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La fiche du Paris Saint-Germain

Par Paul Bemer et Matthieu Pécot
La fiche du Paris Saint-Germain

Jean de la Fontaine est formel : pour gagner, « rien ne sert de courir ; il faut partir à point ». Ou, comme ce bon vieux Jeannot d'ailleurs, avoir les poches bien pleines pour se payer tout plein de passe-droits. Le PSG est de ceux-là. À lui le coupé cabriolet, aux autres la course à pied.

La carte postale de l’été, format A4 imprégnée de parfum

« Chers tous,

Je ne vous demande pas comment vous allez, car je connais déjà la réponse. Mal, comme d’habitude. Depuis mon transat en fibres importées de Mésopotamie, planté sur le sable blanc d’une plage des Maldives, je vous ai observés, vous qui êtes sans le sou, vous débattre entre les parasols de la Grande Motte. Remarque, il y en a bien quelques-uns parmi vous qui ont réussi à arnaquer un car de touristes anglais. Mais dans l’ensemble, vous ne valez pas mieux qu’une vulgaire bande de vendeurs de beignets. Je vous avoue que je ne me fais plus d’illusion. À l’image de la queue devant ce que vous osez encore appeler le Pôle Emploi, je sais bien que la majeure partie d’entre vous espère toujours que je lui fasse un joli virement pour pouvoir sortir la tête de l’eau et emmener madame dorer sa cellulite sur une plage corse. Voire tropézienne, pour les mieux lotis d’entre vous. Oui, là je parle de toi, Jean-Michel. Mais non. Rien, nada, nothing, لا شيء. Tes joueurs comme ceux des autres ne valent même pas le cocktail que Svetlana est en train de siroter à côté de moi. Encore moins une nuit avec elle. Dois-je vraiment vous rappeler que vos domestiques low cost ne sont pas assez éduqués pour aider le petit Marco et mon beau Javier à gagner la Ligue des champions ?

Et c’est d’ailleurs pour cette raison que je m’adresse à vous tous. N’oubliez pas que, contrairement à vous, je suis en mission. Alors ne venez plus me faire chier avec vos histoires de calendrier, de pelouses insalubres dès le mois d’octobre, ou de la suspension d’un Nabil Fékir pour un match en carton. Oui Jean-Michel, c’est encore à toi que je m’adresse. De toute façon, dites-vous bien que, d’une manière ou d’une autre, je décide d’à peu près tout vous concernant. Que ça vous plaise ou non, grâce à mes danseuses brésiliennes, mon hibou maléfique, mes poètes argentins, mon randonneur suédois et Blaise Matuidi, je suis devenu le seul club français qui compte à l’international. Je suis la France. Et je sais que ça vous emmerde. Quoi ? Vous n’avez pas vu tous ces petits Asiatiques qui portent mon maillot un peu partout sur leur immense marché… euh… continent ? Ni ces chiens d’infidèles américains qui ont crié mon nom tout l’été ? À vrai dire, la mauvaise foi qui sévit dans ce pays ne m’étonne même plus. Mais d’accord, je reste beau joueur et je préfère croire que le copain moustachu du Pocho a fracassé l’écran plasma du foyer SONACOTRA qui sert de bureau à la Ligue en apprenant le montant des droits télés britanniques. Même si, perso, sous ma djellaba en soie, ça m’en a caressé une sans faire bouger l’autre. Comme un agréable courant d’air frais. D’ailleurs, vous devriez vous y mettre. À la djellaba, hein, pas au football. Je ne veux pas trop vous en demander non plus… Sans déconner, je vous méprise tellement que j’ai même été obligé d’expliquer à mes abonnés à quel point vous m’étiez inutiles. En plus des 530 euros exigés pour un abonnement intégral en virages, je leur demande dorénavant un supplément de 35 euros s’ils veulent assister à mon quart de finale de Champions, et 45 euros pour ma demie. Soient les seuls matchs qui comptent vraiment dans ma saison. En fait, je crois qu’eux-aussi je les méprise un peu. Bref. J’espère que vous aimez toujours autant le latex et les orties.

Vous êtes mes choses,

Le PARIS #saintgermain.

PS : Germain vous passe le salam. Mais depuis qu’il traîne avec des New-yorkais, j’ai bien l’impression qu’il est devenu aussi hautain que son maître. »

