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La fierté mal placée

Par Alexandre Doskov
La fierté mal placée

Vu leurs déclarations d'après-match, les Lyonnais sont repartis du Parc des Princes presque satisfaits de n'avoir perdu que 2-0. Une mentalité plutôt triste.

Dimanche soir, Anthony Lopes aurait pu en vouloir à la terre entière. Pourrir tout le monde, taper contre les murs, défoncer son sac à coups de pied, personne ne lui en aurait voulu. Le Portugais a envoyé un match de goret et a porté son équipe à bout de gants pour finalement manger deux CSC à cause de ses défenseurs poissards, le scénario le plus frustrant qui soit pour un gardien. Et pourtant, face aux micros, Lopes avait presque l’air heureux : « Beaucoup s’attendaient à ce qu’on prenne une grosse claque, ça n’a pas été le cas. On a montré le vrai visage de l’OL, avec de bonnes intentions, on n’a pas à rougir. Il y a de la déception, car on perd le match, mais aussi de la fierté par rapport au contenu. »

Une première salve de bonne humeur avant celle envoyée par Bruno Génésio, lui aussi venu dire coucou aux médias : « On n’est pas passé loin d’un exploit. L’important dans le foot, c’est les points, et on en a zéro, mais si on reproduit ça, il y a de quoi être optimiste. » Voilà donc deux hommes qui sortent tout juste d’une défaite au scénario rageant, et qui trouvent quand même la force d’utiliser les termes « fierté » et « optimiste » . Comme si, dans la France de 2017, on devait être heureux de rentrer du Parc des Princes en n’ayant pas les fesses trop rouges même quand on fait partie du top 5 de la Ligue 1. À travers leurs déclarations, les Lyonnais ont théorisé l’idée de la défaite satisfaisante. Celle qui ne saccage ni trop l’ego ni trop le goal average. Un comportement de gagne-petit à peu près compréhensible quand l’équipe vaincue s’appelle Amiens, mais qui devient beaucoup plus inquiétant quand il vient de l’OL.

Dix-neuf places à prendre

Évidemment, une équipe qui arriverait à Paris en fanfaronnant qu’elle n’a peur de rien et qui repartirait 90 minutes plus tard après avoir pris un score de tennis passerait pour une belle bande de clowns. Depuis que Paname a le trio d’attaque le plus fou du Vieux Continent et qu’un petit Brésilien a décidé d’y poser sa rampe de lancement vers le Ballon d’or, mieux vaut faire profil bas quand on vient dans la capitale et se réfugier vers les explications d’usage après la défaite : la différence de budget, les superstars, la MCN, et toutes ces cartes qu’abattent les coachs qui perdent contre Paris semaine après semaine. Même Aulas a rejoint la danse en déclarant dimanche soir : « Comme souvent, la fortune sourit aux puissants. Je suis fier de mes joueurs et de Bruno, car il a posé beaucoup de problèmes à son adversaire. »

Admirer un des présidents les plus puissants et les plus ambitieux du foot français sourire et exhiber ses plombages parce que ses joueurs ont « posé beaucoup de problèmes » à leurs adversaires a quelque chose de triste. Depuis que des gens qui portent le dishdasha et le keffieh ont pris les commandes du PSG, on leur reproche matin, midi et soir d’avoir tué le championnat. On veut croire qu’il n’y a plus que dix-neuf places à prendre, que les dés sont pipés, que le jeu est tronqué. Sauf que l’année dernière, Monaco a prouvé que les géants aussi pouvaient trébucher. Alors oui, avec ses emplettes estivales, Paris a fait un nouveau pas vers la superpuissance. Mais qu’un club comme l’OL donne l’impression d’être soulagé parce qu’il n’a pas mangé un 6-1 a un côté absurde, et cette fierté de perdre en limitant les dégâts est difficilement justifiable. À moins que le sac qu’Anthony Lopes a refusé de rouer de coups n’ait une valeur sentimentale.

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