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La bonne étoile ?

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La bonne étoile ?

Championne du monde en 1954, 1974 et 1990, l'équipe la plus incomprise dans le monde du ballon rond, la Nationalmannschaft serait-elle en train de recueillir tous les suffrages journalistiques ? Un engouement qui répondrait enfin à sa colossale présence en tournoi.

L’équipe de cœur championne du monde ?

Cette équipe joueuse, qui symbolise la révolution footballistique allemande entamée à la fin des années 90, explose depuis quelque temps aux yeux du plus large public. Au point de devenir, pour beaucoup de spécialistes, l’équipe de cœur championne du monde. Car c’est toujours la même histoire : en 1954, c’est Puskas qui perd la Coupe du Monde, pas les « 11 Freunde » de Sepp Herberger qui réalisent l’exploit de battre la fabuleuse Hongrie ; en 1974, c’est forcement Cruyff le Maudit, pas la génialissime génération « made in Germany » des seventies. Enfin en 1990, c’est El Pibe de Oro qui pleure et non pas « Il Panzer » Matthaus qui rit. En football, l’hydre médiatique favorisera toujours l’individu au collectif. C’est évident, à tel point qu’il n’y a pas de talent de cette sorte en Allemagne ! Müller, Beckenbauer, Rummenigge, Matthaus et Sammer, aucun d’eux n’a jamais remporté le moindre ballon d’or ! Rahn, Seeler, Schnellinger, Netzer, Schuster, Breitner, Brehme, Klinsmann, Kahn… n’ont jamais figuré sur le podium de ce classement ! Schumacher incarne forcément Séville, l’anti-France, et non l’un des plus grands gardiens de sa génération ! Berti Vogts est, tout le monde le sait, uniquement le fox terrier du génial numéro 14 hollandais ! Un décalage médiatique incohérent mais aussi le résultat historico-politique d’une inimitié issue des conflits mondiaux pas encore complètement résolue dans la sphère footballistique et journalistique.

De faux jeunes !

Si Neuer et Khedira ont bel et bien été mis sur le devant de la scène suite aux blessures de Ballack et Adler, les poncifs sur la jeunesse de la Nationalmannschaft pleuvent. On ne parle que de l’effectif le plus jeune depuis 1934 mais, en rentrant dans le détail, on s’aperçoit que quatre joueurs affichent à peine plus de 25 ans au compteur mais totalisent déjà 66 sélections pour Mertesacker, 78 pour Schweinsteiger, 77 pour Podolski et 69 pour le capitaine Lahm. Ce ne sont donc pas les perdreaux de l’année. Avant le début du match contre l’Angleterre, 6 titulaires étaient déjà présents lors de la finale perdue contre l’Espagne lors de l’Euro 2008 alors que 5 débutaient le match lors de la défaite en demi-finale de la Coupe du Monde 2006.

La nouvelle icône de la Nation !

Il fut la révélation de l’année en Bundesliga, avec 13 buts et 11 passes décisives en 34 matchs. Avec le Bayern München, il ne s’inclina qu’en finale de Ligue des Champions contre l’Inter Milan du mécène Moratti. Il mit aussi Klose et Gomez à l’amende, sur le banc. Thomas Müller, 20 ans, manquait d’un match référence dans ses duels avec les grands défenseurs de classe mondiale. Ce fait sembla particulièrement présent en finale contre l’Inter Milan, lors de son remplacement contre Manchester United et lors du match amical, en mars 2010, contre l’Argentine de Heinze. Avec 3 buts et 3 passes décisives depuis le début de la compétition et en ridiculisant Ashley Cole, Thomas Müller est en train, semble-t-il, de franchir un cap.

La Polnish connection

Souffrant de mille tourments durant la saison en Bundesliga, Miroslav Klose et Lukas Podolski renaissent comme à chaque fois en équipe nationale. Pour l’un c’est son 50ème but en équipe nationale contre l’Angleterre. 1 goal tous les 2 matchs sous le maillot de la NM. Pour l’autre, il confirme qu’il est derrière Gerd Müller et Uwe Seeler l’un des plus grands attaquants au ratio buts/sélections. Une assurance tous risques qui ne peut donner à son équipe que des bonus supplémentaires et entretenir les meilleurs augures.

Le droit d’Özil !

Mis en cause par une fausse histoire de passeport falsifié par le Néerlandais Guus Hiddink, sélectionneur de l’équipe turque, (il bénéficie de l’assouplissement du code de la nationalité allemande, fondée exclusivement sur le droit du sang, selon la nouvelle législation en cours depuis 2000), Mezut Özil éclate de talent aux yeux du monde et montre qu’il possède autant le droit d’être allemand que l’art du ballon. Titulaire en meneur de jeu à 21 ans, un âge où son idole Zinedine Zidane ne comptait encore aucune sélection en équipe nationale, il alterne encore le bon et le moins bon comme le montre son match contre le Ghana où invisible durant les 60 premières minutes, il délivre la Nationalmannschaft par un tir adroit du pied gauche.

Ça couine à gauche !

Arne Friedrich était au bord de la rupture contre l’Angleterre de Rooney et si l’intelligence footballistique était anglaise, qui sait ce qui aurait pu se passer en pressant le défenseur central ? Jérôme Boateng, remis de sa blessure, était donc titulaire sur le flanc gauche de la défense allemande. Un choix qui ne peut être discuté compte tenu de la performance de l’ex-joueur du HSV mais on peut toujours se poser la question de l’apport offensif du côté gauche de la Nationalmannschaft après la sortie du 11 titulaire du gaucher Holger Badstuber. Car s’il y a une critique à émettre au sélectionneur Löw, c’est bien ses choix concernant le poste d’arrière latéral avec un Jansen ultra offensif et non-utilisé et un Aogo qui ne peut s’affirmer comme un titulaire indiscutable. On se remémore alors le départ, en tant que 24ème homme, d’Andreas Beck, arrière latéral droit et on imagine Philipp Lahm à gauche… comme en qualification.

A la recherche du match référence ?

Sûre de son jeu, de sa force, au point de rarement répondre aux attaques de ses adversaires lors des conférences de presse, la Nationalmannschaft nouvelle génération est cependant à la recherche de son match référence car peut-on ranger dans la case « grande performance » la victoire contre une flageolante Angleterre ? Doit-on considérer la victoire en Russie, dans un match capital pour la qualification, comme un exploit ? Ou remonter à l’Euro 2008 et la victoire contre la trop joueuse portugaise ? Ou bien encore se référer à la victoire aux pénaltys en Coupe du Monde 2006 contre… l’Argentine ?

POLO

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