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L’équipe type des joueurs chargés

Par Eric Carpentier
L’équipe type des joueurs chargés

La Russie aurait mis en place un système de dopage « ordonné, contrôlé et supervisé par l’État » et le CIO ne sait plus sur quel pied danser. Si, au vue de ses performances, le onze russe semblerait épargné par les pratiques illégales, d'autres joueurs s'y sont jetés la gueule ouverte. Attention, équipe électrique.

Harald Schumacher

« Il n’est pas rare qu’on joue de 20 000 à 30 000 deutsche marks au poker. (…) D’autres baisent jusqu’au petit matin et arrivent ensuite à l’entraînement frais comme des serpillières mouillées. D’autres enfin ingurgitent plus de whisky que des alcoolos notoires. » Dans son livre Coup d’envoi (1987), entre autres saines révélations sur la RFA de 1982, Harald glisse une lapalissade : il serait arrivé légèrement chargé avant d’allonger Battiston. L’un des joueurs de la Mannschaft était ainsi surnommé « la pharmacie ambulante », pour que toute l’équipe puisse carburer aux amphét’. « Et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. »


Défenseurs

Abel Xavier

Non, Abel Xavier n’est pas qu’une main. Ni une coupe de cheveux douteuse. C’est aussi un corps à travailler, quitte à s’enfiler quelques stéroïdes. Pincé en 2005 pour un contrôle positif à la méthandrosténolone, il écope de 18 mois de suspension, réduits à 12 mois après avoir nié. En même temps, il avait aussi nié avoir mis la main. La bonne nouvelle en revanche, c’est qu’il peut quitter la charmante ville de Middlesbrough, licencié par son club, direction Los Angeles. Chienne de vie d’Abel.

Fabio Cannavaro

Non, le Ballon d’or n’a jamais été reconnu coupable de dopage. Par la justice, du moins. Pour les autres, le doute est permis après la diffusion par la Rai Due d’un reportage montrant le défenseur aux yeux bleus s’injecter tranquillement du Neoton (créatine) en intraveineuse juste avant la finale de Coupe de l’UEFA, contre Marseille en 1999. Une substance non prohibée à l’époque, ce qui fera dire à Lilian Thuram : « On veut salir une personne. Tout le monde sait que cette perfusion n’est pas illicite, mais désormais, le doute sera installé. C’est comme ça qu’on détruit le football. Le seul but de ce programme, c’est de faire de l’audience et de mettre le doute. » Objectif atteint. Par ce programme et quelques autres dossiers.

Jaap Stam

2001, année de la nandrolone aux Pays-Bas. Tout juste arrivé en Italie, l’ancien roc de Manchester est invité à aller pisser à la fin d’un Lazio-Atalanta Bergame. Un résultat positif plus tard, il devient le troisième Hollandais de la saison à tomber pour utilisation de produit dopant, après Edgar Davids et Frank de Boer. Quelques mois de suspension pour Jaap, et un licenciement pour Huib Plemper, le médecin des Oranje. Victime de la mode.

Dominique Arribagé

« Contrôlé positif le 26 septembre 1997 à l’issue du match Toulouse-Guingamp. » Qui peut expliquer ça ? Qui peut prendre autant de risques pour un Toulouse-Guingamp ? Dominique Arribagé, donc. Suspendu pour 18 mois dont 6 fermes, Arribagé se lance dans une odyssée judiciaire qui le verra passer par le CNOSF, le tribunal administratif de Toulouse et la cour administrative de Bordeaux, pour finalement être contraint de purger sa suspension. Parce que, vraiment, se doper pour un Toulouse-Guingamp, c’est pas possible.


Milieux

Sacha Rytchkov

« La Russie se prépare pour la Coupe du monde 2018 et la FIFA commence à contrôler le football russe. » Ça, c’est Vitali Moutko, le ministre des Sports russes, s’insurgeant d’un contrôle antidopage inopiné de tous les joueurs du FK Rostov à la suite d’une suspicion d’usage généralisé de meldonium. Il n’y aurait pas de dopage dans le football russe ? C’est oublier un peu vite l’immortel Sacha Rytchkov, contrôlé positif au cannabis après un Lens-Strasbourg un soir de novembre 1996. En même temps, Lens au mois de novembre, Sacha avait bien le droit à un peu d’évasion. Lega-legalización pour lui.

Diego Maradona

Le plus grand, partout, tout le temps. Un premier contrôle positif à la cocaïne en 1991 qui met un terme à son idylle napolitaine. Un second contrôle positif à l’éphédrine à la Coupe du monde 1994 qui signe sa rupture avec la sélection argentine. Avant de partir, El Pibe de Oro marquera un dernier but, contre la Grèce. Peut-être le plus bel exemple pour tous ceux qui prétendent que le football fait trop appel à la technique pour avoir besoin du dopage. Chargé, mais divin.

