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La fiche de Benfica

Par William Pereira
La fiche de Benfica

Le double champion du Portugal va attaquer la défense de son titre avec le moral à zéro. Mercato tardif, préparation compliquée et nouvel entraîneur, tous les voyants sont au rouge pour les Encarnados. Mais attention à ne pas sous-estimer la bête blessée.

La carte postale de l’été

« Chère Liga,

J’ai passé les pires vacances de ma vie. J’ai tout perdu. Ma femme, mon gosse et mon job… Enfin, non, ce n’est pas vrai, c’est juste une vieille chanson qui me revient en tête. Mais j’ai quand même perdu mon vice-capitaine, Maxi Pereira, et mon entraîneur, Jorge Jesus. Avec Trapattoni, c’est le seul homme qui a réussi à nous faire gagner le championnat. Plus fort que l’Italien, Jorge a remporté la Liga à trois reprises. Mais c’est de l’histoire ancienne. Désormais, c’est mon ex. Ce qui me fait le plus mal, c’est qu’il m’a quitté pour le Sporting. Tu ne sais pas ce que ça fait, toi, de perdre ta dulcinée au profit d’un mec plus moche et pauvre que toi. J’espère que tu ne le sauras jamais. Pour me consoler, je me suis mis avec un type sympa, Rui. Il m’a proposé d’aller aux États-Unis pour me changer les idées. J’ai accepté. Mauvaise idée. D’abord, il y a eu cette chaîne de télévision portugaise qui a fait un micro-trottoir pour voir si les Américains savaient qui j’étais. Évidemment, depuis qu’Eusébio (je lui avais pourtant dit de se calmer sur le Ricard) n’est plus là, personne ne connaît Benfica outre-Atlantique. Ensuite, on s’est fait dégommer par tous les participants de l’International Champions Cup. J’avais l’impression d’être Mr. Satan pendant le tournoi organisé par Cell. Tout a changé… Et quand on est rentrés à la maison, on a perdu la Supertaça contre Jorge Jesus et sa nouvelle équipe. Manque plus que Maxi Pereira marque lors du prochain Porto-Benfica ou que notre aigle crève et je n’aurai plus qu’à me pendre.

Bisous déprimants…

Benfica. »

La visite médicale

Benfica est en position latérale de sécurité depuis la trahison de Jorge Judas. Rui Vitória, bon entraîneur, se retrouve dans une position qui rappelle plus Paulo Fonseca à Porto que Marco Silva au Sporting, dans la mesure où il a un titre à défendre et une pression colossale sur les épaules. Tout a mal commencé pour lui, et, malheureusement pour Benfica, la phase de rodage est loin d’être terminée. Le mercato tardif du club va engendrer une deuxième pré-saison au cours du premier mois de compétition. Les problèmes du milieu de terrain (la paire Fejsa-Samaris est catastrophique), du latéral gauche (Coentrão sera-t-il la surprise de dernière minute ?) et de l’attaque (entre Jonas, Jimenez, Mitroglou et Jonathan, les Aigles ont le choix) restent encore à résoudre. Vitória devra faire vite, car il y a déjà un autre classico qui l’attend au mois de septembre, cette fois-ci à Porto. En cas de mauvais départ, cette rencontre pourrait déjà être décisive, même si les Benfiquistas ont récemment montré qu’ils pouvaient gagner la Liga portugaise en prenant un départ tranquille.

Le joueur à ne pas suivre : Bryan Cristante

C’est, avec Pizzi, l’un des joueurs qui devraient le plus souffrir du départ de Jorge Jesus. Le jeune Italien, certes encore inexpérimenté, mais bourré de talent, était l’un des paris sur l’avenir du nouveau coach sportinguista. Quand il est en forme, il rappelle l’immense Nemanja Matić (en moins régulier). Pourtant, sous Rui Vitória, il n’aura que peu, voire pas du tout de temps de jeu malgré le système à deux récupérateurs implanté par ce dernier. Sauf cascades de blessures, on ne verra donc pas l’Italien cette saison. Certains médias l’annoncent d’ailleurs partant pour… l’Inter Milan (il a été formé au Milan AC). Ce serait un beau gâchis.

