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L’interminable valse de la Ligue 2

Par Julien Mahieu
L’interminable valse de la Ligue 2

Il ne reste plus aux formations de Ligue 2 que huit rencontres à disputer et il semble toujours aussi difficile de désigner les heureux élus qui accompagneront le FC Metz à l’échelon supérieur. Au sein d’un championnat qui se refuse à livrer le moindre enseignement notable, les favoris ont déçu et les bonnes surprises ont oublié de confirmer. Question donc : qui va donc emboîter le pas des Grenats ?

Celui qui mène, et celui qui suit

Le FC Metz n’a pas trouvé d’adversaire à sa hauteur et ne marquera donc pas l’arrêt en gare de la Ligue 2 plus de quelques mois. 17 victoires, 7 matchs nuls, et seulement 6 défaites : le bilan est exceptionnel pour un promu, et 11 points séparent aujourd’hui le leader de Ligue 2 du 4e. Et c’est peu dire que Metz aura mérité son sésame. Albert Cartier a su tirer tout le jus de son effectif, érigé sur le fameux alliage de la jeunesse talentueuse (Ngbakoto, Bussmann, Sakho et ses 16 buts) et de l’expérience canalisatrice (Marchal, Rocchi, Fauvergue). L’enthousiasme offensif, qui s’était révélé dès le derby de la Lorraine de la 8e journée (victoire 3-0 face à Nancy), n’a jamais faibli, et le nul arraché à Angers le week-end dernier (2-2) prouve que les Grenats ne se relâcheront pas avant que les portes de la Ligue 1 ne soient franchies.

La seule autre formation qui semble en mesure de composter rapidement son ticket pour le Grand Nord est le Racing Club de Lens. Si on ne peut pas vraiment dire que les Sang et Or aient tellement convaincu dans le jeu cette saison, l’arrivée de l’investisseur azéri Hafiz Mammadov a permis à Gervais Martel de reprendre en main la destinée de son club, qui s’apprête à franchir le pallier sur lequel il avait trébuché il y a trois ans. Le recrutement parfois risqué (Ljuboja, Coulibaly, Chavarria) a porté ses fruits, et les confirmations annoncées n’ont pas tremblé (Areola, El Jadeyaoui, chipé à Angers). Lens n’a pas vraiment brillé par sa régularité, n’affiche pas un bilan défensif irréprochable, mais s’avère de granit (5 défaites seulement en 30 matchs). Kombouaré a bloqué les commandes sur l’allure « train de sénateur » , et sa formation cahotante prend doucement la direction de la Ligue 1. Attention toutefois : les Lensois balbutient leur football et se traînent à domicile, comme lundi face à Clermont (1-1, et cinq résultats nuls lors des six dernières rencontres disputées à domicile en 2014, notamment). Et la correction infligée par Monaco en Coupe de France (6-0) a pu laisser des traces. Le déplacement à Caen, samedi après-midi, promet d’être décisif…

Entrez dans la danse

Alors, qui pour accompagner Messins et Lensois loin des mornes plaines de la Ligue 2 ? Les candidats sont encore légion à une poignée de rencontres du dénouement, la faute aux désillusions rencontrées par les candidats déclarés à la promotion, et aux bonnes surprises provoquées par quelques formations dont on n’attendait pas forcément qu’elles se mêlent à la lutte pour le podium, mais qui tardent à confirmer.

Parmi les formations en ballottage, le SCO d’Angers faisait encore office de favori il y a quelques semaines, mais sa récente baisse de forme a quelque peu changé la donne. Présents sur le podium 28 fois en 30 journées, les Angevins marquent le pas en 2014, et ont vu la meute revenir sur leurs talons. La série en cours de 6 matchs sans victoire et le départ d’El Jadeyaoui à l’intersaison n’ont rien de rassurant, sans compter que le SCO devra se coltiner un calendrier pas piqué des hannetons – Caen, Lens et Nancy, notamment. Stéphane Moulin devra donc compter sur ses hommes forts en attaque, Yattara et Ayari, pour espérer s’en tirer. Mais à l’heure actuelle, les cartes sont redistribuées.

Les atermoiements angevins ont justement laissé la porte ouverte à leurs poursuivants, parmi lesquels le Stade Malherbe. Globalement décevant depuis le début de la saison, mais toujours dans la course, le club normand ne s’est plus incliné depuis près de deux mois, et peut compter sur une ligne d’attaque parmi les plus efficaces du championnat (Mathieu Duhamel pointant notamment à 15 unités). Les récents déboires caennais (le rocambolesque résultat nul concédé face à Châteauroux, suite à une main de Maboulou, et le match ajourné face à Nîmes, qui devra être finalement rejoué alors que le SMC priait pour une victoire sur tapis vert) ont eu le mérite d’aiguiser les ambitions d’une formation qui compte un match en retard et qui peut se considérer virtuellement sur le podium, en misant sur une victoire face aux Crocos – avant-derniers. Le calendrier n’est pas évident (Lens, Angers, Tours, Dijon), mais il va bien falloir que les Caennais se révèlent un jour à la hauteur de l’enjeu.