David Garcion

Le pire avec le dopage, c’est qu’on peut toujours aller plus loin. Un an avant Arribagé, David Garcion se fait choper. Sauf que lui joue en D2 et qu’il se fait prendre au terme d’un Nice-Lille. Sérieusement, David ? Il finira avec 18 mois dont 6 fermes, comme Domi. Même bêtise, même punition.


Attaquants

Adrian Mutu

Oubliez Gheorghe Hagi, il est là, le vrai Maradona des Carpates. Un premier contrôle positif à la cocaïne en 2004, à nouveau positif à la sibutramine, un coupe-faim, après un match avec la Fiorentina, 9 mois de suspension, la double puis la triple peine avec Cesena suivi d’Ajaccio. Et s’il n’a jamais nié, c’est parce qu’il n’y a qu’un seul Robbie Fowler.

Cyril Pouget

Contrôlé positif à la nandrolone le 12 septembre 1997, après un Bordeaux-Le Havre, il est suspendu le 2 juillet 1998 pour 18 mois, dont 6 fermes. La raison de son dopage reste à ce jour inconnue. Certains évoquent la nostalgie des PP flingueurs qu’il formait avec Robert Pirès du côté de Saint-Symphorien. D’autres avancent le fait de vivre au Havre.

Christophe Dugarry

Le plus beau vice de forme de l’histoire de la lutte anti-dopage. Contrôlé positif le 30 avril 1999 à l’issue de Marseille-Lyon, la commission de contrôle dopage de la Fédération n’inflige pas de sanction au joueur. La raison ? Au moment du contrôle, le médecin désigné pour effectuer le prélèvement d’urines n’avait pas prêté serment comme la loi l’y oblige. Avoir marqué un but contre l’Afrique du Sud aide à résoudre quelques situations, paraît-il.


Remplaçants

Bernard Barthez

Parce qu’on peut gagner une Coupe du monde avec des fumeurs de weed dans les bois. Le premier à sortir les OCB est Fabulous Fab, contrôlé positif à la verte en 1995, au sortir d’un Nantes-Monaco. Quatre mois de suspension dont deux avec sursis pour lui. Soit un de moins que sa doublure de 98. Un Chat qui perd précieusement sa place de numéro 1 pour s’être aéré les neurones à l’occasion d’un rassemblement de l’équipe de France, en 1997. En revanche, l’histoire ne dit pas s’ils sont plutôt ton-car ou maroco.

Mamadou Sakho

« Je le dis avec conviction, il n’y a pas de dopage dans le football », clamait Jürgen Klopp en 2009 au Die Zeit. Manque de bol, quelques années plus tard, c’est son propre défenseur qui se fait prendre pour avoir abusé d’un brûleur de graisse. Pourtant, Sakho avait un exemple à ne pas suivre à quelques kilomètres de là : en 2011 et pour la même raison, Kolo Touré a pris six mois de suspension. Les produits amincissants, cette plaie de l’humanité.

Fred

Fred ou l’absurdité de la lutte anti-dopage. Contrôlé positif pour utilisation d’hydrochlorothiazide, un diurétique interdit, lors de la Copa América chilienne de 2015, il est suspendu un an par la CONMEBOL. Mais la CONMEBOL n’est pas l’UEFA, et le milieu de terrain a pu continuer à jouer avec son Shakhtar Donetsk. Jusqu’à l’intervention de la FIFA deux mois plus tard qui a étendu sa suspension au territoire européen. Oui, la FIFA fait parfois les choses bien.

Arijan Ademi

L’un des derniers contrôlés positifs en date, avec Sakho. Mais pas de brûleur de graisse pour le milieu macédonien du Dinamo Zagreb. Plutôt ces bons vieux stéroïdes anabolisants. La triche, peut-être, mais dans le respect des traditions. Et donc l’inévitable « à l’insu de mon plein gré ». En attendant, quatre ans de suspension annoncés pour Arijan. On se revoit en 2020 ?

Claudio Caniggia, Francesco Flachi et Brian Fernandez

La cocaïne est en vogue chez les attaquants. En même temps, difficile d’être « en manque de confiance » quand tu as de la poudre blanche plein le pif. C’est ce qu’ont dû se dire Caniggia et Flachi. Surtout ce dernier, qui s’est remis sur les rails en 2010, après s’être fait gauler une première fois en 2007. Et 12 ans de suspension pour lui qui devraient faire tanguer dangereusement sa carrière professionnelle. Pour Brian Fernandez en revanche, paraîtrait que c’est sa vie complète qui tangue. Pas sûr que la blanche l’aide pour autant à ne pas broyer du noir.


Par Eric Carpentier

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