La visite médicale

Une tête bien faite, un corps d’Apollon et un compte en banque d’une profondeur abyssale. Le Paris Saint-Germain est cet homme parfait qui fait son jogging dans les allées du Bois de Boulogne sans jamais jeter un regard aux péripatéticiennes qui peuplent les lieux. Et ce peu importe leur sexe, soit dit en passant. Comme tout homme parfait, le Paris Saint-Germain ne fréquente donc plus trop la salle d’attente de son médecin de famille, mais préfère claquer ses millions chez son chirurgien esthétique pour ressembler à un jeune et séduisant gardien de but allemand. Après la rhinoplastie Lucas Digne et le lifting Cavani d’il y a deux ans, les implants capillaires David Luiz et ceux pectoraux siglés Aurier l’été dernier, celui que l’on surnomme PSG dans le milieu s’est attaqué à la forme de ses pommettes en optant pour le traitement Stambouli fin juillet. Avant de finalement craquer sur une nouvelle paire d’oreilles fabriquée par un célèbre labo argentin début août. Une idée aussi étrange qu’onéreuse, mais qui lui trottait dans la tête depuis bien trop longtemps pour ne pas implorer ce gestionnaire de patrimoine qu’est Michel Platini de lui rendre sa carte Platinum. Évidemment, depuis, d’autres retouches sont à l’étude. Mais, comme l’exige l’éthique de la clinique Nasser, les docteurs Blanc – Laurent et Jean-Claude – assurent que rien ne sera sérieusement envisagé tant que les épilations définitives du Mory Diaw, du Cabaye, du Van der Wiel, du Motta, voire du Sirigu, n’auront pas complètement cicatrisé.

L’homme à ne pas suivre : Laurent Blanc

Il y a les entraîneurs qui entraînent. Ceux qui coachent. Ceux dont l’aura permet de diriger leur bolide les mains dans les poches. Ceux qui sont condamnés à mourir avec leurs idées et qui s’en tapent, trop certains que ceux qui mourront sans conviction mourront quand même. Et puis il y a Laurent Blanc. Un homme qui n’a pas attendu l’alibi physique de devenir septuagénaire pour laisser la corvée des tâches journalières à ses adjoints. Qui n’y est pas pour grand-chose sur le onze aligné chaque week-end, chose inéluctable quand on a décidé de ne pas broncher au moindre haussement de voix de Zlatan Ibrahimovic ou Thiago Silva, qui jouent, tout le temps, blessés ou pas. Laurent Blanc est là et règne chaque jour un peu moins qu’il ne le faisait à l’époque où il jouissait d’un surnom de « Président » déjà trop grand pour ses épaules de petite fille. Qu’importe, le temps passe et Lolo remplit son armoire à trophées. Mais qui peut raisonnablement dire si Robert Nouzaret n’aurait pas le même palmarès s’il avait été l’élu le 25 juin 2013 ?

Pourquoi le PSG ne peut pas terminer entre la deuxième et la vingtième place

– Parce que, à moins de signer chez les Glasgow Rangers, Alexandre Lacazette ne bouclera plus jamais un championnat à plus de 20 buts. – Parce que les jeunes Monégasques sont taillés pour faire mal aux Jeunes Garçons de Berne, mais rien de plus.- Parce que les supporters de l’OM pourraient avoir simplement recruté Koji Nakata qu’ils croiraient quand même en leurs chances.
– Parce que l’histoire a prouvé que depuis que les poteaux ne sont plus carrés, Saint-Etienne est un peu plus à la peine.- Parce qu’il manque un truc à Bordeaux, et que ce truc s’appelle peut-être Pascal Feindouno.
– Parce que La Paillade.- Parce qu’Hervé Renard n’est venu à Lille que pour préparer la CAN-2017.
– Parce que Rennes n’a qu’un Paul-Georges Ntep.- Parce que Guingamp n’a qu’un Thibault Giresse.
– Parce que Nice doit se focaliser sur un chantier plus sérieux : la gestion de sa mairie.- Parce que Bastia ne fait peur qu’aux provinciaux.
– Parce que Caen est encore en train de fêter son maintien du printemps dernier.- Parce que Youtube est formel quant à l’issue d’un combat entre un lynx et un canari.
– Parce que, même s’il faudrait lui expliquer que les chaussures en bois ne sont plus à la mode, Raymond Kopa aurait encore sa place à Reims.- Parce que Dailymotion est formel : le merlu se fait tabasser par le canari. Alors…
– Parce que même à quinze, Toulouse n’y arrive plus.- Parce que le Gazelec Ajaccio a un autre chat à fouetter : son championnat corpo.
– Parce que le meilleur joueur de Troyes est Benjamin Nivet et a, mine de rien, déjà 74 ans.- Parce qu’Angers a un tout petit budget, dont la moitié est consacrée au flocage maillot de Billy Ketkeophomphone.

