- Groupe F
- Italie/Nouvelle Zélande (1-1)
L’Italie n’y arrive pas
Deux matches, deux nuls, pas de fonds de jeu, pas d'envie, l'Italie galère. A l'image de son nul poussif contre la Nouvelle-Zélande (1-1) pourtant privée de Dan Carter...
La Nouvelle-Zélande a donné de sa personne. A l’image de Rory Fallon, distributeur officiel de claques dans la gueule. Les hommes de Marcello Lippi n’ont jamais vraiment pris le dessus sur onze Néo-Zélandais bien regroupés autour de leur capitaine Nelsen (1-1). Un match nul qui porte le sceau de Mark Paston, le portier néo-zélandais, impérial dans ses buts pendant 90 minutes.
Les Italiens étaient prévenus, lors de leur dernière confrontation (10 juin 2009), les Néo-Zélandais s’étaient payé le luxe de la mettre trois au fond des filets italiens. Malheureusement pour eux, la Nazionale l’avait quand même emporté (4-3) grâce à deux doublés de Gilardino et Iaquinta. Marcello Lippi a de la mémoire. Il n’y a donc rien d’étonnant à voir les deux lascars squatter l’attaque transalpine au coup d’envoi. Après un premier match décevant pour les champions du monde, et encourageant pour les Kiwis, tout était permis… tout sauf la défaite, surtout pour les habitants de la santiag. Lippi l’avait d’ailleurs clairement annoncé avant le match : « Nous avons tout à perdre » . Autre match, autre système de jeu. Adieu le 4-5-1 du Paraguay, Lippi est revenu à un 4-4-2 beaucoup plus conventionnel.
Ricki Herbert, le patron des NéoZ ne s’est pas autant pris la tête. Il remet les mêmes guerriers. D’ailleurs ça commence très bien, avec l’ouverture du score avant la dixième minute. Coup-franc excentré, Fabio Cannavaro se troue et permet à Smeltz de crucifier le pauvre Marchetti. Contre toute attente, la Squadra est menée. La réaction sera timide. Voire infime. Sans ce tirage de maillot débile de Smith dans la surface sur De Rossi, les Transalpins ne seraient sans doute jamais revenus dans le match. Iaquinta se charge du penalty et remet tout le monde à égalité. Mais bon, le 4-4-2 de Lippi n’offre aucune garantie. Marchisio est perdu, Iaquinta et Gilardino se marchent dessus. Zambrotta est beaucoup trop sollicité comparé à Criscito sur le côté gauche. Bref, vous l’aurez compris, la Squadra n’est pas dangereuse. Trop brouillonne, sans génie. Si ce n’est de loin comme cette frappe de Montolivo qui ricoche sur le poteau de Paston. On reste sur notre faim.
Champions du monde ?
Ricki Herbert peut se frotter les mains. Son équipe a fait le boulot. Bien regroupés, les NéoZ n’ont jamais sombré physiquement. On se disait que sur la fin, les pensionnaires de l’Océanie tireraient la langue. Il n’en fut rien. Acculés sur leur but, les All Whites ont repoussé les timides assauts transalpins. Les changements tactiques de Lippi n’auront rien changé (4-4-2, 4-3-3, 4-5-1). Seules les frappes de Montolivo (meilleur Italien sur le pré) auront fait douter les Kiwis. Mais le physique des Italiens a semblé vacillant. L’Italie a montré un jeu d’une pauvreté inquiétante. Peu de mouvements, des attaquants planqués derrière leurs défenseurs (n’est-ce pas Gilardino?) et une animation famélique. La réussite du gardien Paston n’explique pas tout. La bande à Fabio Cannavaro n’a jamais réussi à passer la seconde. Un jeu trop prévisible et des cadres vieillissants. Surtout, il manque un génie offensif à cette équipe. Un mec capable de déverrouiller une situation délicate.
On est très loin de l’armada de 2006. Pis, avec deux points en deux matches, les Ritals devront se sortir les doigts contre la Slovaquie pour se qualifier. Les NeoZ, eux, peuvent encore se qualifier aussi (si si). Toujours invaincus dans le groupe, les Kiwis joueront leur avenir contre le Paraguay. L’Italie, elle, essaiera surtout de ne pas imiter les Français du millésime 2002. Sur ce qu’on a vu aujourd’hui, on ne mettrait pas un gros pécule sur leur qualification…
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