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La coupe à cœur

Par Mathieu Faure
La coupe à cœur

Recordman des victoires en Coupe de la Ligue (4) et tenant du titre, le PSG confirme avec cette nouvelle finale que la Coupe est son truc. C'est dans son ADN. D'ailleurs, les différentes finales disputées par le club de la capitale confirment qu'entre le PSG et la Coupe de la Ligue, il se passe toujours quelque chose.


La première soirée : 3 mai 1995

Le contexte : Fraîchement éliminés de la Ligue des champions en demi-finales par l’AC Milan, les Parisiens, qui ont également bazardé le championnat face au FC Nantes, n’ont plus que les coupes pour se sauver. En route pour la finale de la Coupe de France également, les hommes de Luis Fernandez ont l’occasion de soulever un premier trophée avec cette nouvelle coupe. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la finale se joue au Parc des Princes. À la maison, quoi.

Le match : Sur le papier, c’est déséquilibré au possible. George Weah, David Ginola, Ricardo, Raï d’un côté. Jean-Christophe Debu, Gilles Leclerc, Didier Santini, Bruno Rodriguez de l’autre. A priori, les Parisiens n’ont aucune crainte à avoir et prennent très vite le match en main. Un but de la tête, sur phase arrêtée, d’Alain Roche, et on se dit que c’est plié. Oui mais non, Bastia réagit vite, et Drobnjak se voit injustement refuser un but sur un hors-jeu inexistant. Et sans un très bon Luc Borelli dans les bois, les Corses seraient revenus dans la partie à plusieurs reprises. Mais à force de gâcher des opportunités, Bastia s’expose, et c’est Raï, toujours d’un coup de casque, qui double la mise à 5 minutes de la fin. Froid, cruel et précis. Le PSG s’impose.


Seine-Saint-Denis style : 4 avril 1998

Le contexte : Dernière année de Michel Denisot à la tête du PSG. On le sait, le président délégué va quitter la capitale. Dans son sillage, c’est Raï et une bonne partie des historiques qui vont également prendre la tangente. Ce match, qui arrive après un exercice raté en championnat en dépit de l’arrivée de Marco Simone, sonne comme une bouffée d’oxygène pour un club qui va terminer 8e de Ligue 1. La saison ne peut être sauvée que par les coupes, puisque le PSG est aussi en finale de Coupe de France. Une bonne vieille habitude.

Le match : Sans doute la plus belle finale de Coupe de la Ligue du PSG. Ça part dans tous les sens dans cette première finale diffusée au Stade de France. Micoud trouve le poteau. Wiltord régale Micoud qui fusille Fernandez (1-0). Maurice oblige Ramé à une parade dans la foulée. Ducrocq se fait balancer par Ramé dans la surface, mais Raï manque le penalty que Simone conclut dans un second temps (1-1). L’Italien envoie une volée sur la barre bordelaise. Prolongation. Loko dépose la gonfle sur le crâne de Raï (2-1). Coup franc dans les ficelles de Jean-Pierre Papin (2-2). Tirs au but où Bordeaux manque ses deux premières tentatives, et voilà, c’est fini. Le PSG l’emporte à Saint-Denis après 120 minutes de pluie, de jeu et d’envie.


Le couac : 22 avril 2000

Le contexte : Tout semble aller mieux dans la capitale. Sous l’impulsion de Jay-Jay Okocha et d’Ali Benarbia, les Parisiens font bonne figure en championnat où ils vont terminer à la place de dauphin. De nouveau en finale de Coupe de la Ligue, les Parisiens retrouvent une équipe de Ligue 2, Gueugnon, en finale. Un cadeau. Ouais…

Le match :

