son retour ? Pour quelle raison et dans quel objectif ? Comme Francesco Totti à la Roma, Andrea Pirlo n’est pas le genre de types qu’on prend à la légère. Sans doute parce que ce ne sont pas des joueurs, mais des légendes et que, tant qu’ils auront des jambes, on ne pourra pas la leur faire à l’envers. « Comme je l’ai dit et répété, je ne joue pas « à la Pirlo ». On ne peut cloner Andrea et il a des caractéristiques tellement uniques que celui qui le remplace cherche forcément à jouer à sa manière. Avec lui, on apprend tous les jours à l’entraînement » , disait de lui Marchisio, il y a une quinzaine de jours. Mais si on ne peut cloner le maître, est-il pour autant exclu de le remplacer ?

On ne change pas une équipe qui gagne

Le proverbe est bien connu et s’applique pour l’instant à merveille dans le Piémont. On attendait des réponses rapides d’Allegri, il vient d’en donner six plutôt convaincantes. En deux mois et sept matchs officiels à la tête de la Vieille Dame, l’ancien coach rossonero n’a gouté qu’une fois à la défaite. Et encore, c’était mercredi soir, d’un but malchanceux encaissé face au champion d’Espagne en titre. Avec un trio d’élite Marchisio/Vidal/Pogba pratiquement reconduit à chaque reprise, il serait tentant de croire que la recette miracle est enfin trouvée. Sauf qu’une saison est longue, et qu’à l’image de Rômulo (out 30 jours minimum) et d’Andrea, personne n’est à l’abri d’une blessure. Au moment même où Pirlo commence à refouler les terrains d’entraînement, la situation dans laquelle se trouve Allegri est embarrassante pour plusieurs raisons. D’une, l’architecte italien s’étant blessé une semaine avant le début de la saison, le coach turinois a dû l’évincer de son équipe type au profit d’un Claudio Marchisio en passe de retrouver un niveau optimum. De deux, après un mois de compétition, la Juve affiche un pourcentage de réussite de 86%, tout ça sans son maître à jouer aux pieds d’or. Alors que faire ?

À la blessure à la cuisse de Pirlo il y a un mois s’ajoute maintenant un autre problème : celui de lui trouver une place dans l’effectif sans perturber l’équilibre en place depuis sept matchs. Si Allegri doit sacrifier un élément, il va sans dire qu’il s’agira du « petit prince » Marchisio, habitué à cirer le banc depuis que Pogba est justement devenu Pogba. Mais encore faut-il que l’entraîneur décide de remettre en selle celui qu’il pensait mort à son arrivée au Milan AC il y a quatre ans. Pour Massimiliano, qui a pris langue de bois en LV2, tout semble s’être toujours déroulé à merveille : « Il n’y a jamais eu le moindre problème. Le football n’est pas une science exacte. Il y a des saisons qui débutent d’une certaine manière et qui se terminent d’une autre. Cette saison-là, Andrea fut malchanceux. Il était titulaire, il s’est fait mal, il a mis du temps à revenir et nous avions opté pour un autre module. Au niveau technique, Pirlo est au-dessus de la moyenne et au niveau physique, c’est le même qu’il y a dix ans » , déclarait le technicien peu après sa prise de fonction turinoise. À cette époque, Pirlo était titulaire. Pas de chance pour lui, il s’est fait mal, met un peu de temps à revenir et, depuis, Allegri a opté pour un autre module…

Ni homme, ni dieu

La saison passée, pendant les fêtes de fin d’année, le bel Andrea s’était aussi esquinté. Avant de revenir à grandes enjambées taquiner les lucarnes des pauvres gardiens de Serie A. Si la Vieille Dame semble pour l’instant s’acquitter de son vieil homme, son absence dans l’entrejeu bianconero est parfois criante. Carlos Tévez a beau avoir rentré un joli coup franc face à Malmö, rien ni personne ne peut remplacer la patte droite de Pirlo. Preuve en est la saison passée où ses coups de pied arrêtés ont débloqué moult situations chaudes. De plus, à l’image d’une jeunesse hyper talentueuse (Pogba, Coman, Morata, Pereyra), mais aussi très volatile, cette Juventus a besoin de ses cadres pour se refaire une aura et progresser sur la scène européenne. Alors non, Turin ne peut pas encore se passer de son dieu, pas plus que la Roma ne peut faire sans Totti ou Liverpool sans Steven Gerrard. Compte tenu de ses dernières saisons et de son match de Coupe du monde contre l’Angleterre, l’homme est toujours prophète en son pays. Même si, à l’instar de Xavi au Barça, il faut probablement s’attendre à ce qu’il joue de moins en moins, et qu’il sorte de plus en plus. Personne n’est éternel, pas même Andrea Pirlo.

Par Morgan Henry

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