L’inexpertise de… Gilles Moyne, directeur du centre Athénas, spécialisé dans la sauvegarde et la protection des lynx

« Le lynx est d’un naturel discret, calme et patient lorsqu’il traque une proie, mais se montre particulièrement vif et rapide au moment de l’attaque. Il est toujours très silencieux, sauf au moment du rut, et c’est un régulateur de son milieu naturel particulièrement menacé par le braconnage ou les collisions routières. Même s’il n’est pas en état critique d’extinction, il est inscrit sur la liste des espèces menacées et je crois bien que le Parc des Princes est la seule réserve en France où il est vraiment à l’abri du braconnage. Ici, au centre Athénas, on réhabilite des jeunes lynx dans un état de grande détresse alimentaire, on les accompagne au quotidien jusqu’à en réintroduire certains dans leur milieu naturel. Réintroduire un lynx, ce n’est pas plus difficile que pour d’autres espèces. C’est juste un peu plus risqué car il peut parfois s’attaquer à des espèces domestiques, mais dans l’ensemble, nous rencontrons de moins en moins ce type de problèmes. Je ne manquerai pas de demander à mes lynx s’ils se sentent bien représentés par Germain, mais ce que je peux déjà vous dire, c’est qu’avec ses lynx derrière lui, le Paris Saint-Germain va être champion sans aucune hésitation. La force d’un emblème, c’est de motiver les troupes. Et c’est valable pour Germain, comme pour n’importe quel lynx en tribunes… »

Le mois après mois

Août – Sale temps pour les deux plus beaux brushings de l’entrejeu parisien. Un peu trop chambreurs lors d’un toro de quatorze minutes au milieu duquel Gregory van der Wiel laissera sa dignité, Adrien Rabiot et Benjamin Stambouli sont rappelés à l’ordre par le boss. Zlatan convoque Mme Rabiot et M. Stambouli dans son bureau. Les deux garçons récoltent deux heures de colle chaque mercredi après-midi jusqu’à la fin du trimestre.

Septembre – Chargé de donner le coup d’envoi de PSG-Rapid Vienne en Ligue des champions, Bruno N’Gotty se claque lors de sa prise d’élan. Appelé à le remplacer au pied levé, Francis Llacer y va d’un tacle glissé plein de panache. Au grand désarroi de Wolfgang Amadeus Mozart, Paris s’impose face aux Autrichiens (4-0).

Octobre – La statistique fait froid dans le dos : titulaire lors de chacune des dix premières journées de L1, Javier Pastore profite de sa onzième apparition et la venue de Saint-Etienne pour toucher son premier ballon de la saison. Jusqu’ici, tout n’avait été qu’esquives et passements de jambes.

Novembre – Convaincu que Serge Aurier le regarde mal alors qu’il n’était en fait qu’en plein malaise vagal, Kevin Trapp essuie ses gants sur le visage du latéral ivoirien. Laurent Blanc, lui, reçoit un drôle de cadeau pour ses cinquante ans : une tarte à la crème livrée en personne par Noël Gaudin, l’entarteur belge. Fin de l’entraînement.

Décembre – Jean-Christophe Bahebeck est prêté pour six mois sans option d’achat au Gazelec Ajaccio. Pour confirmer ?

Janvier – Thiago Silva, David Luiz et Marquinhos blessés, Zoumana Camara reprend une licence et tient la baraque pour le premier match de l’année à Toulouse (0-0).

Février – Ezequiel Lavezzi fête la Saint-Valentin : 2016 sera l’année du plombier.

Mars – Le PSG est sacré champion de France au soir de la 31ème journée après sa victoire 2-0 sur Monaco (Zlatan 23e sp, Di Maria 68e).

Avril – Éliminé sèchement de la Ligue des champions en quart de finale par le Bayern (6-1 sur l’ensemble des deux matchs), Paris se console avec la Coupe de la Ligue face à un Niort héroïque mais trahi à la 118ème minute par un csc de Jérémy Choplin.

Mai – Soulagé d’avoir conservé sa Coupe de France malgré un spectacle abominable en s’imposant face à Rennes (1-0) – le seul adversaire de L1 à qui il a dû se frotter – Paris est suffisamment en joie pour que Jean-Louis Gasset y aille de sa petite déclaration polémique : « J’ai un Philippe Montanier dans chaque neurone. » Le PSG boucle la saison avec seize points d’avance sur son dauphin Monaco. Ibrahimovic termine meilleur buteur (23) et Angel Di Maria et Javier Pastore meilleurs passeurs (15). Pour se départager, les deux Argentins s’adonnent à un pierre-feuille-ciseau. Di Maria sort le ciseau, Pastore reste les mains dans les poches et analyse : « Tu te blesses avec ta paire de ciseaux, je gagne. »

Le onze type (si Thiago Motta s’en va)

Trapp / Maxwell – Thiago Silva – David Luiz – Marquinhos (ou Aurier) / Matuidi – Verratti – Pastore / Cavani – Ibrahimovic – Di Maria

La charade

– Mon premier se marie plutôt pas mal avec les Chocapic. – Mon deuxième se marie plutôt pas mal avec le Ricard.- Mon troisième est l’un des multiples surnoms de l’immense Bernard Mendy.
– Mon quatrième peut se dire d’une poule, d’une puce, d’un serpent, d’un Mc ou d’un Mika.

– Mon tout manque cruellement à Véronique Rabiot.

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Par Paul Bemer et Matthieu Pécot

Retrouvez les autres fiches déjà publiées :
La fiche d'Ajaccio
La fiche d'Angers
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La fiche de Caen
La fiche de Guingamp
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