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Katarzyna Kiedrzynek : «  C’est plus mignon de m’appeler Kasia »

Propos recueillis par Lhadi Messaouden
Katarzyna Kiedrzynek : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span> C’est plus mignon de m’appeler Kasia<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Si les mecs n'ont pas tiré le Barça, les filles du PSG sont opposées au club catalan ce mercredi en quarts de finale de Ligue des champions. Et pour ce faire, les Parisiennes auront besoin du talent de Katarzyna Kiedrzynek. Grande blonde polonaise, la jeune gardienne juge le niveau du PSG et raconte son arrivée en France.

Le PSG est encore en lice en Coupe de France, en Ligue des champions et à seulement trois points de l’OL en championnat. Juste avant d’affronter le FC Barcelone, est-ce que l’équipe s’est donné un objectif précis pour cette fin de saison ?Pour le moment, l’équipe ne pense qu’au match de championnat contre Guingamp (victoire 6-0 des Parisiennes, ndlr). On n’est pas loin de Lyon au classement, la D1 reste une de nos priorités. L’ambiance dans le groupe est bonne. Toutes les joueuses ont l’espoir de remporter un titre cette saison, que ce soit le championnat, la Coupe de France ou la Ligue des champions. On sait que cela va être compliqué, mais notre équipe est forte. Je pense vraiment qu’on est sur la bonne voie. Pour ce qui est du match contre le Barça, je pense qu’on a les moyens de l’emporter et de poursuivre l’aventure européenne.

Es-tu déçue de ne pas disputer cette double confrontation au Parc des Princes ?Jouer un quart de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone au Parc de Princes aurait été génial. C’est un stade magnifique. C’était vraiment une belle opportunité, mais ce n’est pas grave. Même si le match a lieu à Charléty, on va tout donner pour se qualifier. Peut-être que le tour suivant se disputera au Parc.

On s’inquiète un peu pour le PSG féminin. Le premier titre depuis la reprise du club se fait attendre, et certaines joueuses s’en vont, comme Kosovar Asllani et Lindsay Horan. L’équipe est-elle en train de régresser ?Asllani et Horan étaient deux très bonnes joueuses. Elles étaient importantes dans le groupe. Pour autant, je ne pense pas que l’équipe soit moins forte. On a plus d’expérience qu’auparavant et on a de nouvelles joueuses qui apportent un vrai plus, comme la Brésilienne Rosana qui est arrivée cet hiver.

Trouves-tu que le foot féminin français s’est amélioré depuis ton arrivée, ou le championnat reste encore un simple mano a mano entre Lyon et le PSG ? Lyon reste l’équipe la plus forte de ce championnat, mais ce n’est pas la seule. Des clubs comme Montpellier et Juvisy font de bonnes choses avec des joueuses talentueuses. Pour ce qui est du PSG, je pense que nous sommes meilleures que les années précédentes. Mais nous devons encore nous améliorer. Il faut qu’on travaille, qu’on s’entraîne encore plus si on veut espérer surpasser l’OL.

Pour arriver au PSG, j’ai laissé ma famille, mes amis, ainsi que mon dernier club où je me plaisais énormément. Le plus dur dans mon adaptation a été d’apprendre le français.

Est-ce que tu vois des différences de niveau entre le championnat français et polonais ?Le niveau est moins élevé qu’en France, mais on a quand même un bon championnat. Il y a de bonnes équipes et des matchs très importants tout au long de la saison. Certains de nos clubs sont aussi en Ligue des champions et ont même tenu tête à l’Olympique lyonnais. On a vraiment des filles talentueuses en Pologne, mais le problème, c’est que le football féminin n’y est pas très populaire. La médiatisation met du temps à venir, mais on fait tout ce qu’il faut pour gagner en visibilité aux yeux du public.

En parlant de la Pologne, revenons un peu sur ton parcours. Tu es arrivée au PSG à seulement 21 ans. Comment s’est déroulé ton transfert ?Un peu avant de rejoindre le PSG, j’avais disputé un match avec la Pologne contre l’équipe de France. Après cette rencontre, j’ai reçu plusieurs offres de clubs français, mais j’ai préféré rester au Górnik Łęczna pour acquérir davantage d’expérience. C’était une bonne équipe, donc ce n’était pas une si mauvaise chose que d’y rester. Quelques mois plus tard, Paris m’a recontacté pour me convaincre de rejoindre la France. Cet intérêt m’a surpris. J’étais une jeune joueuse, et le PSG avait déjà l’ambition de devenir le meilleur club d’Europe. Évidemment, je n’ai pas hésité et j’ai rejoint le projet de Paris à l’été 2013.

Tu quittais donc ton pays en étant très jeune. T’as eu du mal à t’adapter à la vie en France ?Ce n’était pas simple de quitter la Pologne. J’ai laissé ma famille, mes amis, ainsi que mon dernier club où je me plaisais énormément. Le plus dur dans mon adaptation a été d’apprendre le français. J’ai mis un peu de temps, mais heureusement, mes coéquipières ont toutes été très gentilles avec moi. Elles m’ont aidé à m’adapter au mieux à ce nouvel environnement.

Ton entourage t’a suivi en France ?Non, je vis seule. Mes parents et mes amis ne m’ont pas accompagnée. Mais dès que le club nous donne un peu de temps libre, j’en profite pour retourner en Pologne et passer quelques jours à la maison. C’est très important pour moi de le faire dès que j’en ai l’occasion.

Lors de ton arrivée au PSG, tu étais remplaçante. Karima Benameur était la titulaire au poste de gardienne. Comment as-tu vécu cette situation ?Si ma mémoire est bonne, il faudra quand même vérifier, j’ai joué mon premier match en décembre. Je ne me rappelle plus du nom de l’équipe adverse, mais il me semble que nous avons gagné sept buts à zéro. Après, j’ai passé beaucoup de temps sur le banc. C’était difficile d’accepter cette situation, parce que jusque-là, je jouais tout le temps. Être écarté des terrains n’est pas quelque chose de simple, surtout pour une jeune joueuse. Mais j’étais quand même confiante. Au fond de moi, je savais que j’allais finir par m’imposer. J’ai patienté, j’ai redoublé d’efforts aux entraînements et, au début de ma deuxième saison parisienne, je suis devenue titulaire.

Ta prestation en Ligue des champions l’an dernier, notamment la demi-finale contre Wolfsburg, a impressionné beaucoup d’observateurs. Certains te considèrent même comme l’une des meilleures à ton poste en Europe. Est-ce que tu te considères ainsi ?Je ne peux pas dire cela. Ça me flatte que certaines personnes le pensent, j’en suis même très heureuse, mais je dois continuer de m’améliorer. Je peux encore progresser, et tous ces compliments doivent juste m’inciter à poursuivre les efforts que je produis depuis mon arrivée.

En décembre 2014, tu as annoncé la fin de ta carrière avec la sélection polonaise. Qu’est-ce qui a motivé ton choix ?C’est quelque chose qui est derrière moi. Les médias polonais en ont beaucoup parlé, mais pour moi, c’est terminé. Je n’ai plus envie de parler de cette histoire. Je vais de l’avant.

En regardant tes comptes Twitter et Instagram, on s’est rendu compte que tu te faisais appeler Kasia sur les réseaux sociaux. Pourquoi ce prénom et pas Katarzyna ?En fait, c’est juste un surnom. Même en Pologne, ma famille et mes amis m’appellent comme ça. Et je veux que les supporters français en fassent de même. C’est quand même plus mignon de m’appeler Kasia que Katarzyna.

Après la trêve internationale, place au festin !

Propos recueillis par Lhadi Messaouden

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