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Klassieker killer pour Feyenoord !

par Chérif Ghemmour
Klassieker killer pour Feyenoord !

Encore un revers à l’ArenA pour Rotterdam. Troisième défaite en trois matchs d’Eredivisie, donc zéro point. Dans le port d’Amsterdam, y a les marins de Rotterdam qui meurent pleins de bière et de drames aux premières lueurs…

Oui, oui : « aux premières lueurs » , parce que le match avait lieu à 12 h 30. Allons droit au but comme JPP : le Klassieker n’intéresse plus grand monde, hors Pays-Bas. Pas un mot dans L’Équipe de ce matin. Avant, y avait au moins une petite brève avec une petite photo de Frank de Boer souriant (l’Ajax gagne souvent). Là, plus rien… Il faut dire que si l’Ajax est toujours resté au top aux Pays-Bas, le Feyenoord boite bas depuis presque 15 ans (dernier titre de champion en 1999). Et puis il faut rétablir une vérité : depuis la fin des années 70, le vrai Klassieker concerne surtout l’Ajax et le PSV Eindhoven, soit les deux vrais clubs phares du pays. Le big clash entre Rotterdam et Amsterdam s’est quasiment estompé à partir de 1974, année du titre pour Feyenoord avec, la même année, une magnifique sélection Oranje dominée justement par l’Ajax et le Feyenoord. Progressivement, l’équipe des Pays-Bas sera globalement plus à dominante Ajax et PSV : l’Euro 88 fut remporté grâce aux joueurs de ces deux clubs, Gullit excepté. Sportivement, et malgré une jolie C3 en 2002, le Feyenoord rentrera dans le rang, tout en sortant quand même quelques internationaux hors norme (Gullit, Van Hooijdonk, Van Persie)… Alors, aux Pays-Bas, le Klassieker reste le Klassieker, bien sûr. Avec un engouement et une électricité tels que les supporters des deux clubs sont interdits de déplacement à l’extérieur depuis 2009, pour cause de hooliganisme meurtrier. Demeure aussi une ambiance exceptionnelle jamais démentie, que ce soit au Kuip ou à l’ArenA, comme hier où les supporters ajacides avaient déployé un immense tifo à la gloire de ce derby qui s’est encore terminé en faveur des Lanciers…

Un sommet prometteur raté

La veille, le PSV avait mis la pression sur ses deux autres co-favoris 2013-14 avec sa victoire 3-0 à dom contre les Aigles de Go Ahead (9 points cash et Eindhoven leader). L’Ajax sortait d’une défaite évitable à l’AZ (2-3), quand Feyenoord s’était fait fesser par le FC Twente au Kuip (1-4) et pointait déjà à zéro point en débarquant à Amsterdam. Les Lanciers étaient privés de Van Rhijn (suspendu pour un rouge à Alkmaar) et de De Jong (pneumothorax embêtant pour une absence de six semaines). Côté Feyenoord, suspension de De Vrij et Van Deelen qui avaient vu rouge contre Twente, et Janmaat, le latéral gauche, était toujours blessé. La première mi-temps de haut niveau laissait présager un grand Klassieker. Après un but précoce de l’Italien Pellè qui marquait de raccroc sur coup franc indirect (0-1, 6e), l’Ajax déploya des vagues offensives totales qui permirent à l’Islandais Sigthorsson d’inscrire un beau doublé. Un péno pas évident sur Fischer transformé par le 9 ajacide (31e), puis une tête canon donnaient l’avantage au locaux (2-1, 37e). La première mi-temps de ce premier Klassieker de la saison a encore illustré ce complexe évident d’infériorité des joueurs de Feyenoord, écrasés intérieurement par la confiance insolente des Ajacides, plus sûrs de leur force, de leur jeu… et de leur palmarès (trois couronnes d’affilée).

