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L’Angleterre prête pour la guerre

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L’Angleterre prête pour la guerre

Ça pourrait en effrayer plus d'un mais finalement ce huitième de finale face à l'Allemagne représente peut-être l'adversaire idéal pour l'Angleterre. Une affiche qui rappelle quelques-uns des plus grands clashs de l'histoire. Sur le terrain, comme en dehors...

Fin politicien, David Cameron sait parfaitement accorder les deux partitions : l’entente cordiale et les vieux relents. Le nouveau Premier Ministre britannique a, en effet, annoncé qu’il regarderait le clash Angleterre-Allemagne avec Angela Merkel. Sympa. Avant d’avertir : « Je ne sais pas si c’est une bonne idée car je risque de ne pas bien me tenir. Je vais essayer de ne pas me bagarrer avec elle pendant les penalties. On verra » . Cameron, malin comme un singe, sait parfaitement que, contrairement à la rivalité franco-allemande où chaque camp multiplie les mains tendues, les Anglais, eux, assument très bien leur vieille haine pour les Germains. Mieux : ils adorent ça ! C’est avec une vraie gourmandise que tout Albion attend ce nouveau duel épique face à la Nationalmannschaft, cet ennemi éternel.

Le foot, la guerre, une certaine idée de ce duel

Car ce goût sulfureux de l’Angleterre vient de là : malgré une détestation viscérale, elle reconnaît à l’Allemagne un statut de cador au moins équivalent au sien. Rien à voir avec la France, ces sympathiques Frenchies, excellents cuistots, intéressants philosophes mais bons à rien dès qu’on passe aux choses sérieuses, aux choses d’hommes. Le football comme la guerre. Car il ne faut pas se mentir, outre-Manche, le lien est très vite tissé entre les deux. Et armes à la main ou balle au pied, la France n’a jamais convaincu l’Angleterre. 1998 et 2000 ? Une simple parenthèse pour les sujets de Sa Très Gracieuse Majesté, et ce ne sont pas les récents épisodes tragi-comiques qui vont les convaincre du contraire. Alors que l’Allemagne… Ça c’est du lourd, ça c’est du sérieux ! Pas du genre à se coucher en deux secondes dès qu’on hausse le ton. Et une fois encore, l’appréciation vaut pour le passé militaire que sportif. Un mélange des genres tout à fait assumé par les Anglais. Les manchettes outre-Manche n’en font pas mystère en barrant des Unes « It’s war ! » avec Rooney en tenue de soldat, comme Gascoigne 14 ans plus tôt, juste avant la demie face à l’Allemagne lors de l’Euro anglais et ce titre légendaire : « Achtung ! Surrender ! » . Un sommet de provocation, cette demi-finale. Des t-shirts avaient alors fleuri dans les rues de Londres où l’on pouvait lire : “Deux guerres mondiales et une Coupe du monde”. Autant de comptes allemands réglés par Albion. Bien entendu, c’est une vérité parcellaire qui oublie toutes les autres victoires germaniques. Mais au-delà de ça, les Allemagne-Angleterre sont quasi systématiquement de très grands matches. Qui tournent quasi systématiquement à l’avantage des Allemands. Souvent de pas grand-chose d’ailleurs : quatre matches de Coupe du monde, trois prolongations et un nul en poule (1982). Bref, bien malin qui peut prédire le vainqueur de ce huitième de finale. Mais, à l’heure des paris en ligne, l’idée est peut-être de miser sur le nul dans le temps règlementaire.

Jeunes Allemands contre vieux Anglais

Pourtant, si la lecture historique de ce duel invite à ce pari, la dynamique des deux formations incite plutôt à pronostiquer l’équipe de Joachim Löw. Impressionnante face à l’Australie (4-0), vraiment pas vernie face à la Serbie (0-1, expulsion sévère de Klose, peno raté et une paire de poteaux touchés) avant d’assurer le beefsteak à l’ancienne face au Ghana (1-0), la jeunesse triomphante allemande (équipe la plus jeune du tournoi) a quelque chose d’aussi séduisant que prometteur dans les pas d’un Mesut Özil épatant d’aisance. En face, c’est presque l’exact inverse. L’Angleterre est la troisième escouade la plus vieille du tournoi derrière l’Australie et le Brésil, même si les observateurs auront tôt fait de remarquer qu’il y a quatre ans, la finale France-Italie avait consacré les deux équipes les plus âgées de la compétition. Osons le terme expérimenté alors, moins péjoratif. Et, au vrai, il en faudra de l’expérience à la formation de Fabio Capello pour déjouer ce piège teuton. Poussifs au possible lors du premier tour, les Anglais se sont singulièrement compliqué la tâche en s’offrant un tableau de la mort : soit l’Allemagne, avant peut-être l’Argentine en quart et une possible demie face à l’Espagne. Ce n’est plus une montée en puissance qu’il faut souhaiter à Steven Gerrard et sa bande mais la surmultipliée. Joe Cole a beau clamer « C’est notre heure » , l’ambiance n’est pas forcément à l’optimisme béat. La faute à des cadres cramés. Et chaque fan des Three Lions de prier pour que Wayne ressemble enfin à Rooney.

Defoe, dans sa candeur, avait avoué qu’il aurait préféré finir premier pour prendre le Ghana. Mais en réalité, l’Allemagne, comme l’Argentine en quart d’ailleurs, figure bien le rendez-vous idéal pour espérer le réveil anglais : une rivalité exacerbée pour sortir de la torpeur, un niveau adverse suffisamment élevé pour enlever de la pression aux hommes de Capello et surtout un rival joueur en diable idéale pour ces Anglais si empotés quand ils doivent faire le jeu. Oui, et si l’Angleterre, bizarrement, avait décroché le tableau idéal… ?

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