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La fiche du supporter australien

Par Émilien Hofman
La fiche du supporter australien

Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à l'Australie.

Trois questions à…

Alex, supporter réaliste

Qualification, comme d’hab ? Pas de surprise, hein, chez vous…

C’était à la cool, un peu comme si on nous donnait une piste d’aviation de 100 kilomètres pour se qualifier. Heureusement qu’on se retrouve face à des équipes plus faciles que celles d’Europe et d’Amérique du Sud. Mais en même temps, c’est beaucoup plus motivant de rencontrer l’Uruguay que l’Ouzbékistan, ça prépare bien à la Coupe du monde. Parce qu’il n’y a rien à faire, c’était déjà marrant de jouer contre les équipes d’Océanie, mais le vrai fun, c’est quand tu te tapes l’Uruguay, c’est autre chose que les équipes faciles de chez nous qui ne nous font pas grandir.

Et cette A-League, elle donne quoi ?

Mon équipe favorite, c’est Brisbane Roar. La différence avec l’équipe nationale, c’est que Brisbane Roar est incroyable et ne perd presque jamais. Les gens s’intéressent plus au championnat depuis que Del Piero est arrivé, mais bon, les gens sont plus fous des Socceroos que des clubs, parce que la Coupe du monde est une plus grosse fête et que tous les meilleurs y sont. Ici, tout le monde s’entend toujours bien, pas beaucoup de hooligans ni de violence, donc c’est bon, on est tranquilles.

Tu donnerais quoi pour gagner la Coupe du monde ?

Je ferais/donnerais/chanterais/sucerais tout pour que l’Australie gagne la Coupe du monde ! Mais malheureusement, je ne suis pas assez bon pour chanter ou sucer. Les espoirs des supporters sont plutôt réalistes, si on gagne un match, ça va être la « fooolie » . Après, je serai surtout derrière le Brésil ou l’Espagne parce que leur foot est vraiment entraînant. En revanche, je supporterai aussi tout ceux qui joueront contre l’Angleterre, car j’adore les voir perdre.

La fiche technique

* Le portrait-robot 40% indifférence au foot20% Tom Carroll
20% rugby, cricket, hockey, équitation…10% Crocodile Dundee
10% Akubra

* L’hymne non-officielACDC ! Bah quand t’as deux frères Young qui fondent le groupe et le font connaître aux quatre coins du monde, t’as quasi envie d’en faire l’hymne national.

* Le matériel du parfait supporter Le « vrai » s’amène avec un drapeau représentant un kangourou boxeur, qui trinque et chante quelle que soit la pilule qu’il se prend. Cela arrive qu’il se trimbale avec un chapeau bizarre, mais il aura d’office des habits vert et or.

* La galaxie du supporter Vu leur niveau respectif, c’est plutôt en rugby que le Néo-Zélandais est vu comme un ennemi. Les Anglais, par contre, sont adulés. La bonne vieille Elisabeth II veille toujours sur le dollar australien, donc y a quand même des chances que les dix supporters socceroos du pays soutiennent les Rosbifs s’ils passent en huitièmes…

* L’apéro-typeRien de fou, l’Australien regarde le match entre kangourous avec des chips et des chopes sorties de ses fameuses glacières, le tout entre deux rencontres de footy, leur incompréhensible football.

* L’image qu’ils vont laisser aux BrésiliensL’Australie sera sans doute définitivement rangée dans les pays n’ayant pas le « soccer » dans la peau, ou nulle part ailleurs. Mais pour les très peu nombreux supporters australiens ultra patriotiques, les Brésiliens s’en souviendront comme de gars sympas qui savent bien qu’ils n’ont rien à espérer, qui l’assument et qui s’en foutent.

* La trace de bronzageOn est plutôt dans un style anglais, à base de peaux de roux, tâches de rousseur, etc. Les Australiens ont d’ailleurs les jetons du soleil, au point d’utiliser des crèmes solaires ultra puissantes que l’on n’imagine même pas chez Séphora.

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Par Émilien Hofman

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