L’inexpertise de João, barista du café O Benfiquista (Aveiro, Portugal)

« Moi, comme beaucoup de nos clients, je suis un peu déprimé par le départ de Jesus. Je lui en veux un peu d’être parti au Sporting. S’il était parti à l’étranger, j’aurais compris, c’est un bon entraîneur. Maintenant, avec Vitória, ça sera plus compliqué. Je ne le sens pas. Il n’achète que des attaquants. Au milieu et en défense, on n’a rien. Luisão, le pauvre, il va pas tenir jusqu’à 50 ans ! J’ai vu que Coentrão va peut-être revenir, j’espère que c’est vrai. Ça nous redonnerait espoir. Parce que là, vu la pré-saison de merde qu’on a fait, j’ai du mal à croire qu’on sera champion. La Coupe d’Europe ? Je préfère ne pas y penser. Mais quoi qu’il arrive, on continuera de chanter pour notre équipe. »

Le mois après mois

Août : Benfica se rassure en gagnant son premier match contre Estoril, mais perd sur la pelouse du géant Arouca. Rui Vitória est déjà dans le dur. Le match nul de son équipe contre Moreirense à la Luz n’arrange rien.

Septembre : Tirage au sort de la Ligue des champions. Benfica hérite de l’Atlético Madrid, de l’OL et Wolfsburg. Ça change des groupes à deux balles. En Liga, sans surprise, Porto remporte le classico. Le SLB a déjà 8 points de retard sur le Sporting.

Octobre : Benfica reçoit le Sporting après s’être fait corriger par l’Atlético à Vicente-Calderón. Avant le derby lisboète, Jesus envoie un SMS à Rui Vitória. « Tu veux pas que je te donne la compo, gros ? Histoire que le match soit intéressant ? » Désespéré, Vitória accepte, et Benfica gagne 3-0. Jorge Jesus est trop fort pour lui-même.

Novembre : Les Encarnados tombent sur encore plus faibles qu’eux à Gerland, mais ne gagnent que 1-0 au terme d’un match qui aura vu Beauvue envoyer 14 coups francs dans le ciel lyonnais et Anthony Lopes faire une dizaine d’arrêts sur sa ligne. En championnat, Tondela tient Benfica en échec. Ces derniers pointent à la sixième place. La sortie est proche pour Rui Vitória.

Décembre : Malgré une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, Luis Filipe Vieira décide de virer son entraîneur. Le 25 du mois, le club annonce l’arrivée de Marcelo Bielsa sur le banc lisboète. Pedro Menezes, consultant sur SporTV, n’est pas convaincu. « O que fez ele na Europa ? » (Qu’est-ce qu’il a fait en Europe ?)

Janvier : El loco veut un vrai milieu de terrain et pique Abou Diaby, étonnamment solide, à l’OM. Pour le reste, il laisse les clés de la défense au seul Luisão. Benfica évolue désormais en 1-5-4. Sur les six matchs de championnat du mois de janvier, la team Bielsa en remporte autant, inscrit 27 buts et en encaisse 15. Pas mal.

Février : Les Encarnados retrouvent le PSG, qu’ils avaient affronté en phase de poules il y a deux ans. Bielsa connaît bien l’adversaire, mais ne change rien à sa tactique. Le pressing haut des Benfiquistas gêne le champion de France, qui perd le match aller 3-1 à la Luz.

Mars : Le champion portugais se déplace sur la pelouse du Sporting et remporte ce match sans défense (8-6), marqué par l’accrochage entre Jorge Jesus, sorti de sa zone sans s’en apercevoir, et la glacière du Loco. En C1, Benfica se fait éliminer en refusant de jouer la défense (défaite 5-2 au Parc). Sur SporTV, Pedro Menezes fait part de son mécontentement : « À un moment, ze m’en branle de la philozophie de zeu, il faut gagner. »

Avril : Benfica sauve l’honneur en remportant son trophée préféré (juste derrière l’Eusébio Cup), la Coupe de la Ligue, en battant Rio Ave 3-0 en finale.

Mai : Les hommes de Bielsa montent sur le podium à la dernière journée grâce à une victoire 6-0 contre le Nacional. Ils terminent avec le même nombre de points que Braga, quatrième, mais avec une différence de buts favorable (+87).

L’équipe type

Probable 4-4-2, mais le 4-3-3 n’a pas encore été mis de côté par Vitória. Júlio César – Silvio, Luisão, Lisandro López, Nelsinho – Fejsa, Samaris, Gaitan, Carcela – Jonas et Mitroglou (ou Raúl Jiménez)

La charade

– Mon premier est un tenace mammifère rongeur. – Mon second est un mouvement d’ondulation de la mer.- Mon troisième est une céréale au centre de l’alimentation chinoise (et pas seulement).
– Mon quatrième joue au Milan AC.

– Mon tout est le nom du dernier renfort de Benfica.

Banger, third, thermocollé : comment parler le langage du "maillot de foot" en 2024

Par William Pereira

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