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Koke : « Petit, Juninho était mon idole »

Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid
Koke : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Petit, Juninho était mon idole<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Koke est le dealer de ballons de cet Atlético Madrid, version Diego Simeone. Au placard avant l'arrivée du technicien argentin sur le banc colchonero, le milieu espagnol se régale aujourd'hui dans son club formateur et une équipe qu'il concède comme plutôt défensive. Petite rencontre avant d'affronter le Barça.

Votre parcours en Ligue des champions rappelle fortement celui de Dortmund la saison dernière. Vous vous voyez aller jusqu’en finale ?

C’est possible ! Mais bon, Dortmund, c’est Dortmund. L’Atléti, c’est l’Atléti. Inimitable. Ils ont fait une énorme saison l’an dernier, cette année c’est notre tour. Il faut y croire, continuer marche après marche à écrire notre histoire. Et rester unis, comme nous le sommes. C’est le projet qui est en place : tenter de rivaliser avec les plus grands pour atteindre leur hauteur.

Quand vous préparez un match d’une telle importance, vous basez-vous sur un match référence ?

Ce serait facile de te dire qu’on se base sur la finale de Coupe du Roi face au Real… Mais la réalité, c’est que notre match le plus accompli a été la finale de la Supercoupe d’Europe face à Chelsea (victoire 4-1). Sincèrement, je pense que la première mi-temps que nous avons faite a été exceptionnelle. Pendant une demi-heure, nous avons fait peur à toute l’Europe.

L’Atlético est vraiment passé dans une nouvelle dimension lorsque Simeone est arrivé sur le banc. Qu’a-t-il fait pour réveiller le club ?

Sincèrement, il a tout changé. Vraiment tout. Si je devais prendre un point en particulier, je dirais la mentalité. Depuis son arrivée, tout le groupe a changé. Le vestiaire était vraiment mal, au fond du trou. Il nous a expressément demandé, enfin plutôt obligé, de relever la tête. Il a inculqué à tout le monde de ne penser qu’au match suivant, de ne jamais se projeter. Comme si celui que tu allais jouer était le dernier de ta carrière.

Tactiquement, il vous a également beaucoup apporté ?

Le Mister nous a avant tout appris à bien défendre, à fermer les espaces. Ensuite, lorsque l’on récupère le ballon au milieu de terrain, on essaye de se projeter vite vers l’avant. Si je veux caricaturer, c’est : « La défense avant tout, et ensuite se projeter vers l’avant. »

D’un point de vue purement personnel, que t’a-t-il inculqué ?

Quand il est arrivé, j’étais dans une situation vraiment précaire. Je ne jouais vraiment pas beaucoup, un nouvel entraîneur arrivait : je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. J’avais besoin de temps de jeu, d’expérience pour devenir un meilleur footballeur. Lui m’a dit : « Sois tranquille, tu vas avoir des minutes de jeu. » Il a plutôt bien tenu parole (rires). Pour ma part, je me suis promis de toujours tout donner pour lui sur le terrain.

On parle beaucoup d’amour du maillot en ce moment. L’Atlético et toi, c’est clairement une histoire d’amour.

Oui, ça a toujours été mon club. Toute ma famille supportait l’Atlético. Je me rappellerai toujours que mon père me tenait par la main pour aller au stade. En plus, à l’époque, on jouait autour du terrain avant les matchs. C’était le pied. Tu regardais le terrain et tu te mettais à rêver. Tu te disais : « Et si j’y arrivais, à devenir professionnel de mon club. » J’ai eu cette chance. J’ai beaucoup travaillé, la dose de chance qui va avec, et me voilà ici.

Tu te souviens de ton premier match en pro ?

J’avais 17 ans, ça fait un bail désormais. C’était au Camp Nou face au Barça. Ça a vraiment été difficile… (Il souffle). Tu vois, j’en ai même oublié le résultat tellement c’était dur. Je suis entré en jeu, je voulais vraiment profiter. Mais nous avons perdu, donc ce n’est pas vraiment un super souvenir.

Entretiens-tu une relation particulière avec les supporters du fait d’être un peu « l’un des leurs » ?

Effectivement, il n’y a pas si longtemps, j’étais encore un supporter qui voulait approcher les joueurs. Aujourd’hui, je suis de l’autre côté, et je sais donc tout ce que ça représente pour un supporter de pouvoir approcher, parler aux joueurs. Quand on sort de l’entraînement, on leur signe donc des autographes, on prend des photos…

Ils te le rendent bien ?

Le public est, comme avec tous les Canteranos (joueurs formés au club), un soutien particulier. Ça a toujours été important ici d’avoir des joueurs du cru, estampillés Atléti. Il y a quelques années, ils étaient rares. Aujourd’hui, nous sommes un peu plus nombreux. C’est encore dû à l’arrivée du Mister. Il a voulu donner de l’importance aux joueurs formés au club.

Et toi, qui étaient tes idoles quand tu étais jeune ?

Quand j’étais tout petit, c’était Juninho (ndlr, Paulista). Mais à l’Atléti, mon exemple a toujours été Fernando Torres. C’est un Canterano qui a toujours tout donné pour ce maillot. Ça a vraiment été dur de le voir partir. Mais c’était une fatalité, il ne pouvait pas rester. Sur le terrain, Xavi et Iniesta sont aussi deux exemples que j’essaye de suivre. J’entends ici ou là que j’aurais le même profil. Mais moi, j’essaye seulement d’être moi-même. De jouer comme je sais le faire.

Tu te vois rester à l’Atlético toute ta carrière ?

On ne peut jamais savoir. Aujourd’hui je suis ici, demain je peux être ailleurs. J’ai mon contrat qui a été prolongé, je suis très heureux ici. J’espère que ce sera possible. Si le club le souhaite, et moi également, pourquoi pas.

Ton plus grand rêve ?

J’en ai beaucoup… Ce serait bon de devenir capitaine de l’Atlético de Madrid. J’ai déjà été capitaine dans les équipes de jeune, mais prendre le brassard de l’équipe première, ce serait incroyable. Sinon, gagner une Liga avec l’Atléti, ce serait… immense. Rivaliser au quotidien avec le Real Madrid et le Barça est vraiment très difficile. Et puis la Champions League également… Ça, c’est un rêve plus personnel. Mais il faut toujours rêver.

Bientôt, l’Atléti va changer de stade. Ça te fait bizarre ?

Le Vicente-Calderón sera toujours la maison de tous les Colchoneros. Mais si le club a décidé que nous devions changer de stade, c’est pour devenir un meilleur club. Avec un meilleur stade, de meilleures installations, ça va être bénéfique pour tout le monde.

Retrouvez la suite de l’interview de Koke, dans le tout beau premier numéro de SO FOOT Junior, petit frère de.

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Propos recueillis par Robin Delorme, à Madrid

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