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Kodjia, la bombe à retardement

Par Axel Bougis
Kodjia, la bombe à retardement

En cas de victoire ce soir contre Valenciennes (20h30), Angers remonterai à la 2e place du classement de la Ligue 2. Pour y parvenir, le SCO comptera évidemment sur Jonathan Kodjia, le meilleur buteur du championnat (15 réalisations), qui réalise à 25 ans la meilleure saison de sa carrière et exploite enfin son très gros potentiel.

En plus des montées en Ligue 1 manquées d’un rien, Angers s’est fait une autre spécialité ces dernières années. Celle de révéler ou relancer des attaquants trop bons pour rester au club et en Ligue 2. Après Anthony Modeste, Claudiu Keserü ou Gaëtan Charbonnier, c’est au tour de Jonathan Kodjia de briller sous le maillot blanc et noir. En 25 matchs cette saison, l’attaquant du SCO a déjà marqué 15 fois, soit le meilleur total pour un joueur de L2, à égalité avec le Havrais Mickaël Le Bihan. Des pions inscrits dans toutes les positions, parfois même très beaux, qui ont fait de Kodjia l’une des principales attractions d’un championnat, il est vrai, en manque de têtes d’affiche.

« Trop focalisé sur le classement du meilleur buteur »

Grand et élancé (1,89m, 77kg), le natif de Saint-Denis (93) a tout pour entrer dans la catégorie bien trop floue de « l’attaquant moderne » . Rapide, plutôt fin techniquement, capable de prendre des ballons de la tête et donc de marquer, Kodjia a tout ce qu’il faut pour réussir. Le problème, c’est qu’il a mis du temps à se servir de tous ses atouts. Formé à Reims, il ne s’y imposera jamais et enchaînera trois prêts plus ou moins réussis. D’abord en National, à Cherbourg (3 buts en 16 matchs) et Amiens (9 buts en 34 matchs), puis à Caen la saison dernière. C’est d’ailleurs au cours de son année passée à Malherbe qu’il convaincra le staff angevin de lui faire confiance. Pas forcément avec ses stats (5 buts en 27 rencontres, dont un face à Angers), mais plus avec le potentiel qu’il a laissé entrevoir au cours de ce parcours chaotique. « On l’a observé… et pas que cette année, avait indiqué Stéphane Moulin, le coach du SCO, lors de la présentation du joueur. J’apprécie son style : il va vite, peut éliminer et faire la différence tout seul. »

Un poil risqué, le pari est déjà gagnant. Le sera-t-il jusqu’au bout ? Tout dépendra de la faculté de Kodjia a digéré son explosion. Car l’intéressé lui-même l’avoue, il peut parfois laisser son ambition personnelle prendre le pas sur celle de son équipe. C’est ce qui est arrivé à la fin de l’automne, lorsque sa lutte à distance avec Le Bihan pour la place de meilleur buteur l’a poussé à jouer pour sa gueule et… paradoxalement à ne plus marquer pendant cinq matchs consécutifs. « C’était chiant, mais j’ai compris à un moment donné que je n’étais pas concentré sur le bon objectif, concède Kodjia. J’étais trop focalisé sur le classement du meilleur buteur et ça m’a enlevé l’une des raisons pour lesquelles je suis sur le terrain, qui est de faire marquer mes coéquipiers et de moi-même marquer. À partir du moment où on déjoue et qu’on n’a plus qu’un seul objectif, on n’est plus concerné et donc largement moins prolifique. C’est vraiment ça que j’ai dû retravailler sur l’aspect mental, car le foot je l’ai dans les jambes, tout le monde le sait. »

Probablement loin d’Angers la saison prochaine

Si la leçon est définitivement retenue, la suite de sa carrière pourrait être plus simple que le début. Lille, Rennes, Montpellier, West Bromwich, Reading, l’Ajax, l’Olympiakos et surtout Nantes ont déjà pris leurs renseignements en vue d’un transfert cet été. Sous contrat jusqu’en juin 2017, Kodjia pourrait donc bien quitter le SCO au bout d’un an, même en cas de montée en L1. Surtout que le prix du joueur, fixé entre trois et quatre millions d’euros, est dans les cordes d’un paquet de clubs. Ne restera plus ensuite à Kodjia qu’à prendre exemple sur Olivier Giroud, meilleur buteur de L2 en 2010, et dont la carrière a radicalement changé de dimension depuis. Mais pour cela, il ne faudra pas penser qu’à soi…

Après la trêve internationale, place au festin !

Par Axel Bougis

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