La mi-temps laissait pourtant entrevoir une réaction d’orgueil de Rotterdam qui emballerait le derby. Sauf que plus rien ne bougera : ni au tableau d’affichage ni sur le terrain. L’Ajax se contenta de gérer en faisant le gros dos et en lançant quelques contres. Le drame vint surtout du côté du Feyenoord, incapable de bousculer les locaux malgré quelques temps forts et quelques bons mouvements. Parce qu’à l’inverse de l’Ajax et du PSV, ce Feyenoord n’a pas de vrai fonds de jeu. On s’en remet à Clasie (n°6, tactiquement) pour organiser. Or, la petite merveille de 21 ans ne peut pas prendre le jeu à son compte malgré tous les ballons grattés et quelques ouvertures lumineuses. On compte aussi sur le jeu long de Mathijsen en direction de Pellè ou Immers : pas si mal, mais trop stéréotypé, trop prévisible. Enfin, le même Immers sensé être un peu le 10 de l’équipe colle de trop près aux attaquants (Pellè et Schaken). Conclusion : ça pousse, ça bouge, mais ça ne déséquilibre pas l’adversaire.

Feyenoord déjà out pour le titre ?

Tout va mal à Rotterdam. Hier, Ronald Koeman a aligné un 4-4-2. Dimanche dernier, c’était un 4-2-3-1. L’an passé, c’était un 4-3-3… On l’aura compris : Ronald tâtonne. Son équipe est déséquilibrée et malgré son répondant physique (Pellè, Martins Indi, Immers, Mathijsen), elle se désunit très vite sous la pression adverse. Son pressing des attaquants est lâche, sa possession n’est pas fluide (on balance beaucoup devant) et l’absence de Janmaat empêche un rééquilibrage offensif côté droit. Dans l’entrejeu, l’étonnant petit Vilhenna (18 ans, milieu polyvalent) n’a pas retrouvé son rayonnement de l’an passé et devant, à gauche, l’autre petite perle, Boëtius (20 ans) est toujours indisponible. En fait, Feyenoord ne s’est jamais remis du départ de trois cracks à l’été 2012 : le merveilleux jeune attaquant suédois John Guidetti (reparti à Man-City qui l’avait prêté une saison) et surtout les deux milieux Karim El Ahmadi (parti à Aston Villa) et Ottman Bakkal (transféré au Dynamo Moscou). En 2011-2012, ce team de feu avait rallumé la flamme de Feyenoord et on s’était pris à espérer un vrai retour au big clash Ajax-Feyenoord, arbitré par un PSV tout aussi ambitieux. Ben, non… L’an passé, le Feyenoord a fini 3e en se faisant sortir très tôt de C1 et de C3 en tours préliminaires. Un signe qui ne trompait pas : Clasie, le « little big man » , avait perdu le sourire, orphelin de son pote Guidetti et de ses deux grands frères du milieu El Ahmadi et Bakkal. Idem cette année : Clasie est taciturne. Il « fait » du foot, il ne joue pas au foot.

Et puis, il y a Ronald Koeman. Outre ses errements tactiques, l’homme est nerveux cet été. Il s’est subitement plaint du ramassage tardif des poubelles au bureau du siège (authentique), du chemin impraticable pour le car quand l’équipe va à l’entraînement, et il a publiquement « cassé » de Vrij après le premier revers au PEC Zwole (1-2). Hier, quand son équipe menée 2-1 moulinait dans le vide en première mi-temps, il restait prostré sur sa chaise, ailleurs, quand Frank de Boer, plus réactif, réorganisait les siens de la voix et du geste à chaque moment clef… Il se murmure que Koeman parte à la fin de la saison, et que Van Gaal lui succède après le Mondial 2014. Mais est-ce que Koeman finira la saison ? Déjà, le match aller des barrages de C3 arrive jeudi soir : déplacement pas évident chez les Russes de Krasnodar. Une élimination précoce (comme l’an passé) n’est plus à exclure… Semaine de tous les dangers également avec ces rumeurs de transfert de plus en plus insistantes concernant Martins Indi, pilier axial de la défense. On parlait d’un départ de l’international hollandais vers le Milan AC en juin, mais la piste Tottenham prend corps. Où va le Feyenoord, avant-dernier d’Eredivise et déjà à 9 points du leader PSV ?

Après la trêve internationale, place au festin !

par Chérif Ghemmour

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