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La fin de Simeone le Colchonero ?

Par Robin Delorme
La fin de Simeone le Colchonero ?

Gourou de l’Atlético de Madrid depuis son arrivée sous sa guérite, Diego Simeone y traverse sa première réelle crise. La dernière, sans doute, puisque après cinq années de bons et loyaux services, l’Argentin se verrait bien face à de nouveaux défis.

La mine est déconfite, le moral au plus bas. Après un nouveau faux pas – et une belle frayeur avec la sortie sur civière de Fernando Torres inconscient –, Diego Simeone peine à transmettre un message optimiste dans la salle de presse du Riazor. Déjà battu par le FC Barcelone quelques jours plus tôt (1-2), son Atlético vient d’être tenu en échec par des Galiciens pourtant dans le creux de la vague (1-1) et officialisent leur renoncement à la Liga. C’est qu’éjecté du trio de tête par le FC Séville et en dehors des places qualificatives pour la Ligue des champions à cause de la Real Sociedad, les Colchoneros réalisent leur pire exercice depuis l’arrivée du Cholo en décembre 2011. Un coup de pompe qui n’enlève rien à l’aura de l’Argentin auprès du peuple rojiblanco, mais qui promet une transition délicate du Vicente-Calderón vers le Wanda Metropolitano. Car après plus de cinq années dorées sur le banc madrilène, la première crise qu’il traverse semble bien être la dernière. La fin de cycle est proche pour un gourou madrilène dont les prétendants européens n’attendent plus que son départ de l’Atlético.

« Cette situation est fantastique »

« L’impact de Simeone est le plus grand qu’ait eu un entraîneur dans l’histoire du club. » Les mots d’Enrique Cerezo, président de l’Atlético de Madrid, n’offrent pas de place au doute : des presque 114 ans d’existence du club, El Cholo est le personnage le plus marquant. D’abord entamée comme joueur avec un doublé Liga-Copa en 1996 puis lors d’un second passage au crépuscule de sa carrière, l’idylle entre les Rojiblancos et le natif de Buenos Aires se poursuit dans la zone technique du Vicente-Calderón. Rapidement, il troque son costume de pompier de service (débarqué en décembre 2011, il doit faire face à une énième crise existentielle du club) pour celui de divinité lorsqu’il remporte la Ligue Europa quelques mois seulement après son arrivée. Ce succès en appelle de nombreux autres et, surtout, rend une fierté oubliée aux hinchas de l’Atléti. Si bien qu’en l’espace d’un exercice, les Colchoneros se mettent au niveau des mastodontes merengue et blaugrana, jusqu’à les surpasser à bien des reprises, que ce soit en Ligue des champions pour le Barça ou en Copa del Rey pour le Real.

Sans fioriture, la recette appliquée par Diego Simeone renvoie le peuple du Calderón vers son identité très ouvrière et sa folie très sud-américaine. Pêle-mêle, elle permet aux Matelassiers de jouir de deux finales de Ligue des champions, malheureusement perdues, de soulever une Liga longtemps restée à l’état de chimère, ou de décrocher une Coupe du Roi dans l’enceinte de l’ennemi madridista. Un bilan qui le propulse légitimement dans le cercle des plus grands tacticiens du Vieux Continent et qui rend au championnat espagnol un semblant de suspense. Problème de taille, aujourd’hui sa stratégie ne fait plus de miracle et contraint l’Atlético à rentrer dans le rang. « Cette Liga est la plus irrégulière que je connais depuis mon arrivée, confirme-t-il lors d’une interview récente accordée à Marca. Mais je reste persuadé que nous sommes dans une position idéale : ni trop loin ni trop proche de la tête. En connaissant mes joueurs, cette situation est fantastique. » À mi-chemin entre l’auto-persuasion et la langue de bois, cette sortie n’en fait pas pour autant oublier que ses poulains pointent aujourd’hui à quatorze points du leader barcelonais…

L’appel de la perfide Albion et l’amour italien

Depuis son intronisation sur le banc rojiblanco, jamais l’écart avec la tête du championnat n’a été si grand. Par là même, jamais son onze n’a offert un visage si commun. Cette baisse de régime s’explique autant par un mercato estival mi-figue mi-raisin que par des consignes un iota moins respectées par ses protégés. L’usure du temps, sans doute, produit ses premiers effets sur son effectif. Si bien qu’aujourd’hui, alors que son contrat expire en juin 2018, Diego Simeone entretient le flou autour de son avenir proche. Comme lors de son entrevue avec le canard le plus vendu du Royaume : « Lorsque j’ai dit tout naturellement qu’un jour, j’irais entraîner l’Inter, tout le monde m’a vu partir. Mais moi, je confirme que d’ici deux ans, je peux très bien prolonger mon bail à l’Atlético. »

Dans les faits, courtisé par des grands de Premier League et ses ex-italiennes, difficile d’imaginer le Cholo s’asseoir sous la guérite du Wanda Metropolitano en août prochain. La fin de cycle est proche pour celui qui a remis l’Atlético au centre de l’échiquier espagnol et européen, mais qu’importe. Puisque comme le veut la tradition monarchique, « le roi est mort, vive le roi » !

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