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L’Italie, à l’ancienne

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L’Italie, à l’ancienne

Au terme d'un match réellement beau pendant seulement 45 minutes, l'Italie fait plaisir à ses tifosi en battant l'Espagne championne du monde grâce à un but inscrit en toute fin de rencontre (2-1). Une victoire plus symbolique qu'autre chose, mais qui confirme que le chantier italien est en bonne voie. Fin des travaux prévue pour 2012 ?

Italie – Espagne : 2-1

Buts : Montolivo (11e) et Aquilani (84e) pour l’Italie. Xabi Alonso (35e) pour l’Espagne

L’Italie tient sa petite revanche. Il y a trois ans, un soir de juin 2008, la Squadra Azzurra s’inclinait aux tirs aux buts face à l’Espagne, et sanctifiait ainsi le passage de pouvoir entre l’ancien et le futur Champion du Monde. Trois ans plus tard, et après avoir touché le fond en 2010, l’Italie prouve que le renouveau est en marche. La Nazionale s’impose 2-1 face à l’Espagne, dans un match amical dont il faudra tout de même tirer quelques enseignements. Tout d’abord, pendant près d’une demi-heure, l’Italie a été capable de jouer à un niveau rarement (jamais?) atteint depuis le sacre de 2006. L’Espagne a été incapable de jouer et de développer son jeu. Avec un milieu de terrain costaud composé de Pirlo, De Rossi, Montolivo et Thiago Motta, l’Italie est parvenue à créer de nombreuses situations favorables, s’appuyant également sur la fraîcheur de Rossi et la volonté de briller de Cassano face à « son » public. Certes, lorsque l’Espagne réussit à poser son jeu, comme elle a su le faire en seconde période, il est difficile pour n’importe quelle équipe de faire le poids. Mais la Nazionale de Cesare Prandelli a résisté, et a même ajouté la cerise sur le gâteau en inscrivant le but vainqueur en fin de rencontre. Une victoire en amical, certes, mais un succès bon pour le moral et la confiance. Pour l’Espagne reine du monde, il s’agit en revanche d’un troisième revers depuis le couronnement de juillet dernier, après ceux face à l’Argentine et au Portugal. Oui, ce ne sont « que » des matches amicaux. Mais attention tout de même à ne pas se voir toujours trop beau et trop fort.

Deux buts et deux blessés

Les joueurs de Prandelli commencent la rencontre très fort, en imposant un pressing haut dans la moitié de terrain espagnole. Premier frisson dès la 4ème minute. Les attaquants italiens combinent et libèrent Criscito : le nouvel arrière du Zénith envoie une cacahuète qui vient s’écraser sur le poteau de Casillas. Dans la foulée, Criscito, encore lui, sert Montolivo dans le dos de Piqué, le joueur de la Fiorentina s’échappe et trompe Casillas d’une magnifique balle piquée (sans jeu de mots). 1-0. La Nazionale est là. Mieux : cela fait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi belle. Pendant 25 minutes, la Roja est asphyxiée et n’arrive pas à enchaîner deux passes. Le monde à l’envers. Et c’est même Casillas, redevenu San Iker, qui sauve les meubles d’une parade instinctive sur une frappe à bout portant de Giuseppe Rossi.

Pour voir la première frappe espagnole, il faut attendre la 33ème minute et un tir de Cazorla. Peu inquiétant. Mais deux minutes plus tard, c’est l’arbitre qui décide de rouvrir le match. Sur un centre du même Cazorla, Llorente (entré à la place de Torres, blessé) balance Chiellini. L’arbitre siffle. Faute pour l’Italie? Non, pénalty pour l’Espagne. Les Italiens gueulent, même Llorente a l’air surpris de cette sentence. Xabi Alonso s’en fout et transforme. 1-1. Pas suffisant pour briser l’enthousiasme des locaux, qui se créent immédiatement une énorme occasion par Cassano : le puissant tir de l’enfant prodigue est dévié en corner par le gardien du Real, intraitable. Sur la fin de la mi-temps, l’Espagne, revigorée par l’égalisation, commence à poser son emprise sur le jeu. Mais la première période se termine sur une mauvaise note : la sortie de Piqué, remplacé par Busquets. Le Barcelonais entre et croise Thiago Motta. Bizarrement, il ne se cache pas le visage, cette fois-ci.

Aquilani s’offre un scalp rouge

Dès le début de la seconde période, Del Bosque change. David Villa, Victor Valdès et Thiago Alcantara rentrent sur le terrain. L’Espagne devient un peu plus le Barça. Et du coup, devient patronne du jeu. Le Champion du Monde montre un tout autre visage, agressif et offensif, à l’image de ce qu’avait pu produire l’Italie en première période. Mais après une tentative de lob de 50 mètres de David Silva, ce sont les Azzurri qui se créent la première vraie occasion chaude, avec une contre-attaque bien menée par Rossi, puis gâchée par Cassano. Le duo attaque italien est alors remplacé par Pazzini et Balotelli. Fantantonio reçoit, pour l’occasion, une véritable standing-ovation du San Nicola. A partir de ce moment là, on peut clairement dire que le match s’arrête. Chaque sélectionneur insère des nouveaux joueurs, brisant totalement les équilibres et la fluidité du jeu. Llorente se procure bien une sacrée occaz, mais manque sa frappe. Puis plus rien. On file tout droit vers un match nul qui, au final, fait plaisir à tout le monde.

Mais c’était sans compter sur Alberto Aquilani. Le joueur de Liverpool, qui n’a pas été gardé par la Juventus, doit trouver un club. Et pour ce, quoi de mieux que de se distinguer avec un but face à la nation championne du monde ? A six minutes du terme, le milieu de terrain, entré en jeu quelques minutes auparavant, frappe à l’entrée de la surface : son tir est dévié par Albiol et trompe Valdès. 2-1. Le San Nicola se rallume. Mais l’Espagne aussi. L’équipe de Del Bosque se rue à l’attaque et propose cinq dernières minutes de folie. Villa envoie une première frappe qui flirte avec le poteau, puis c’est Silva qui vient chauffer les gants d’un Gigi Buffon encore loin de la retraite. Enfin, Balotelli s’offre un numéro d’équilibriste mais bute sur Valdès. Pus de temps pour une nouvelle réaction ibérique : l’arbitre siffle la fin de la rencontre. L’Italie, l’espace d’une soirée d’été, aura dominé la meilleure équipe du monde. Vivement 2012.

Eric Maggiori

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