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L’Espagne arrache sa finale

Thomas Pitrel, à Donetsk
L’Espagne arrache sa finale

Mise à mal par le Portugal pendant toute la rencontre, l’Espagne s’est qualifiée pour la finale de l’Euro grâce au tir de Bruno Alves sur la barre, lors de la séance de tirs au but. Alors que les Lusitaniens avaient l’occasion de disputer la deuxième finale de leur histoire, ils ont laissé leurs voisins jouer leur troisième d’affilée.

Portugal/Espagne : 0-0, 2-4 tab
Le Portugal est parvenu à faire déjouer l’Espagne. Au-delà du résultat, voilà l’enseignement d’une rencontre assez chiante au cours de laquelle Pepe, Meireles, Ronaldo et Nani ont globalement fait mieux qu’Iniesta, Xavi et les autres. Au cours d’une partie crispée par l’enjeu et par une certaine agressivité (9 cartons jaunes), la Selecção n’a pourtant pas su la mettre au fond et a laissé l’Espagne se tirer d’affaire grâce aux tirs au but.
Pepe, homme du match
Les remplaçants et le staff portugais n’ont pas dû beaucoup user le revêtement de leur banc de touche, ce soir, à force de se lever pour tout et n’importe quoi. Ce n’est pourtant pas de la faute de Cüneyt Çakır, l’arbitre de la rencontre, si Nani a décidé de s’effondrer comme un fétu de paille alors qu’il avait passé Ramos et qu’il avait une autoroute (20e). Ou si Piqué a eu l’idée saugrenue de se jeter à plat ventre dans la surface pour exécuter un amorti de la poitrine, poussant le public lusitanien à exiger une main (27e). Cela aura au moins permis à ce dernier de s’enthousiasmer pour quelque chose. Si l’on excepte une frappe au ras du poteau de Cristiano Ronaldo (31e) et un geste technique du même CR7 aussi inutile qu’apprécié par le stade (26e), rien d’excitant à lui mettre sous la dent. Sans doute parce qu’Hugo Almeida, pourtant inscrit sur la feuille de match, a manifestement oublié de venir jouer ce soir.
À ce petit jeu, l’attaquant portugais dispute la palme à son homologue espagnol. On attendait Fàbregas ou Torres, voire Llorente, Vicente del Bosque a choisi Álvaro Negredo. Sauf que le Sévillan ne montre pas grand-chose, Iniesta prenant tous les draps. La première grosse occasion de la rencontre vient d’ailleurs du Barcelonais, qui passe en retrait pour Arbeloa, dont le plat du pied rase la barre (9e). Avant de prendre lui-même les choses en main depuis son spot de l’angle gauche du grand rectangle, pour des frappes qui ne trouvent pas le cadre (10e, 20e). Pas de quoi exciter la Donbass Arena, déjà pas bien gâtée samedi soir. Preuve que le match est loin d’être tip-top, le meilleur joueur est un défenseur, Pepe, qui semble mener toute son équipe depuis la ligne arrière.
L’heure des changements stratégiques
Conscient que son coup de poker était une fausse bonne idée, le sélectionneur espagnol ne traîne pas. Il sort Negredo pour Fàbregas (54e), puis fait entrer Jesús Navas à la place d’un timide David Silva (61e). La manœuvre permet à la Roja de retrouver provisoirement de sa superbe, ainsi que la possession de balle dans le camp adverse, mais, au milieu de cette partie pas très funky, le Portugal a bel et bien pris le dessus. La Selecção pourrait même ouvrir le score, si Paulo Bento ne tardait pas tant à sortir Almeida, jamais décisif, que Nani et Ronaldo observent louper le cadre avec un air dépité. La décision n’est prise qu’à la 81e minute lorsque Nélson Oliveira entre sur la pelouse, ses 20 ans sous le bras, avec pour mission de débloquer tout ça.
Autant tuer le suspense, il n’y est pas parvenu. Pas plus que CR7, qui dévisse la frappe de la victoire à la 90e, envoyant tout le monde en prolongation. Encore une fois, les politiques respectives des entraîneurs semblent se répercuter directement sur le terrain. L’Espagne a déjà fait son dernier changement en remplaçant Xavi (oui, Xavi) par Pedro, elle se met donc à dominer des Portugais fatigués et manque d’ouvrir le score sur une reprise à bout portant d’Iniesta qui fuit le cadre (104e). Bento, lui, n’a toujours fait qu’un changement à ce moment, confiant dans les deux jours supplémentaires de récupération de son équipe. Y remédiant par la suite, il rééquilibre les débats, qui aboutissent à la deuxième séance de tirs au but de l’Euro. Alors que les deux premiers sont arrêtés (Xabi Alonso et Moutinho) et que Ramos oublie son exocet de la demi-finale de Ligue des champions avec une panenka, Bruno Alves met un missile sur la barre et permet à l’Espagne d’atteindre sa troisième finale de suite, un record. Alves était censé tirer le précédent, mais Nani l’a rejoint pour prendre sa place. Est-ce que ça l’a déconcentré ? Peut-être, peut-être pas. Ce qui est sûr, c’est que, malgré sa domination, le Portugal n’a fait qu’une victime ce soir : Bert van Marwijk, le coach des Pays-Bas.

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Thomas Pitrel, à Donetsk

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