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L’Atlético, au bout du bout

Par Robin Delorme, au Vicente-Calderón
L’Atlético, au bout du bout

Vainqueur après une séance de penaltys étouffante, l'Atlético de Madrid a gagné le droit de croire à son rêve européen. Il en faudra pourtant plus pour passer l'étape des quarts tant la faiblesse de cet affrontement face au Bayer a apeuré le Vicente-Calderón.

AtléticoBayer L. (10)

M. Suárez (27′) pour Atlético Madrid

Et Kiessling rata… Après une séance de tirs au but tout aussi déconcertante qu’un match insipide, l’Atlético est en quarts de finale. Et que ce fut dur… Car avant ce penalty, le Vicente-Calderón a souffert comme rarement depuis l’arrivée de son Argentin béni des dieux du Manzanares. Retour aux prémices de la souffrance : le chronomètre est en route depuis vingt bonnes minutes et les hommes de Diego Simeone n’ont rien montré. Dans le dur, l’Atlético se cherche un moyen d’espérer. Le public du Vicente-Calderón le trouve avec le retour de Mario Suárez dans les pieds d’un Bellarabi parti en contre. Cette récupération, applaudie, remet en selle un stade en manque d’entrain. Sur un coup franc mal repoussé quelques tours de cadran plus tard, le milieu de terrain estampillé colchonero fait cette fois-ci intégralement chavirer l’antre aux « 55 000 Cholos » . Ce but, le seul du temps réglementaire, ouvre les portes à une prolongation qui sera à l’image de cette rencontre : sans rien. La peur au ventre, le dernier finaliste de la Ligue des champions doit son salut à un Oblak sûr de son fait et à la chance.

Des gradins timides, un rythme soporifique

Des milliers de confettis blancs envahissent les tribunes du Calderón. Ces petits blancs qui jonchent ensuite la pelouse, les Matelassiers auront tout le loisir de les compter. Car le début de rencontre est d’une pauvreté rare. Diego Simeone, sous sa guérite, ne peut que constater le manque d’intensité et de qualité de ses ouailles. Rarement à l’offensive, ils passent le plus clair de leur temps à courir après des Germains un temps emprunté, puis plus incisifs. Bellarabi est d’ailleurs le premier à s’essayer : sa frappe, contrée, termine en corner. Le dernier pour Moyá qui, dix minutes plus tard, se pète. Contraint à un premier changement, le Cholo oblige alors ses protégés à jouer des touches longues, histoire de mettre sous pression Leno. Quelques ballons aériens dans la surface de Leverkusen plus tard, le cuir retombe sur Koke qui décale Mario Suárez. Pan ! D’un coup de canon contré, il s’offre son premier but européen et par là même, l’avantage aux siens. Mérité ou pas, il permet d’éveiller les Colchoneros et de réveiller ses aficionados. Dans la foulée, Mandžukić, superbement lancé par Arda, se rate et enterre le timide sursaut des locaux. Pis, c’est sur le flan qu’il assiste aux trois coups de sifflets de la mi-temps.

Caution technique turco-française

La surprise du XI, Cani, ne reprend pas la direction du pré. Invisible, il est remplacé par un Raúl García qui trouve d’une longue diagonale un Croate finalement apte à poursuivre la rencontre. Sans succès, cette offensive illustre un état d’esprit plus ambitieux à défaut d’être brillant. Tandis que Jesús Gámez se mue en Rory Delap, Koke enchaîne les corners. Sans concrétisation, ces tentatives mettent la pression sur des Pharmaciens qui frôlent la correctionnelle. Devant, c’est bien le néant qui habite les attaquants du Bayer. L’heure de jeu passe, le résultat stagne, et les deux techniciens madrilènes commencent à enchaîner les combinaisons. Par trois fois, Griezmann sert son coéquipier turc dans la surface. La reprise d’Arda est trop enlevée, puis sa remise d’une talonnade ne trouve preneur. Enfin, sa frappe oblige Leno à la parade et Spahić au dégagement en catastrophe. De plus en plus hachée, de plus en plus dure, la rencontre gagne en intensité sentimentale avec l’entrée du Niño. Pas en qualité, encore moins en occasion. Le cul entre deux strapontins, l’Atlético ne sait s’il doit attaquer ou conserver ce maigre avantage. Leverkusen, lui, a bien choisi et barricade sans grande frayeur sa surface.

Arda seul au monde

À l’unisson du temps réglementaire, la prolongation conserve ce faux rythme. Pis, la tension monte dans les tours lorsque Raúl García, à deux reprises, et Fernando Torres miment avoir reçu des coups de coude du latéral Wendell. Pas en reste, les joueurs du Bayer passent leur temps au sol. Et le jeu dans tout ça ? De longs ballons, des échanges de la tête, et de maigres tentatives de relance au sol avortées dès la première passe… Muet, le Calderón se décide à pousser ses champions en manque de tout. En conséquence, Arda reprend de l’épaisseur et sert Raúl García, qui envoie une minasse en plein sur Leno. Le Turc, justement, est le seul rojiblanco à proposer des alternatives aux dégagements sans conviction des uns et des autres. Entre abattement et abnégation, le Calderón stresse comme un seul homme lorsque Raúl García s’avance vers le point de penalty. À raison, puisqu’il se foire, comme Çalhanoğlu sur l’essai suivant. Finalement, après des échecs de Koke et de Omer Toprak, c’est Kiessling qui délivre bien malgré lui un peuple rouge et blanc qui a souffert jusqu’au bout de la nuit.

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