- Ligue 1
- 2e journée
- Bordeaux/Monaco (4-1)
La « gueulante » de Sagnol
« Travailler dur » , « se faire mal » , « prendre du plaisir » , « jouer vers l’avant » , tels sont les leitmotivs de Willy Sagnol, depuis qu’il a pris en main la destinée sportive des Girondins. Des mots, joints aux actes dimanche soir, face à Monaco à Chaban-Delmas.
Pourtant secoués par Dimitar Berbatov, en fin de première période (0-1), les siens ont su en planter quatre à Danijel Subašić (4-1). Un truc qui ne s’est pas fait que sur le terrain, manifestement…
« Souvent, il ne faut pas grand-chose entre le fait d’avoir des joueurs un peu timorés à certains moments, et celui qu’ils se lâchent complètement à un autre, expliquait Sagnol à chaud. Alors, parfois ça peut être des mots, parfois des actions, ou encore, on peut de temps en temps élever la voix, ce qui n’était pas forcément le cas à la mi-temps non plus, poursuivait-il, à moitié convainquant. Les joueurs de foot sont d’abord des hommes, et un homme, pour exprimer tout son potentiel sur un terrain, a besoin de confiance, philosophait-il ensuite. Des mots ont été dits à la pause et les joueurs ont retrouvé cette confiance, sans rougir ni abdiquer devant Monaco. »
Bref, tout ça pour ne pas avouer que ça a bien cartonné dans le vestiaire aquitain, durant l’entracte. « À un moment donné, il faut se dire les choses clairement. Et quant t’es nul, t’es nul. Et nous, on a été très nuls ! Donc, c’est ce qu’on s’est dit, déclarait de son côté Wahbi Khazri. On n’était pas là pour montrer ça au public, venu nombreux, confiait-il. Ça nous a regonflés à bloc, et on est revenus avec un autre état d’esprit. Plus la qualité technique, ça a eu un effet immédiat. »
Sauf que les stadiers de Chaban-Delmas, eux, derrière la porte, ils ont bien entendu Sagnol tancer ses joueurs…
LB, à Bordeaux