Sylvain Distin qui ressemble à Sisqó, Amara Traoré et son sourire Yannick Noah, Richard Trivino. A priori, le PSG n’a rien à craindre des Forgerons et de leur entraîneur amoureux des Harley, Alex Dupont. Pourtant, la cage de Dominique Casagrande est prise d’assaut en première période. Éric Rabésandratana et Talal El-Karkouri sont en souffrance en charnière centrale. Le temps passe, et les Parisiens ne trouvent pas la mire. Et comme souvent, ça tourne en eau de boudin. Gueugnon ouvre le score sur une frappe lointaine qui vient percuter le poteau parisien, avant que Trapasso ne reprenne derrière et ne fume Casagrande. Sur son banc, Sir Alex Dupont éclate de joie. L’exploit est en marche, et les Parisiens ont moins de 30 minutes pour s’éviter l’humiliation, mais Trivino sort tout. Absolument tout. Ça sent définitivement le sapin. Surtout quand Flauto, à la 90e, s’amuse de toute l’arrière-garde parisienne et double la marque. 2-0, Paris et son sponsor maillot « SFR » se font désosser par une équipe de Ligue 2, floquée en « Lion » . Normal.


La fête gâchée : 29 mars 2008

Le contexte : Englué dans les dernières places de Ligue 1, le PSG est en mode survie au printemps 2008. Rien ne marche dans cette équipe. Pauleta, Jérôme Rothen, Bernard Mendy et consorts n’y arrivent plus. Ils sont à l’agonie. Dans ce bordel ambiant, ils ont réussi à se hisser en finale de Coupe de la Ligue face à Lens. Une éclaircie dans la nuit ? Peut-être.

Le match : Entre un futur 16e de Ligue 1 et un futur relégable, il ne fallait pas s’attendre à une grosse soirée, même si le petit but de Pauleta (petit lob) est une sucrerie. Mais voilà, cette finale était vouée à partir en couille. Sur une action d’école, Éric Carrière égalise et plonge les Parisiens dans le doute. Monterrubio trouve d’ailleurs l’équerre de Landreau sur une merveille de frappe au cœur de la seconde période. Le PSG est acculé, étouffé, au bord de la rupture. Et là, comme un miracle, Luyindula se fait légèrement bousculer par Hilton dans la surface. On joue la 93e minute, et Bernard Mendy trouve les filets sur penalty. Victoire, joie, saison sauvée, etc. Bah non. Dans les tribunes parisiennes, une banderole « Pédophiles, consanguins, chômeurs : bienvenue chez les Chtis » est sortie pour moquer le film de Dany Boon. Moralité, l’histoire fait la une de tous les journaux. On demande même à relever les empreintes sur la banderole pour extrader les auteurs. On ne va parler que de ça pendant dix jours. « L’affaire de la banderole » attend toujours son Faites entrer l’accusé. Histoire de terminer sur une bonne note, Zoumana Camara était déjà de la partie en 2008.


La dernière sortie : 19 avril 2014

Le contexte : Promis au titre de champions de France, les Parisiens viennent de se faire lourder d’Europe par Chelsea. Une semaine avant la finale face à Lyon, les hommes de Laurent Blanc s’étaient également inclinés à Gerland. Autant dire que le moral n’est pas au beau fixe, et Zlatan Ibrahimović, blessé, manque à l’appel. On se dit qu’en cas de défaite en finale, Laurent Blanc pourrait même sauter. Tout est dans la démesure avec ce club.

Le match : Moqué à Chelsea pour ses ratés, Edinson Cavani ne perd pas de temps et plante un doublé en première mi-temps. La réduction du score des Gones n’y changera rien, les Parisiens tiennent le coup jusqu’au bout et permettent à Blanc de souffler un peu. Même si, au niveau du prestige, ce titre n’a pas de quoi faire défiler les mecs dans la rue à Doha, il permet au PSG de garnir son palmarès. Un peu. C’est surtout un titre gagné sans Ibrahimović. Tout sauf un détail. À la fin du match, Ezequiel Lavezzi va célébrer cette coupe avec le kakémono de Christophe Jallet dans la main. Cet homme est unique.

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Par Mathieu Faure

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