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Kjær, ça adhère

Par Mathieu Faure
Kjær, ça adhère

Une armoire à muscles, des tatouages, un look de biker et une envie de croquer tout ce qui bouge. À 22 ans, le Danois Simon Kjær n'a peur de personne. Il se branle de tout : des critiques, de la pression et même du CV de l'attaquant qui ose venir dans sa zone. Ce soir, c'est Cristiano Ronaldo qui s'y colle.

6 juin 2009, Simon Kjær, dégaine à la Charlie Hunnam dans Sons of Anarchy, ne facture pas encore 20 ans. Il fait ses classes à Palerme depuis moins d’un an et commence tout juste à comprendre le football professionnel. Morten Olsen, le coach de la sélection danoise, cajole le grand blond dans son équipe depuis son plus jeune âge. Simon porte le jogging à merveille. Sauf que Per Krøldrup, le taulier de l’axe défensif, décide de se foutre en l’air peu avant le derby du Nord contre la Suède, comptant pour les qualifications du Mondial 2010. Et voilà Simon lancé dans le grand bain. Pour sa première sélection, il doit se coltiner un certain Zlatan Ibrahimović. 90 minutes plus tard, les Danois l’emportent 1-0 et Zlatan n’a pas vu le jour. Il y a quelque chose en furie au Royaume du Danemark. Avec Daniel Agger et, à un degré moindre, Mathias Jørgensen, le petit pays adepte du Stimorol vient de se découvrir trois défenseurs centraux d’avenir. Ce soir, Agger et Kjær, la charnière la plus tatouée de l’Euro, seront de la partie face au Portugal de Cristiano Ronaldo. Quand on a éteint le grand Z à 19 piges, on peut facilement faire de CR7 sa chose à 22 ans. D’autant que le mec formé à Midtjylland a rendu son sélectionneur accroc à son talent.

« Mentalement, il est très solide. Il sait exactement où il en est et à quel niveau il aimerait arriver dans quelques années. Pour un jeune joueur, il a une mentalité exceptionnelle » , lance souvent Morten Olsen pour décrire son joyau. Pourtant, on a du mal à capter ses choix de carrière. Après deux bonnes saisons en Sicile, toute l’Europe lui fait les yeux doux. Manchester United, Manchester City, Tottenham ou encore la Juventus sont sur son dos. Kjær décide de surprendre son monde et choisit Wolfsburg. « Ce transfert signifie que j’ai une chance de jouer dans un club de haut niveau. Je pense que c’est le bon choix. Nous avons une bonne équipe et, pour le moment, je dois surtout m’assurer une place de titulaire » , balançait-il lors de son arrivée.

Fan de Liverpool

Un an plus tard, les Loups terminent quinzièmes de Bundesliga et Kjær file en prêt à l’AS Roma, dans une Serie A qu’il connaît bien. Mais cette fois, la greffe ne prend pas. Kjær se rate dans les grands rendez-vous, comme dans le derby de Rome où il provoque bêtement un penalty sur Brocchi avant de prendre un rouge dans la foulée. Ce fan de Liverpool est à la peine. À tel point que le club romain n’a pas levé l’option d’achat (7 millions d’Euros) le concernant. Pour le moment, personne ne sait où jouera Kjær l’an prochain. C’est dommage, car il incarne le défenseur de demain : solide, rugueux, jeu aérien au-dessus de la moyenne et amour de la chair. En fait, on sait juste qu’il sera sur le pré de Lviv, ce soir, pour valider une nouvelle victoire et, pourquoi pas, créer la première sensation du tournoi en qualifiant son pays pour les quarts de finale. Pour ce faire, le lascar devra composer avec les critiques. Car elles sont insistantes, surtout en provenance du bled.

C’est ainsi que Stig Tøfting, ancien aboyeur en chef de la sélection, ne s’était pas privé pour mollarder sur le jeune défenseur au printemps 2010. Sous son verbe, Kjær s’était vu traité de « défenseur de pacotille, tout sauf impressionnant et commettant plus de fautes que d’interventions intelligentes » . Le genre de diarrhée verbale qui irrite au plus haut point. Kjær n’avait pas tardé à répondre sur les antennes de Sky, d’ailleurs. « Ce genre de remarques me touche personnellement. C’est la première fois que je suis critiqué à ce point. Cette pression va me servir comme une motivation. Je ne suis pas heureux d’entendre son opinion. Il a surtout dit ça pour rester présent dans l’opinion publique, car personne ne se souvient de lui. » On appelle ça un tacle. Définitivement la spécialité du mec.

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Par Mathieu Faure

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