Dijon se situe peu ou prou dans la même situation, sans avoir autant d’arguments à afficher. Manquant cruellement de régularité et sur une série de six matchs sans la moindre victoire (à l’instar des Angevins), les Bourguignons se sont contentés de flirter avec le podium tout au long de la saison et semblent flancher au moment décisif. Les trois prochains matchs (Niort, Metz et Nancy) sonnent comme autant de couperets à éviter pour continuer de rêver. Mais on se demande encore sur qui le DFCO va pouvoir compter pour bousculer le sort (aucun attaquant à plus de 5 buts, ce n’est pas très sérieux).

Toujours vivants

En tout, ce ne sont pas moins de sept formations qui se tiennent en 4 petits points et qui vont se disputer la 3e place sur le podium. Si Angers, Caen et Dijon font office de gros bras, les autres équipes ne manqueront pas de donner quelques coups de rein pour s’autoriser à y croire encore un peu. Les récents relégués nancéien et troyen, aux 7e et 8e places, sont prêts à michetonner pour séduire la belle Ligue 1. En Lorraine, le retour de Pablo Correa a provoqué une véritable révolte et permis à Nancy de remonter de la 15e à la 4e place en l’espace de 5 journées – qui dit mieux ? Si l’ASNL peine à confirmer ce regain de forme, elle reste à portée de tir et peut compter sur un Jeff Louis en pleine bourre (comme en témoigne son bijou face à Caen) pour faire la différence en temps voulu. Lors des quatre prochaines journées, Nancy se déplace deux fois, puis affrontera Dijon et Lens. Pas évident. Troyes navigue dans les mêmes eaux. Sans afficher beaucoup de certitudes, l’ESTAC a longtemps flotté dans le ventre mou, mais bénéficie de jolis atouts offensifs à faire valoir (Nivet et Gimbert). Pas sûr que ce soit suffisant cela dit…

Deux formations un peu moins attendues à ce niveau de la compétition se sont tapé l’incruste et ont misé sur autre chose que leur physique pour flirter collé-serré avec Dame Ligue 1, juchée sur ses talons qui laissent rêveur. Les Tourangeaux imposent leur physique de déménageurs dans les hautes sphères depuis les premiers tours de pédale, et s’ils ne parviennent pas à s’installer pour de bon dans le trio de tête, ils persistent surtout à ne pas se laisser décrocher, au gré de quelques résultats probants face aux concurrents directs (victoires face à Caen, Metz, Angers et Dijon). L’autre Téfécé a des penchants pour le maquis (Ettori dans le fauteuil du Président, Pantaloni aux manettes) et un Andy Delort monté sur ressorts pour empiler les cacahuètes (déjà 13 aujourd’hui). Autrement dit, le Tours FC n’est pas le moins crédible des candidats à la Ligue 1.

Enfin, plus improbables mais sur une dynamique remarquable, les Chamois niortais font office d’épouvantail. Auteurs d’une première partie de saison sans relief, les hommes de Pascal Gastien sortent de nulle part, et ont jailli sur le podium à la faveur d’un début d’année 2014 exceptionnel (21 points pris sur 33 possibles, premiers de la phase retour). Vous l’aurez compris, ça peut partir en vrille à tout instant, mais la forme d’un Emiliano Sana et la sérénité d’un Jimmy Roye autorisent les Chamois à s’imaginer califes à la place des califes.

Et pourquoi pas la gigue ?

En queue de classement, les débats sont à peu près aussi serrés, et on pourrait presque dire que toutes les équipes qui ne sont pas concernées par la montée devraient se préoccuper de leur survie, Clermont, 10e, ne comptant que 6 points d’avance sur le premier relégable. Le temps des inquiétudes est depuis longtemps passé pour le CA Bastia, qui se savait condamné après moins de dix journées. Mais au-delà des Corses, c’est la foire d’empoigne. Les Crocos nîmois, en lutte pour la montée l’an passé, affichent un bilan critique et pointent à la 19e place. Créteil, pourtant très en vue en début de saison, est à peine mieux loti, et Laval prie pour que les perles enfilées par Bekamenga suffisent à lui sauver la mise. Istres, et surtout Auxerre, sont également en danger, à seulement 2 points de la zone rouge. Même Brest (37 points, seulement 4 points d’avance sur le 18e), tout juste relégué, n’est pas tiré d’affaire, malgré un vrai regain de forme.

Difficile de dire si cet exercice 2013-14 est d’une rare médiocrité ou réellement passionnant, puisque personne n’a jamais semblé en mesure de tenir ses promesses ; mais on devrait pouvoir compter sur du suspense jusque dans les dernières minutes de la saison.

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Par Julien Mahieu

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