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La France éteint l’Espagne

Par Thibaud Leplat
La France éteint l’Espagne

La sélection française arrache un nul à Madrid. C’est un peu grâce à Valbuena et à Giroud. C’est surtout grâce aux Espagnols qui ont offert la deuxième mi-temps aussi. Merci à eux.

Espagne – France : 1-1
Buts : Ramos (25e) pour la Roja. Giroud ((90+3e) pour les Bleus.

Ça faisait longtemps. Longtemps qu’on n’avait pas vibré, ou tout du moins frissonné, pour l’équipe de France. Il aura fallu attendre 93 nouvelles minutes et un match riche en rebondissements pour voir quelque chose qu’on ne voyait plus avec ces Bleus depuis un bail : une scène de joie. Martyrisés en première mi-temps par le mouvement espagnol, pas franchement aidés par l’arbitrage – quelle partie du corps de Ménez était hors-jeu sur son but refusé ? -, les hommes de Didier Deschamps ont enfin montré de la fierté, de l’envie et surtout, de la révolte. C’est tout cela qui fait la magie et l’euphorie qui ont suivi, un peu avant 23 heures, suite à la tête décroisée d’Olivier Giroud dans le petit filet de Casillas. Plus que le point du nul, Hugo Lloris et compagnie reviennent de leur périple ibérique avec une performance, une vraie, et un petit sachet de promesses.

Un bouton en trop

Pedro démarre côté droit mais les choses se passent surtout autour de Xavi et Alonso. À gauche, à droite, en profondeur, le match vient de démarrer, mais les pendules dégoulinent déjà. Matuidi voit passer un truc blanc devant ses yeux, Ribéry s’agite un peu sur le côté et redescend pour ne pas se refroidir. Ce qui est frappant chez ces Espagnols, c’est que plus ils se détendent, plus ils ont le ballon. Le petit Mozart à la cour d’Autriche devait ressembler à ça : un petit corps et beaucoup de notes. 74% de possession pour l’Espagne, une première frappe à la 14e minute par Cazorla et la blessure de Silva. Alonso joue où il devrait toujours, c’est-à-dire beaucoup plus près du jeu qu’au Real. Ici pas de tacle, pas de cartons, pas de pression de chien. Juste du placement et un viseur dans le pied droit. L’Espagne joue sans récupérateur et s’en fout de gagner les duels. Mais en France, nous, on a le plus beau maillot du monde. Une jolie voisine précise : « Benzema devrait quand même ouvrir un bouton » . Pas faux.

Mais à force d’entendre Lizarazu les admirer, on a envie de chercher des noises aux Espagnols. On a compris : Iniesta, Xavi, Del Bosque, c’est le top, c’est le foot, c’est tout. On a compris aussi qu’il y a Ramos, ses duels, sa nouvelle coupe, son poteau, son but (24’) et son hyperprésence qui fait disparaître le Benz. Nous, en plus, c’est vrai qu’on a Sakho qui rate deux fois Ramos à 6 mètres du but et Koscielny qui a peur de jouer court. Mais l’Espagne est prenable à 50 mètres de ses buts. Alonso est seul à la récup’ en phase défensive et si Giresse était né en 1987, il irait s’installer dans cette zone-là. Arbeloa ce n’est quand même pas si terrible sur le côté et Alba court (presque) moins vite que Ménez. Pourtant le ballon est rouge et le but refusé à Ménez sur un drôle de hors-jeu fait mal aux espoirs français (38´). L’Espagne n’est pas une équipe rigoureuse en défense. Le voilà le fameux « bon coup à jouer » . Mais jouer avec des enfants est passible de poursuites. Koscielny est beaucoup trop jeune pour ne pas faire tomber Pedrito dans la surface sur la contre-attaque. Son pied n’avait rien à faire sur le tibia du Barcelonais. Pénalty. Mais le meilleur Bleu joue en jaune. Lloris arrête Fàbregas à 11 mètres et le reste des tentatives de Pedro et Fàbregas (43’). Vous avez aimé la première mi-temps ? « Pas trop, je me suis un peu ennuyée » , se plaint-on du côté espagnol du canapé. Même eux, ils ne s’amusent plus.

Valbuena a été grand

Les Espagnols récupèrent tout et très tôt. Mais ils le font sans coup d’épaule, quasiment sans choc et avec la classe qu’il faut. Presser en Espagne veut dire monter d’un cran à la perte de balle et intercepter le ballon sur le premier contrôle adverse. Le reste n’est qu’une affaire de placement. Quand Arbeloa se fait mal contre Ribéry (48’), le Real se retrouve sans latéral. Marcelo et Coentrão rentrent eux aussi à la maison avec des béquilles. La vérité vient d’ailleurs ce soir. « Les Français n’ont aucun joueur pour sortir le ballon proprement, le PSG a dû signer Verratti pour combler ce manque » , expliquent les journalistes espagnols. Valbuena entre. « Il est vraiment petit, lui » , dit-elle, assise sur le sofa. Alors, on a envie de le défendre, Valbuena c’est la France : « Les vôtres aussi, hein ! » « Pas autant, quand même » , riposte-t-elle. Tellement petit que le Marseillais anime le match et fait mal là où il faut, c’est-à-dire entre les lignes, c’est-à-dire là où Alonso est obligé de revenir.

Avec Matuidi et Cabaye en double pivot et Valbuena à la place de Zidane, les Espagnols redeviennent humains. L’axe Alonso-Busquets souffre et Xavi rate même le premier contrôle de sa vie (61’). Le mal français frappe et, à l’heure de vérité, les balles fusent autour du cadre (Ribéry 58’, Benzema 65’ et Ménez 67’). Jamais dedans. Sissoko seul au deuxième envoie même son ballon dans l’espace. Récupérer des ballons, certes. Mais pour quoi faire ? Les Espagnols sont des gens généreux et font des cadeaux pour les dernières 20 minutes. Mais le vent a tourné. Benzema se fait mal tout seul (et le Real souffre sa quatrième blessure musculaire en deux jours) et Giroud rentre. La Roja s’en fout de risquer l’égalisation car, côté français, les centres n’arrivent jamais à destination et Ribéry non plus (90’). Le dilettantisme peut pourtant coûter très cher, surtout aux alentours du conseil de classe. Ribéry frôle le hors-jeu sur un contre et un miracle se produit. Le corner espagnol (92’) se transforme en but français. Giroud vient d’éteindre Vicente-Calderón et d’ouvrir son plus beau cadeau. Merci Juan Fran, merci Xavi, merci l’Espagne. Elle ? Elle dort déjà.

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Par Thibaud Leplat

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