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L’agacement de Christophe Galtier
L’information a été officialisée mardi par l’AS Saint-Étienne : Christophe Galtier ne sera plus, dés la fin de saison, l’entraîneur des Verts. Le club et l’entraîneur sont en effet parvenus à un accord pour mettre fin à leur collaboration à un an de la fin de contrat du technicien.
Dans un entretien accordé à RMC Sport, celui qui était sur le banc stéphanois depuis sept ans et demi est revenu sur les raisons qui l’ont poussé à vouloir quitter le Forez : « Je me suis agacé. J’ai été agacé par les coups du sort que nous avons eus cette saison. Agacé par le nombre de blessures, d’absents dans des matchs majeurs. Agacé de voir que dans nos séries de matchs, on ne pouvait pas compter sur la totalité de l’effectif. Agacé parce qu’on a eu beaucoup de coups du sort qui nous ont fait perdre des points en championnat et qu’ils allaient être durs à rattraper. »
Un agacement accentué par les critiques dont Galette a souvent été la cible, la faute à un jeu jugé trop souvent ennuyeux : « Les critiques, je les ai acceptées. Elles étaient quelques fois justifiées, quelques fois pas justifiées. On ne tenait pas compte de la concurrence, des coups du sort. On a fait des matchs où il manquait entre huit et neuf joueurs. L’effectif n’a jamais été au complet dans les séries de matchs importants. Tant bien que mal, on a eu un parcours très agréable, très performant, en Coupe d’Europe. Évidemment que les remarques et les critiques ont été des clignotants. »
Pour autant, à l’heure de faire les comptes, Galtier préfère tout de même mettre l’accent sur les bons souvenirs qu’il gardera de son passage en terres stéphanoises : une stabilité dans le haut du classement, un retour sur la scène européenne et, surtout, un trophée, avec cette Coupe de la Ligue obtenue en 2013 : « J’avais ça en tête depuis longtemps parce que je trouvais ça aberrant que les Verts ne connaissent pas le Stade de France et qu’on attende autant d’années pour y aller. L’émotion que j’ai là, ça n’est pas l’émotion d’avoir fait en sorte qu’on amène le peuple vert à Paris, c’est simplement un retour de 20 ans en arrière. Sur des soirées en famille, sur ce que pouvaient représenter les Verts en France. C’est ce feedback, ce sont ces souvenirs qui ont fait que gamin, j’ai continué à regarder à la télé, avec mon père qui est parti cet été, à regarder les Verts. »
En ce qui concerne la suite, pour l’heure, l’ancien adjoint d’Alain Perrin n’a encore rien décidé : « On verra bien. Je ne m’interdis rien. Je n’ai pas peur d’avoir une période d’inactivité. Je n’ai pas peur d’aller travailler à l’étranger, je ne m’interdis pas de travailler en France. On verra bien, mais rien ne se fera dans la précipitation. »
Une chose est sûre, les supporters stéphanois peuvent lui dire merci. Et bon vent.
GM