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La France franchit la Côte

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La France franchit la Côte

Menée 2-0 face à la Côte d'Ivoire, la France a fini par arracher sa qualification pour les quarts. En quart de finale, une autre épreuve l'attend face au pays hôte. Dans les autres huitièmes, l'Asie s'est mise en évidence, comme l'impressionnante Allemagne.

La France doit-elle remercier la pluie ou l’arbitre ? Dépassée par la Côte d’Ivoire dans un premier temps, les Bleuets ont fini par refaire surface sous le déluge. Dès la deuxième minute, Souleymane Coulibaly avait inscrit son neuvième but de la compétition, et les Eléphanteaux semblaient irrésistiblement lancer vers les quarts avec un break obtenu à la 25e minute (0-2). Dépassés techniquement, les protégés de Patrick Gonfalone opéraient tout en jeu long, et sur une ouverture trouvaient la main involontaire de Thome, sanctionnée d’un pénalty (1-2, 37e). Transformé par Yassine Benzia, la sentence ne renversait pas le cours du match, à l’inverse d’une pelouse qui ne cessait de se dégrader et empêchait les Ivoiriens de dérouler leur football anti-aérien. Modus operandi similaire pour les Bleuets en deuxième période, avec une ouverture dans la profondeur que bonifiait Nangis à la 65e minute (2-2). La foi changeait alors radicalement de camp, les Français remontant leurs lignes, et à la réception aux vingt mètres d’une mauvaise relance ivoirienne, Yassine Benzia signait son cinquième but du tournoi pour envoyer les Bleus en quart de finale, d’une superbe frappe ras du poteau (3-2). L’exclusion de Nangis (86e) pour un deuxième carton jaune reçu pour simulation ne changerait rien. Pas assez mûre tactiquement, la Côte d’Ivoire quittait la compétition avec des regrets plein la tête.

Le football se lève à l’Est

Le bilan de la première journée nous avait fait anticiper une Coupe du Monde marquée par la montée en puissance du football anglo-saxon. Tout faux. À l’exception du Canada, la totalité de ses représentants s’est bien qualifiée pour les huitièmes de finale, mais deux d’entre eux ont sévèrement chuté face à des escouades venues de l’immensité asiatique. Surprenant premier de son groupe, l’Ouzbékistan a laminé l’Australie (4-0). À domicile, puisqu’il avait eu la chance de poursuivre son aventure à Torreon, la ville où il avait établi ses bases, le pays du richissime club de Budyonkor a essoufflé les Socceroos, avant de bénéficier de circonstances favorables avec une expulsion et un but contre son camp côté océanien. En quart de finale, les Ouzbeks devront se coltiner l’Uruguay, court vainqueur du Congo (2-1).

À Monterrey, le Japon qui avait déjà fait valser la France en phase de poule, a cette fois dynamité la Nouvelle-Zélande (6-0). Par leur vivacité et leur jeu court dans les trente derniers mètres, les Nippons semblent aptes à mettre le feu dans n’importe quelle arrière-garde, y compris la brésilienne à laquelle ils feront face en quarts de finale. A Guadalajara, les Auriverde n’ont à nouveau émerveillé que par la qualité de certaines individualités, comme l’intenable numéro 10, Adryan, ou le Cafu 2.0, Wallace, tout en continuant de se contenter du minimum. Au total, la Seleçaozinha n’a régalé que deux actions d’éclat mercredi face à l’Equateur, la première se terminant au fond des filets : en amorce, une talonnade d’Adryan pour Wallace, lancé comme un TGV, qui remettait à l’avant-centre Ademilson, assez habile pour placer au ras du poteau une soudaine frappe des 20 mètres. Quatrième but du tournoi pour celui que son sélectionneur a comparé à Romario. En deuxième période, le Brésil se reposa sur ses arrières, un peu trop même, et ne fut pas loin d’être rejoint au score avant de breaker par Leo, à la 87e minute. L’entrant prenait de la tête un coup-franc excentré pour rassurer les siens. Bousculé par la Côte d’Ivoire en match de poule, le Brésil n’aura, cette fois, pas le droit à l’erreur face à des Japonais pas loin de rappeler le Barça dans certaines combinaisons offensives. Toutes proportions gardées.

L’Angleterre souffre

L’autre représentant anglo-saxon à mordre la poussière habite au premier, juste au-dessus du territoire mexicain. Face à la triomphante jeunesse allemande, les Etats-Unis ont été surclassés (4-0). Emmenée par Samed Yesil, présenté comme un nouveau Mesut Özil, la bébé Mannschaft, auteur d’une première phase parfaite avec trois victoires et une différence de buts à deux chiffres (+10) commence à prendre les habits de grand favori. Moins exotique que la Côte d’Ivoire, moins génératrice de fantasmes que le Brésil, et moins attendue que le Mexique, mais les chiffres sont de son côté. Et pas qu’un peu.

Quant à l’Angleterre, elle a souffert face à une pauvre Argentine (1-1, 4-2 t.a.b). La faute à son gardien, Jordan Pickford, auteur d’une immense boulette -spécialité nationale- qui permit à l’Albiceleste de prendre les devants. Le même Pickford se transformera finalement en héros du match en donnant la qualification aux siens lors de la séance de tirs aux buts. Le onze de la Rose était revenu au score par le milieu offensif, Raheem Sterling. Son quart de finale qu’elle disputera face à l’Allemagne ne peut qu’immanquablement rappeler le dernier duel que les deux nations se livrèrent en Afrique du Sud. Comme les retrouvailles entre la France et le Mexique, vainqueur du Panama, renverront au souvenir de l’envolée du Chicharito dans le dos de la défense bleue. Toujours aussi énigmatique, le pays hôte s’est contenté de deux corners convertis, l’un en tout de début de match, l’autre aux frontières du temps réglementaire, pour sortir un Panama, qui faisait prévaloir sa force physique sur une pelouse abondemment arrosée par les pluies d’été mexicaines. Reste qu’El Tri junior a remporté tous ses matches depuis le début du tournoi, ce qui doit vouloir dire quelque chose. Pour le Mexique comme pour la France, ce quart de finale devrait donner un verdict finale sur la moelle des deux sélections. Et sur leurs chances d’aller au bout.

Par Thomas Goubin, à Guadalajara

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