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La journée vue par David Ducourtioux

Propos recueillis par Joshua Lekaye
La journée vue par David Ducourtioux

35 balais et toujours là, fidèle au(x) poste(s) à Valenciennes. Une fois n'est pas coutume, David Ducourtioux était de la fête gâchée dimanche au Parc après le nul (1-1). Un petit exploit dans une saison où le club nordiste aura enchaîné le très bon et le très mauvais. Décryptage avec le daron du Hainaut.

Bon ben, VA est passé tout près de l’exploit, dimanche. Il manquait quoi pour prendre les trois points à Paris ?Un peu plus de maîtrise, notamment en deuxième mi-temps. Je pense qu’en menant un à zéro avec un expulsé (Thiago Silva pour Paris), on s’est finalement mis un petit plus de pression parce qu’on savait qu’on tenait quelque chose. On a peut-être pêché parce qu’on avait peur de perdre ce qu’on tenait.

Est-ce qu’on est meilleur quand on joue le PSG ?Il paraît qu’inconsciemment, on élève notre niveau. C’est pour ça que, par exemple en Coupe de France, les équipes hiérarchiquement supérieures se font éliminer. Les petits se mettent au niveau et inversement. Je ne sais pas si on a été meilleurs, dimanche, mais je sais que la concentration était à son maximum, effectivement.

Il fait peur, Zlatan, en vrai ?Non, non. Pourquoi il ferait peur ?

Ce n’est pas un peu flippant de défendre contre lui ?Non, pas du tout. Je trouve que c’est un plaisir, une chance de pouvoir jouer contre des joueurs comme lui. Je ne suis pas stoppeur, mais il ne fait pas très peur, quoi.

C’est un match référence, dans une saison, celui de Paris ?Non, non. Il y a eu les six premiers mois où on a bien marché, même s’il ne faut pas vivre dans le passé. On a fait mieux que ça, avec des matchs aboutis du début à la fin. Là, il nous a manqué un petit quelque chose. Mais bon après, il faut savoir apprécier ce qu’on a fait. On a quand même joué Paris. C’est quand même une équipe qui a fait deux matchs nuls contre Barcelone. Et puis ce sont eux qui seront champions. Donc, il faut aussi profiter de ce point obtenu à Paris.

À part dimanche, Valenciennes, c’est un peu triste en ce moment (2 buts en quatre matchs, une victoire en 10 journées). Il est mort « le Barça du Nord » ?
Déjà, il n’a jamais existé, le Barça du Nord. C’est pour ça qu’il n’est pas mort. Après, on a eu une période beaucoup plus difficile. C’est un petit peu moins flamboyant, mais on a retrouvé une rigueur défensive. On prend beaucoup moins de buts ces derniers temps. Il faut qu’on arrive à être un petit peu plus réalistes, même si les joueurs, devant, font le boulot. C’est plus un problème collectif qu’autre chose.

Concrètement, on joue quoi, quand on est en milieu de tableau, à trois journées du terme ?On joue la place la plus haute possible. Pour le club. Pour les droits télé. Parce qu’on sait que c’est important. Pour les gens qui nous soutiennent, qui nous ont vus faire un si bon premier mois. On a envie de terminer le plus haut possible.

Tu as 35 ans et il te reste encore un an de contrat dans le Nord. Tu te vois partir ailleurs avant ou après ?Je vais donner une réponse de footballeur : en football, tout est possible et je n’en sais absolument rien. La logique voudrait que je reste à Valenciennes. Maintenant, le foot est un des métiers où, tous les six mois, il y a une remise en question, où tout le monde peut être vendu, où tout le monde peut avoir envie de partir. Je pense qu’on fera un point au mois de juin pour savoir si moi, j’ai envie de rester, si l’entraîneur a envie que je reste aussi, et si on a tous envie de travailler ensemble tout simplement.

Sinon, tu as regardé les autres matchs du weekend ?Non, je suis un mauvais client là-dessus. Je ne regarde jamais le foot à la télé.

Tu as une idée des résultats au moins…Ouais, ouais. J’ai vu quelques buts. Sur le téléphone, avec Gaël Danic, on a vu quelques buts en rentrant de Paris.

La bonne opération du weekend, c’est pour qui ?Il y a Marseille, déjà, qui fait une bonne opération (victoire 2-1 contre Bastia). Lyon aussi (victoire 0-3 à Nancy) parce que derrière, ça ne gagne pas. Sainté, ils ont fait nul (0-0 face à Bordeaux). Il y avait une autre équipe qui était encore dans le coup… Lille, qui fait une mauvaise opération (défaite 2-4 à Toulouse).

Et la plus mauvaise, du coup, elle est pour Lille ?Ouais, Lille. Brest non plus, ce n’est pas génial, même si c’était à l’extérieur (défaite 1-2 à Montpellier). Mais je dirais Lille.

Le but le plus dingue de la semaine ?Je ne les ai peut-être pas tous vus, mais j’ai vu Gomis. J’ai trouvé qu’il a mis deux très beaux buts. Apparemment, il était remplaçant en plus. Quand on entre et qu’on met deux buts… Non, non ! Ce n’est pas ça ! Le plus beau, c’est Gaël Danic, je dis n’importe quoi. (Rires)

C’est plutôt clair là, mais tu pronostiques quel podium pour la fin de saison ?Là, les trois (Paris, Marseille, Lyon), ils ont les cartes en mains. Je pense que ce sont des équipes expérimentées. Je ne vois pas trop de changements, non.

JO : l’important n’est ni de gagner ni de participer

Propos recueillis par Joshua Lekaye

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