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La fiche du supporter argentin

Par Aymeric Le Gall
La fiche du supporter argentin

Parce qu'une Coupe du monde, c'est surtout avant le coup d'envoi et après le coup de sifflet final que ça se vit. Parce que les supporters à la Coupe du monde, c'est comme les Pit Girls en F1, dans les teasers de match, ils sont mis en avant une image sur quatre. Et parce qu'un Mondial, c'est surtout une immense soirée déguisée qui dure un mois, on s'est dit qu'à l'instar des équipes, les fans aussi méritaient leur fiche. Place à l'Argentine.

3 questions à…

Gonzalo Martinez, fan de Boca et hater de River

Comment tu as vécu ces éliminatoires ?

Si l’on se remémore les éliminatoires du Mondial sud-africain de 2010, qui ont été très difficiles jusqu’au dernier moment, ceux-ci se sont déroulés vraiment tranquillement. On n’a quasiment jamais quitté la première place du groupe. En 2010, il y avait eu une vraie tension, c’était palpable. Ce coup-ci, c’était vraiment pépère. Ce qui dans un sens est regrettable puisque il n’y a pas eu de véritable passion autour de ces éliminatoires. Ça s’explique peut-être aussi par le fait que le Brésil, pays organisateur du Mondial, mais aussi et surtout l’ennemi juré de l’Argentine, n’a pas participé aux éliminatoires. On n’est jamais à fond quand l’ennemi n’est pas là… En réalité, si les Argentins sont passionnés par le Mondial, ils ne le sont pas vraiment par les éliminatoires. Ça a été long et chiant. Maintenant, on passe aux choses sérieuses !

Que serais-tu capable de faire pour que l’Argentine gagne le Mondial ?

En 2010, j’avais parié que si l’Argentine gagnait la Coupe du monde, je me laissais pousser la barbe jusqu’au prochain Mondial au Brésil ! Au final, on se fait sortir en quarts par l’Allemagne… Je crois que je vais éviter ce genre de paris à la con cette fois-ci. Par contre, il y a une routine que je vais respecter par pure superstition. Ce sont des détails, mais ils sont super importants pour le supporter argentin. C’est du genre : toujours garder la même place sur le canapé, avec toujours le même maillot, voir le match seul seul ou avec les mêmes personnes à chaque fois. Le plus fou là-dedans, c’est qu’on le fait en étant persuadé que ça va aider l’équipe ! Pendant une Coupe du monde, on ne parle que de foot, on fait des paris, on se promet mutuellement de se couper les cheveux ou d’arrêter de fumer. Tout ça pour être sacré champion.

La différence entre supporter son équipe et son pays ?

Supporter la sélection, ça n’a rien à voir avec le fait de supporter son club. Moi, c’est Boca. Ma passion pour Boca Juniors est beaucoup plus forte que celle pour l’Albiceleste, c’est incomparable. D’un autre côté, l’union du peuple argentin lors d’une Coupe du monde, c’est quelque chose d’incroyable à vivre ici ! Tout le monde est dans la rue pour faire la fête, le pays s’habille littéralement de blanc et bleu, les klaxons résonnent, le drapeau flotte sur tous les balcons. Bref, un mois tous les quatre ans, on se déconnecte totalement de la réalité.

La fiche technique

* Le portrait-robot1% AS Monaco – Parce que le gardien n°2 de l’ASM sera le n°1 de l’Argentine au Mondial. Classe.15% tango – Il suffit de voir Messi sur une pelouse pour comprendre d’où lui vient ce pas chaloupé. 15 % bidoche grillée – Les rois du barbec’, what else ? 9% Fernet-Branca – Aussi fort que du whisky, mais sans la gueule de bois du lendemain. 50% maté – Parce qu’un Argentin sans maté, c’est comme un Breton sans alcool dans le sang.10% Mano de Dios Maradona, pour toujours.

* L’apéro typeL’avant-match type de l’Argentin ferait baver d’envie n’importe quel footeux-épicurien qui se respecte : on se cale les boyaux autour d’un bon asado (comprendre barbecue, même si ça n’a pas la même gueule que toi avec ton petit barbec’ en plastique, tes tongs et ton short du dimanche) et des kilos de barbaque à pas cher. L’idéal, c’est d’arroser tout ça avec un bon vin de Mendoza ou un Fernet-Coca à la mousse généreuse (un alcool très prisé là-bas, au goût amer ; une épreuve pour le néophyte étranger). Après tout ça, difficile de résister à une petite sieste dominicale avant de retrouver ses potes et de prendre la direction du stade. Et si l’alcool est désormais interdit dans les enceintes sportives, pas de problème, les collègues ont apporté du renfort avant de passer les portes.

* L’hymne non officiel L’Argentine n’a que faire d’un hymne à la noix. Elle, elle a le pape. Une protection divine vaut mieux que 10 Johnny Hallyday ou 100 Francis Lalanne !

Vidéo

* Le matériel du supporter Peu d’accessoires. L’Argentin est nature et n’a besoin de rien d’autre pour aller au stade que sa bite et son couteau. À part son maillot et quelques papelitos en poche. Vamos carajo !

* L’image qu’ils vont laisser aux BrésiliensL’ennemi, le rival, c’est le Brésil. Alors, s’il y a moyen de l’humilier chez lui en lui piquant la Coupe du monde, les Argentins ne vont pas s’en priver. Dans l’idéal, le but est de faire pleurer du Brésilien. « Don’t cry for me Argentina » !

* La galaxie du supporterLe rival historique, c’est le Brésil. Alors chez lui, pas moyen qu’il se la joue suprématie sud-américaine. On est chez nous ! Vient ensuite l’Anglais, l’ennemi à la vie à la mort. La guerre des Malouines est encore présente dans les esprits. Les revanches sportives et une main de Dieu à jamais gravée dans les mémoires n’y ont pourtant rien changé. Les Anglais resteront toujours « los hijos de puta » . Reste enfin l’Allemand, qui est énervant. Surtout quand il te biffle deux fois de suite en quarts de finale de Coupe du monde (2006, 2010). Et rien à foutre du « jamais deux sans trois » , cette année ça va chier.

* La trace de bronzageSensiblement le même soleil qu’au Brésil, les Argentins sont aussi dorés qu’une vieille peau sur la croisette un jour de canicule. Bronzage intégral, point barre.

En kiosque : SO FOOT #117 – Un numéro double et un supplément pour tout savoir sur le Mondial !

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Par Aymeric Le Gall

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