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«L’Europe de l’Est, un bon tremplin»

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«L’Europe de l’Est, un bon tremplin»

Épaules larges, pied gauche sérieux, Gary Tavars (26 ans) se débat dans l'anonymat du championnat hongrois. Dans un club mythique, le Honved. Mais loin de la lumière qu'il ne désespère pas d'attirer un de ces jours.

C’est vrai, tu comptes vraiment quitter le merveilleux championnat hongrois ?

Ce ne sera pas simple car le mercato est fini et je n’ai pas reçu de proposition jusqu’à présent. Je verrai avec mon agent si quelque chose peut bouger. Éventuellement, le président du club peut me libérer de mon contrat. Dommage car tout se passait bien jusqu’à la première journée du championnat. On a perdu un derby et le coach italien a eu de suite la pression. Ensuite, il y a eu un petit problème avec moi et il m’a écarté du groupe.

C’était quoi le petit problème ?

Mon ami Ludovic Sylvestre a quitté Prague pour Blackpool il y a quelques jours. J’ai décidé de lui rendre visite avant qu’il parte en Angleterre. Le coach avait donné des jours de repos et je suis allé en République Tchèque. Le problème, c’est qu’il a modifié le programme au dernier moment, la moitié de l’équipe ne le savait même pas, moi inclus. Le lendemain matin au téléphone, on me prévient que je dois aller m’entraîner mais je ne pouvais pas. Et je suis le seul joueur sanctionné ! Le coach dit que mon comportement est inadmissible. Depuis, il s’est un peu adouci mais il est fier et moi, j’ai du caractère. Je sais qu’il ne fera pas le premier pas donc j’irai lui parler en mettant de l’eau dans mon vin. Mais bon, je n’ai pas grand-chose à me reprocher.

Passé le 31 août, tu vas galérer pour trouver une solution, pas vrai ?

Je dois en parler avec mon agent. Pour l’instant, il n’a aucune piste sérieuse. Je peux toujours faire la saison avec le Honved si le coach me réintègre dans le groupe. Ces derniers jours, je me suis entraîné avec l’équipe 2. Je n’ai pas envie d’être le bouc-émissaire du coach chaque fois qu’il aura un problème. Le joueur qui a pris ma place en défense est indisponible donc j’ai de l’espoir mais d’un autre côté, l’équipe vient d’enchaîner trois victoires, ce ne sera pas évident de retrouver une place.

Mais comment tu t’es retrouvé dans un club hongrois ?

Ben justement, c’est le fameux entraîneur qui m’a pris avec lui quand il a repris le club en décembre. Il a passé un coup de fil à mon agent pour me proposer de l’accompagner au Honved. J’ai quitté la République Tchèque et signé un contrat. Et puis je vis à Budapest, une belle ville avec des gens accueillants. Si je n’avais pas un problème avec mon entraîneur, ce serait le paradis.

L’Europe de l’Est, on y arrive par quel biais quand on se débat en CFA2 ?

Dans mon cas, par amitié. Ludovic Sylvestre connaissait mes qualités. Il m’a présenté son agent qui a fait le boulot pour me trouver un club en République Tchèque. J’ai rebondi là-bas pendant deux ans après ma formation à Sedan. Une blessure aux ligaments croisés m’a freiné et je suis reparti en PH puis à Chartres en CFA2. La Hongrie, ce n’est pas mal si ton agent travaille en coulisses. Plusieurs clubs du championnat sont regardés, l’agent fait le lien.

Tu aurais eu l’idée de tenter ta chance en Hongrie sans ton pote ?

Aucune chance, je ne connaissais même pas le pays ! On m’aurait proposé ça plus jeune, j’aurais rigolé. Bon, ça ne vaut pas le championnat français mais il y a de bons joueurs. Et puis si tu ajoutes le salaire et les primes, c’est mieux payé qu’en National. Le problème en République Tchèque, c’est que je vivais loin de la capitale, un peu renfermé sur moi-même. J’ai découvert la mentalité des gens de l’Est, ils ne sont pas du tout ouverts dans ce pays. Par contre en Hongrie, c’est plus cool, ils se débrouillent pour te parler anglais. Et puis je ne suis pas le seul Français dans le championnat, on est cinq. C’est agréable d’avoir un petit clan à Budapest, on mange ensemble, on se voit souvent depuis qu’ils sont arrivés en juin. On se serre les coudes quoi.
Ludovic Sylvestre à Blackpool, ça te fait rêver ?

Bah oui. Ça me fait plaisir pour lui car il a galéré et beaucoup travaillé. Comme quoi, l’Europe de l’Est peut être un bon tremplin à condition d’être vraiment au-dessus du lot. Dans ce cas-là, tu as des chances d’en partir et de trouver mieux. Plusieurs coéquipiers sont partis en France, il y en a un en D2 française, un autre a signé à Valenciennes, c’est intéressant.

Donc tu penses vraiment rebondir ?

J’espère trouver une D2, ce serait bien. D’un autre côté, je ne sais pas trop si les gens savent que je suis en Hongrie, à part dans ma ville. Je me suis fait oublier plus qu’autre chose. Mais à l’époque, j’ai préféré jouer en Hongrie plutôt que jouer en National. Le niveau est correct même si la différence est flagrante entre les six meilleures équipes et le reste. On joue devant 4.000 personnes de moyenne sauf pour le derby contre Ferencvaros où ça atteint 12.000. A Budapest, ça ne sent pas vraiment le foot. Celui qui arrive dans ce pays pour sentir l’engouement autour du foot, il peut rentrer direct. Faut savoir que le water-polo fait plus rêver que le foot même si nous sommes mieux payés.

Émerse Faé : « J'ai juste fait mon travail »

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